mardi 29 novembre 2005
Vaillant
Les visiteurs puristes pourraient m'adresser le reproche "mais comment? Histoires du Nord déborde sur le Grand Est? Le pigeon de Verdun! Le fameux vaillant dont la dépouille taxidermisée est au Mont Valérien, ici..." Que répondre à cela si ce n'est que les coulonneux sont au coeur même de notre culture, que les propriétaires de pigeons dans la région ont payé un lourd tribut, comme leurs oiseaux, durant les deux dernières guerres et les occupations et qu'en détenir était passible de la peine capitale, qu'enfin on les a listé longtemps car le pigeon était considéré comme le dernier et ultime moyen de communication en cas de destruction de tous les réseaux... Et qu'à Lille un monument leur est dédié...
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Honneur aux anciens, le 43e RI, le régiment de Lille, aux grandes heures, retrouva vite la Citadelle une fois la capitale des Flandres libérée.
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dimanche 27 novembre 2005
Aux premières heures de l'hiver...
L'automne a finalement fait son oeuvre. Le ciel, par les ramures allégées de leurs feuillages, s'entrevoit partout. La pluie inonde les bas champs tandis que l'herbe verdit de plus belle. L'hiver a fait ces dernières nuits une entrée fracassante dans la tempête et a surpris les hommes comme les oiseaux. Du haut de ses 158 mètres, le Mont des Cats a accueilli les premières neiges dont quelques reliques subsistent çà et là au pied d'un mur, sur une bande herbeuse, sur un talus à l'abri du vent. La grêle et l'orage se sont invités à la fête, dans un pandemonium de hurlements lugubres dans les cimes vite submergé par le bruit des gouttes s'écrasant sur les feuilles mortes des sous-bois. Le froid, le gel, peut-être la neige reviendront bientôt, égalisant un paysage que l'automne avait rendu flamboyant, mêlant les teintes de roux aux verts des prairies, ponctuant le paysage des jaunes et marrons des chaumes et des labours profonds. La nature s'endort et tout à chacun languit déjà d'un printemps qu'il accueillera avec soulagement...
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Encore quelques jours, quelques bourrasques et les arbres perdront leurs derniers atours. Nus, ils grifferont le ciel dans un ultime effort pour capter les rares rayons du soleil qui leur donneront la force d'attendre le prochain printemps.
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Depuis le sommet du Mont des Cats, la plaine qui s'étend vers la mer se recouvre d'un linceul brumeux. les nuages se sont posés à terre tandis que l'eau qui tombe depuis plusieurs jours grogent les champs d'une boue lourde. Les flaques font des miroirs pour le ciel tandis que quelques parcelles de cette terre si généreuse échappent quelques instants à la grisaille lorsque le ciel, moins coléreux, moins triste, consent à ouvrir une percée dans les nuées.
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Plus aucun doute... C'est vraiment l'hiver qui se précipite sur la Flandre, avec son cortège de pluies, de vents, de grêles. La tempête fait rage ce week-end... Où est passé ce radieux "été indien" dont on nous disait la douveur des températures, la clémence du ciel et les envies de promenades. Hier comme aujourd'hui, le ciel et la terre se confondent dans un gris aux tonalités sans cesse renouvelées .
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mercredi 23 novembre 2005
Elle se dresse encore - mais pour combien de temps? - et témoigne de la puissance passée de la région, de l'épopée de la Révolution Industrielle et de la saga des Capitaines d'Industrie...
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Les pelleteuses sont entrées en action et les bâtiments les plus modernes de la filature Rigot Stalars Fils ont déjà disparu. Qu'en sera-t-il du coeur historique de cette belle usine?
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samedi 19 novembre 2005
Ardentes nuées dans le ciel du Boulonnais, les derniers feux d'un soleil à peine palissant éclairent le paysage vespéral avant de pousser la côte dans le monde des ombres et de la nuit.
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Flandre, Artois, Hainaut, dans nos cieux, sous nos étoiles, la lune danse dans nos arbres, elle transforme les ombres, laquelle en rêve, laquelle en cauchemar mais qui à chaque aube s'avanouissent dans les brumes délétères du réveil.
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Le quai n'est plus...
Il dresse encore ses pilotis amoindris par les assauts de l'air et de l'eau, accomplissant plus encore les ravages du temps.
A les mirer se multiplier dans l'eau, on les croit infinis. A la longue, l'on entend presque le bruit des pas des voyageurs qui arpentaient les planches qui les couvraient, attendant la marée ou le soleil pour prendre la mer et suivre des courses dont il rêvaient dès qu'à terre ils posaient le pied.
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Au long d'un quai presque ruiné pousse parfois quelque ramure oubliée, preuve que la vie s'accroche à tout, ranimant les berges du port.
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Entre ciel et mer se repose quelque relique d'un quai, morceau de souvenir du port et réminiscence d'accostages oubliés.
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Elle trône, indifférente et lescive, sur son piédestal, attendant le marin qui cédera à ses charmes et d'un geste lent, d'une pose alanguie, capte les regards, retient l'attention et coupe plus encore le souffle. La mythologie la faisait naufrageuse, dévoreuse d'âmes et d'hommes perdus à jamais dans les abimes insondables, tourmentant le coeur qui se prenait dans ses filets. Aujourd'hui, elle attend de rejoindre son royaume et de signaler aux marins et autres coureurs des mers les passes difficiles, les courants qui pourraient les perdre et sonne infatigablement à leur passage pour qu'ils rejoignent sans dommage leurs foyers. Prend garde, si tu passes près d'elle, peut-être ne sauras-tu pas d'en détacher.
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A Dunkerque parfois se rencontrent des princesses et des sirènes, merveilleux moment où le temps n'a pas de prise et où l'impression qu'il suspend son immuable cours persiste pour longtemps.
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On finit par croire que Dunkerque fabrique ses propres nuages quand le ciel est d'un azur trop pur...
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Tradition et modernité s'entrechoquent sur la digue de mer dunkerquoise. Hormis quelques immeubles modernes, c'est le passé qui resurgit ça et là...
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Au coin d'une rue, directement sur la plage, la "villa des sourires" attire tout de suite le regard, c'est que la tourelle d'angle qui l'orne ne passe pas inaperçue.
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Mairie de briques et de pierres, la maison communale de Malo-les-Bains déploie ses ailes autour d'une cour largement ouverte et ses pignons aux mascarons paisibles n'est pas sans renvoyer à l'image du collège des Augustins d'Hazebrouck.
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D'un regard bienveillant, le buste de Gaspard Malo accueille le visiteur � la mairie de Malo, devenue l'annexe de celle de Dunkerque.
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Dans le cimetière militaire de Terlecthun, la nuit se fait doucement plus calme...
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vendredi 18 novembre 2005
La Reine des Citadelles
Une visite de la citadelle de Lille offre, s’il en était besoin et quand elle est possible, l’éclatante démonstration du génie de Vauban.
S’emparant de la ville espagnole en pleine Guerre de Dévolution, Louis XIV accepte à la capitulation de la ville flamande en 1667 l’idée d’une citadelle. C’est que les Bourgeois ne veulent plus loger les troupes à domicile à cause de la promiscuité mais veulent bien payer les frais d’hébergement … Et puis, ces Flamands sont fidèles à l’Espagne : on s’en méfie. Vauban, préféré à son maître le Chevalier de Clerville, la veut au front nord de l’enceinte urbaine, là où les murs sont les moins bien protégés.
Le roi la désire tant qu’il n’attend même pas que la paix d’Aix-la-Chapelle soit signée pour en ordonner la construction. Les fossés furent vite creusés et la première pierre est posée le 17 juin 1768 ; dès août 1670 : la citadelle était déjà en mesure de soutenir un siège.
La construction est dispendieuse en hommes et en matériaux : on y emploie une soixantaine de maçons, 400 ouvriers, 1.400 paysans. Les charrois sont réquisitionnés, et de toute la Flandre et des régions alentour affluent pierres et briques pour faire sortir les murs de terre. Les chantiers à approvisionner sont nombreux dans cette région à peine conquise et il faut trouver maints expédients pour pallier les difficultés, au coût des pierres et briques. Les derniers grands châteaux médiévaux de la région lilloise sont mis à contribution : on achète les ruines et on transporte les déblais à Lille, on démonte le mur de clôture de l’abbaye cistercienne de Loos (aujourd’hui prison centrale)… Tout est bon pour élever au plus vite le joyau qui doit briller au front nord de la ville de Lille : on n’utilisera des briques neuves que pour les façades bâtiments et du rempart. Vauban va même jusqu’à imposer la brique d’Armentières, plus petite, plus chère, mais tellement plus belle et solide que la lilloise.
Le choix de l’emplacement pose d’emblée un problème : l’on se situe dans une zone marécageuse. Constatant que les églises sont bâties sans pieux de fondation, Vauban fait de même contre l’avis de tous, aujourd’hui encore ses murs sont stables contrairement aux ajouts de ses successeurs.
La citadelle se définit comme un pentagone parfait, avec cinq bastions de belle taille, les courtines sont protégées par cinq demi-lunes qui offrent un réduit défensif ultime car, fidèles au « troisième système » de Vauban, elles sont évidées. Deux portes monumentales permettent d’y accéder : la Porte Royale, face à la ville et la Porte Dauphine, regardant vers la campagne. Au milieu des trois autres courtines, des poternes protégées par des tenailles permettent des mouvements plus discrets. Autour du rempart, fossés en eau, chemins couverts et glacis rejettent au loin toute possibilité à l’assaillant de mettre le siège. A cela s’ajoute une défense temporaire constituée de plusieurs milliers de pieux dressés sur le rempart et les demi-lunes…
A l’intérieur, tout concourt à donner l’idée d’une organisation parfaite : La place d’armes, au centre de laquelle se dresse le mât des couleurs, s’organise autour d’une place pentagonale dont la fausse symétrie perd régulièrement le visiteur.
En passant la Porte Royale dont la façade s’orne d’un gigantesque trophée d’armes aux fleurs de lys de la France ajouté tardivement, l’on aperçoit la chapelle de style jésuite, véritable cœur de la citadelle. On y célèbre alors trois messes par jour car chaque soldat est tenu d’assister à l’office quotidiennement. A sa gauche se dressait le logement du gouverneur, aujourd’hui remplacé par le bâtiment de l’ordinaire. De l’autre côté, à droite, les prisons et l’Etat-major, aujourd'hui affecté à l’infirmerie de garnison.
Il est tout aussi intéressant de se tourner vers l’Arsenal, incendié en 1919. Restauré récemment, il s’ouvre sur une cour intérieure. Sa fonction est annoncée par un imposant tympan sur lequel deux canons de campagne se croisent, accompagnées de drapeaux et de faisceaux d’armes. Très décorées , ses façades sont rythmées par des mascarons portant une fleur de lys surmontée d’une tête de lion, symbole héraldique de la Flandre.
Dans le voisinage immédiat de cet arsenal, on trouve aussi un magasin pour les vivres, une boulangerie et divers bâtiments destinés à assurer l’intendance. Un moulin installé dans l’enceinte de la citadelle est mu par une roue à aubes. Un canal souterrain qui passe sous la Place d’Armes lui fournissait l’énergie nécessaire, parfois en hiver, on peut en discerner le tracé car la neige fond plus vite au-dessus de lui. D’autres moulins le renforçaient et alimentaient quatre fours.
Suite aux conventions de la capitulation, les soldats logent dans des casernes. On peut même dire que ce sont les premières en France. Tout est conçu pour faciliter le rassemblement. Disposées autour de la Place d’armes, elles s’adossent à un pavillon réservé aux officiers. S’il n’en reste plus qu’une dans son état d’origine, il est possible d’y voir le soin apporté à l’ordonnancement des lieux. Les salles du rez-de-chaussée sont disposées dos-à-dos et ont accès direct à la rue. De nombreux escaliers donnent accès directement aux étages. Leurs escaliers démontrent un souci de l’économie poussé. Les premières marches sont en pierre alors que les suivantes sont en bois car ces dernières sont à l’abri. Le mouvement des troupes lors des rassemblements est considérablement accéléré. Les hommes circulent dans les rues établies entre les casernes.
Les poudres sont stockées dans des magasins ménagés à coté des poternes et dans des souterrains creusés dans le bastion Anjou. Les souterrains manquant cruellement, Boufflers dut en augmenter la superficie en ajoutant des planchers à mi-hauteur des galeries.
Hors de cette organisation générale, le génie de Vauban s’exprime aussi par l’adaptation aux conditions naturelles : il s’inspire très largement de ses confrères hollandais tels Coehoorn. Un réseau d’écluses et de retenues permettent de tendre une inondation aux abords de la citadelle pour gêner un siège : sans être un raz-de-marée, on attend qu’elle recouvre 17.000 hectares sur une « épaisseur » de 55 cm… Impossible alors d’y installer un camp, de creuser des tranchées d’approche, de creuser des mines, de bouger rapidement des canons et les hommes… Sans avoir eu toutefois l’ampleur prévue, l’inondation a considérablement ralenti la progression des Coalisés en 1708. La stagnation de l’eau est d’autant plus importante que la citadelle est déjà établie sur un lieu humide, marécageux, il ne peut alors que s’y développer des maladies, la fièvre affaiblissant les troupes.
Pour parfaite qu’elle fut, la citadelle fut renforcée par les successeurs de Vauban : Guittard creusa les tunnels de contre-mine dans les courtines qui font face à la paroisse voisine de Lambersart. Enfin en 1750, on perça enfin le canal de dérivation de la Deûle que Vauban n’avait pu réaliser, isolant complètement les lieux de la ville.
Trois monuments dans le périmètre immédiat du quartier Boufflers rappellent que la ville s’est inscrite durablement dans l’histoire nationale. A l’entrée du chemin d’accès, un pittoresque monument est dédié … aux pigeons voyageurs (dont la non-déclaration était punie de mort par les occupants allemands). Plus en avant se dresse le Monument des Fusillés, en l’honneur des résistants lillois de la première guerre mondiale, notamment du comité Jacquet et de Léon Trulin. A leur entrée dans la ville en 1940, les envahisseurs s’empressèrent de la faire sauter, il fut un des premiers à être relevé par les habitants. Enfin, un monument plus récent rappelle le souvenir du général de Gaulle, natif de la ville.
Siège naturel, historique et affectif du 43e régiment d’Infanterie, l’ancien « Royal des vaisseaux », la citadelle mérite que l’on s’y arrête et profite des visites qui y sont régulièrement organisées.
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"Un drame de la résistance dunkerquoise, le démantèlement de la branche Nord du Réseau Alliance"
L'exécution, le 30 mars 1943, au fort de Bondues, des résistants Louis Herbeaux, abbé René Bonpain et Jules Lanery, ainsi que la déportation de plusieurs Rosendaëliens, constitue l'un des plus grands drames de la résistance dunkerquoise.
Pour expliquer cet évènement tragique qui a toujours suscité de nombreuses interrogations, l'auteur procède à l'analyse des origines du réseau de renseignements auquel ils appartenaient et développe le cheminement mouvementé de cette organisation performante dénommée "Alliance". Il s'attache à dénouer es fils d'une situation complexe qui met en scène des dissidences internes, étrangères au groupe des résistants dunkerquois, ainsi qu'un contre-espionnage allemand d'une redoutable efficacité.
Cette étude historique qui s'appuie sur le décryptage de données dispersées et l'analyse de documents inédits apporte un nouvel éclairage sur cet épisode dramatique de la Seconde Guerre mondiale, resté gravé dans la mémoire collective.
Précis et documenté, cet ouvrage éclaire sur ce que fut la résistance et les risques pris par ceux qui refusèrent la défaite, dans une région sévèrement contrôlée par l’occupant, dans une région hautement stratégique pour les troupes du IIIe Reich.
Cet ouvrage de Patrick Oddone, membre de la Commission Historique du Nord, président de MEMOR, a reçu le prix Histoire de La Renaissance Française du Nord-Pas-de-Calais en octobre 2003
Publication
PUNCH Éditions - DMPA - SDHA
ISBN 2-913132-51-0
mars 2003 - 72 pages
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Errard de Bar-le-Duc, le précurseur oublié
Jean Errard est assez peu connu, en tout cas, sa notoriété ne dépasse pas celle de Vauban, de Cormontaigne ou de Montalembert, et pourtant… Il est leur principal précurseur.
Né au milieu du XVIe siècle, cet ingénieur se met au service d’Henri IV. Outre les fortifications qu’il érige, il écrit en 1594 un ouvrage primordial : « La Fortification démontrée et réduite en art » qui le premier écrit technique en français dans le domaine de la poliorcétique.
L’ouvrage est très illustré et constitue une formidable réflexion sur la place que doit prendre l’artillerie, nouvelle maîtresse des batailles dans l’organisation des attaques comme de la défense des places fortes. Aussi, un nombre considérable de solutions sont envisagées, expliquées et illustrées au moyen de gravures donnant une vision claire des formes que doivent prendre ces fortifications, alors que le bastion se généralise dans toute l’Europe.
Le raisonnement impliquait aussi la connaissance des sièges et des règles qui les régissent, notamment sur la disproportion qui existe entre les forces des assiégeants et des assiégés.
Errard de Bar-le-Duc est l’archétype de l’architecte militaire, voire même de l’honnête homme. Pour lui, l’ingénieur doit être un militaire, capable d’affronter le feu, maîtriser la géométrie, l’architecture, la maçonnerie, savoir lever un plan… Bref, capable de s’adapter aux impératifs du terrain comme de l’évolution du combat.
Précurseur de Vauban, il imprime durablement sa marque, notamment dans les provinces septentrionales du royaume.
A Amiens, il dresse une citadelle dont les murs hauts de 25 mètres, parapets compris, ne facilitent pas l’approche des assiégeants. Largement inspiré par les Hollandais, il ajoute de larges fossés.
La citadelle de Doullens commencée sous Henri II, que Foch venait contempler depuis le calvaire qui lui fait face, est terminée par ses soins. Il s’adapte au terrain en élevant des murs de hauteur différente selon la menace.
A Montreuil, c’est le château qu’il transforme en une nouvelle citadelle.
A Calais, c’est l’ensemble des défenses qu’il remodèle en améliorant la citadelle et le Fort Nieulay, petite place quadrangulaire qui commande les inondations défensives de la ville.
Son action se porte encore à Abbeville, au Catelet, à la Fère et à Laon où l’on peut encore suivre ses pas.
Autant dire que sa marque fut profonde et que l’oubli dans lequel il est tombé, tant Vauban modifia le paysage par la suite, est des plus injustes.
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La naissance du drapeau blanc
Le drapeau blanc, que tout le monde associe à la trêve ou à la reddition, est né en 1708.
La ville de Lille, enserrée dans les remparts de Vauban, protégée sur son front nord par la citadelle qui connaît enfin l’épreuve du feu en 1708. Vauban l’avait voulu imprenable, elle ne tomba jamais mais la difficulté d’être cerné par des ennemis supérieurs en nombre, de se voir privé de ravitaillement en vivres, en poudres, en hommes oblige au terme d’une résistance acharnée de faire le choix de se rendre ou de se sacrifier jusqu’au dernier.
Si la ville, après d’intenses bombardements, capitule devant Marlbourough et le Prince Eugène de Savoie, le siège n’en est pas terminé pour autant. Selon les termes de la reddition, le Maréchal Boufflers obtient de s’enfermer dans la citadelle avec ses hommes. Revenu de Versailles dès le début des combats, il assume dignement sa charge, sachant que Louis XIV, bousculé par les coalisés ne pourra très certainement pas venir à son secours.
Un seul ordre : tenir!
La citadelle, Vauban l’avait voulu inexpugnable… Tout devait concourir à sa défense. Parfaitement dessinée, pourvue d’un canal souterrain pour alimenter le moulin, couverte d’arbres pour le chauffage et la préparation des palissades qui complètent les défenses, autant que pour fabriquer des fascines, le seul défaut que l’on peut y trouver est la faiblesse relative des capacités de stockage de sa poudrière… La nature elle-même, forcée par Vauban, vient encore renforcer la position française car Boufflers a ordonné de tendre l’inondation des alentours. Ce ne sont pas les 50 cm d’eau recouvrant les 17.000 hectares prévus par le constructeur, suite à un malheureux concours de circonstances mais cela suffit à gêner les coalisés. Le siège n’est que combats incessants : coups de mains contre les sapeurs, canonnades et embuscades. Le Régiment du Royal des Vaisseaux se défend avec ardeur : les assiégeants mettent 23 jours à prendre l’avant-chemin couvert, là où Vauban prévoyait qu’il ne tombe qu’au bout d’une décade.
Le siège entamé le 25 octobre 1708 ne prend fin que sur ordre du Roi qui avise Boufflers par lettre de ne remettre la citadelle qu’au moment où la tenir deviendrait réellement impossible.
Avec des hommes épuisés par les combats et la faim, blessés et malades en trop grand nombre, après avoir utilisé toutes ses munitions, Boufflers se résigne à faire battre la chamade le 8 décembre.
Ainsi que le prévoit la tradition, le régiment de Touraine hisse le drapeau blanc de sa compagnie colonelle sur le bastion du Roi car le privilège de demander l’arrêt des combats est accordé à la plus vieille formation présente dans les murs. La citadelle ne tombe pas, elle se rend, comme le prévoyait Vauban.
Cette capitulation n’est pas honteuse, au contraire elle est chargée de gloire car la pugnacité de Boufflers sauve la France et le Roi momentanément. Pour avoir gardé si longtemps les coalisés à Lille, leur barrant la route de Paris et les retardant assez pour l’hiver les empêche de reprendre leur progression, permettant aux Français de reconstituer leurs forces. L’action est tellement considérable que la citadelle de Lille porte, inscrit au fronton son nom : quartier Boufflers.
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ch'quarante-tro !
Un régiment qui ancré profondément au cœur de la ville et des ses habitants, c’est en substance ce que dit Alain Decaux dans la préface de cette histoire du régiment de Lille… car l’histoire récente de cette cité se confond avec celle du quarante troisième.
Fondé en 1638 comme l’atteste la date fièrement arborée sur l’insigne, il était affecté tout d’abord au service à la mer, comme le furent les compagnies qui devinrent par la suite les Troupes de Marine. Le souvenir s’en est perpétué au cœur de la citadelle par le mat des couleurs planté au beau milieu de la Place d’armes qui renvoie à celui des navires.
Devenu Royal des Vaisseaux en 1669, il sillonne l’Europe pour devenir le 43e Régiment d’Infanterie lors de la réforme des armées de 1791. Régulièrement caserné à Lille, il s’y installe définitivement en 1871 où son histoire se conjugue avec celle de la ville.
Les noms inscrits dans les plis de son drapeau rappellent ses engagements révolutionnaires, sous l’Empire à Marengo et Iéna, dans la conquête de l’Algérie puis la Campagne de Crimée… Enfin les deux dernières guerres lui offrent l’occasion de se distinguer, notamment sur les champs de la Somme, de l’Aisne et des Flandres.
L’attachement pour ce régiment est réel au cœur des Lillois et plus encore pour ceux qui y servirent. La lecture de cet ouvrage monumental, richement illustré permet de comprendre la force de ces liens affectifs qui se sont révélés très forts. Aucun Lillois ne pourrait imaginer sa ville sans la citadelle, encore moins que celle-ci ne soit plus dévolue au « quarante tro », qui adopta le « P’tit quinquin » de Desrousseaux pour chant de tradition.
« Quelle épopée que l’histoire de ce régiment ! (…) La gloire n’a cessé d’accompagner ce régiment d’élite » (Alain Decaux, préfacier de l’ouvrage)
sous la direction du Lieutenant-Colonel Denis CHEVIGNARD
éditions la Voix du Nord – Ministère de la Défense
ISBN 2-84393-060-X
231 pages, 2003
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Dunkerque l'extrême 1939-1940
La tourmente de 1940 est inscrite dans toute les mémoires en Europe : pour les Allemands, c’est la preuve de la supériorité de ses armées, pour la France, elle est le symbole de sa défaite et pour les Anglais, elle offre l’occasion de manifester une résistance hors du commun.
Autant dire que la bataille de Dunkerque fait l’objet de toutes les attentions et les regards se sont portés vers la cité de Jean Bart, soumise aux bombardements, offerte aux combats. C’est une ville martyre qui devient synonyme de défaite mais aussi d’abnégation, au point que les Britanniques parlent du « spirit of Dunkirk ».
Pourtant la défaite ne fut pas totale au vu du succès de l’opération Dynamo, gigantesque opération de rembarquement du Corps expéditionnaire britannique, dans des conditions extrêmes, avec des embarcations hétéroclites qui emmenaient avec elles aussi des Français.
L’ouvrage de Patrick Oddone invite à suivre la percée foudroyante des troupes allemandes, qui maîtrisent le ciel et bousculent les troupes à terre pour enfermer Français et Britanniques au cœur d’une nasse, acculés à la mer d’où seule peut venir le salut. C’est dans une situation désespérée que se réalise le « miracle » de Dunkerque. Qui permet à 338.000 soldats alliés dont 123.000 Français de rejoindre la Grande-Bretagne, dernier bastion du refus à l’oppression nazie en Europe.
Publié à l’occasion des commémorations du 60e anniversaire de la bataille de Dunkerque, ce livre est utile à ceux qui veulent comprendre comment est né « l’esprit de Dunkerque » qui anima les Alliés, Churchill et De Gaulle en tête, entretenant leur espoir de reconquête et de délivrance. Il permet aussi de mieux saisir l’opiniâtreté qui conduira aux débarquements de Normandie et de Provence au moment où l’Europe, unie dans un projet commun, s’apprête à les commémorer.
Un ouvrage richement illustré à ne pas négliger, d’autant plus qu’il existe une édition anglaise.
Patrick Oddone – « Dunkerque l’extrême 1939-1940 »
Editions Alan Sutton
Collection évocations
ISBN 2-84253-453-0
Première édition mai 2000, 128 pages
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mardi 15 novembre 2005
Du côté de nos noms...
M. Hugo Rycboer, un de nos lecteurs, flamand de Belgique et universitaire, membre de la CUEF, transmet quelques informations sur les toponymes de Flandre commentçant par Kwaad, en liaison avec le post sur Quaëdypre.
Permettez-donc de vous en livrer la substance, vous en souhaitant bonne et instructive lecture :
"Il y a beaucoup de toponymes en Frandre et aux Pays-Bas commencant avec 'kwaad' qui signifie en effet normalement 'mauvais', p. ex. kwaad-akker (Quaetacker) mauvais champ etc. Mais lorsque le deuxième élément désigne un autre toponyme et que le nom est assez ancien, le premier élément 'kwaad' désigne normalement 'klein' = petit. Kwaad Ieper signifie donc Petit Ypres.La plus ancienne citation dans le Dictionnaire toponymique de Maurits Gysseling date de 1220 Quaetipra. Il peut s'agir d'un établissement à partir d'Ypres, ou tout simplement une dépendance féodale du seigneur d'Ypres. Il y a d'autres exemples en Flandre comme Kwaadmechelen au Limbourg un établissement à partir de Malines et Kwatrecht en Flandre orientale, dérivé de kwaad - Atrecht = petit Arras, parce que la commune était la propriété d'une instance réligieuse d'Arras.
La ville d'Ypres est nommée après le nom Celtique ou pré-Celtique d'un ruisseau Ipara, Ypara, plus tard, Ipere, Iper, le nom ancien du ruisseau maintenant canalisé, l' Ieperlee(d). Il est pensable qu'il a existé un ruisseau semblable qui se jettait dans la mer dans les environs de Bergues et que ce ruisseau était nommé le petit Ipara, en opposition au Ipara plus long et plus grand qui se trouvait a une bonne vingtaine de kilomètres à l'est. Ce ruisseau pourrait avoir donné plus tard son nom au village qui se trouvait à ces bords.
L'explication de "mauvais orme" se trouve dans le bouquin d'Albert Deveyer et je doute où il l'a trouvée."
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vendredi 11 novembre 2005
Les arbres ont perdu leurs feuillages, les branches nues dansent dans le vent et le soleil se cache, finalement, on est entré quand même dans l'hiver.
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La nuit est tombée sur le coeur des Flandres et la lune veille sur Sainte-Marie-du-Mont.
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L'Hospice Comtesse de Lille n'est plus un hopital charitable. Il abrite un magnifique musée dans ses murs qu'il ne faudra pas manquer de visiter à l'issue des travaux de rénovation. Les murs ont retrouvé leurs couleurs d'origine, vives et chatoyantes, la pierre s'est débarassée de sa gangue de salissure... Un joyau et un écrin à la fois qui témoigne de la puissance passée de Lille.
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Le jour décroit sur le Vieux-Lille, nous serons bientôt entre Chien et Loup, les vitrines vont s'illuminer et les rues s'animer plus encore.
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Dans un recoin de la cathédrale se trouve encore une maquette du projet inital: l'oeuvre qui devait se composer des plus beaux élèments des cathédrales de France ne sera jamais terminée telle que la rêvèrent ses pères.
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L'autel de Notre-Dame de la Treille reçoit toujours la même adoration et la même dévotion.
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Au départ, à la place de la Motte-madame de Lille ne devait s'élever qu'une basilique pour abriter le sanctuaire de Notre-Dame de la Treille... La basilique commencée, elle devint cathédrale en 1913 par la création du Diocède de Lille. Les guerres et les crises du textile laissèrent un chantier inachevé jusqu'à l'aube du 3e millénaire. Une façade digne de ce nom vint remplacer le mur de briques aveugle qui fermaient les lieux. Il faut s'y arrêter et voir le soleil jouer dans le vitrail comme dans le marbre translucide...
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Publié par histoiresdunord à 11:59 0 commentaires
Parrallèle à la rue des Chats-Bossus, une ancienne douve sert de jardins privatifs.
Autrefois en eau, la douve protégeait la motte de Lille (la Motte-Madame), 20.000 mètres-cube de terre évacués par les Ateliers Nationaux en 1848 en constituaient la masse impressionnante. Pour entrer dans les maisons qui bordent cet ancien canal, des ponts ont été jetés... Et parfois, au-dessus des portes, des merveilles ont résisté à l'assaut du temps.
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Publié par histoiresdunord à 11:56 0 commentaires
Rue de la Monnaie, il faut franchir un porche pour découvrir un superbe hôtel particulier de style français qui accueille un restaurant, mais combien de portes fermées cachent encore des merveilles.
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Publié par histoiresdunord à 11:53 0 commentaires
Le quartier du Vieux-Lille a beaucoup changé depuis le tournage de "La femme-Flic" avec Miou-Miou, les façades restaurées ont retrouvé une patine et un charme désuet sans plus que le quartier ressemble à une zone de relégation.
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Publié par histoiresdunord à 11:50 0 commentaires
Derrière l'Hospice Comtesse, adossé au jardins de l'Abesse, sur l'ancien port de la basse-Deûle, une statue difforme, verdie par le temps... Un bronze qui choque... Sensé représenter Mgr Liénart, le Cardinal Rouge, le Protecteur des Ouvriers, il faut du courage pour oser le dire: Mgr Liénart ne méritait vraiment pas çà !
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Publié par histoiresdunord à 11:46 0 commentaires
La Vierge veille sur les Lillois, à plus forte raison lorsque l'on se promène à quelques pas de la Treille...
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Publié par histoiresdunord à 11:43 0 commentaires
Bow-windows et couleurs vives, qui a dit que les villes du nord sont tristes?
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Façades flamandes, pignons à pas-de-moineaux, fenêtres à meneaux, des merveilles se découvrent et se remarquent depuis leur restauration. Lille en Flandre est pleine de charmes.
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Lille ne se visite pas les yeux sur ses pas, il faut lever la tête et retrouver les couleurs d'antan qui sont revenues orner les viellies façades et redonner aux quartiers historiques les teintes de leur jeunesse.
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mardi 8 novembre 2005
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dimanche 6 novembre 2005
une belle du Nord
La fin de l'été est un moment merveilleux pour le promeneur. Dans les champs, il peut voir des tapis de fleurs bleus, tirant parfois sur le mauve... Du Lin, une plante qui nous sert à tant de choses. ses graines nous donnent de l'huile (un petit salut au passage pour les bricoleurs), ses fibres des tissus et de plus en plus de matériaux innovants. La Flandre et le Nord ont quelques plantes qui leur sont propres comme le Houblon, la Chicorée ou encorela betterave sucrière (un grand merci aux Bonaparte de nous avoir donné l'impulsion nécessaire pour faire tout cela...) Si vous voulez découvrir cette petite merveille de la flore régionale, une adresse: le Grenier du Lin, 1101, chemin de Roesbrugge à Hondschoote (59 122). Pour plus de renseignements, vous trouverez l'adresse du site internet dans la rubrique liens ...
le numéro de téléphone : 03 . 28 . 62 . 64 . 61 .
Entre nous, de quoi passer un bon moment en famille...
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mercredi 2 novembre 2005
Il se dresse dans la nuit, le château d'eau de Petite-Synthe, exhibant la pureté de ses formes.
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La richesse de l'art flamand prend tout son sens avec d'autres éclairages comme on le voit chaque soir sur la Grand place de Veurne.
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Tel un phare, le beffroi de l'Hotel de Ville de Veurne (Furnes) illumine la Grand Place.
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Publié par histoiresdunord à 21:23 0 commentaires
La première étoile vient de surgir dans la nuit, il est temps de rentrer chez soi...
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Au loin, le Mont des Cats, repérable plus par l'antenne de télédiffusion que par son Monastère trappiste, prend dans la pénombre des proportions démesurées.
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A l'approche de la frontière, un regard sur les Monts Kemmel, haut lieu de la mêlée des Flandres et dernière sépulture de nombreux Bretons, Rouge et le Mont des Cats annonce la journée qui s'achève et les premières pluies de la nuit.
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