jeudi 18 février 2010

L'association ASPABERG espère «quelques surprises» en matière de fouilles

L'association ASPABERG, présidée par Philippe Bonnière, s'est réunie, samedi, en assemblée générale. Michel Walspeck, cheville ouvrière de l'association, a rappelé les grands chantiers réalisés en 2009 et évoqué les projets pour 2010.


Depuis plusieurs années, l'association, contre vents et marées, s'efforce de reconquérir le patrimoine des vieilles pierres des remparts de la ville. Que vous a réservé 2009 ?

M. W. : «Des réalisations plus que positives avec toujours la même équipe bien soudée. La fin du chantier du puits a accaparé la moitié de l'activité avec 297 heures de chantier sur les 603 effectuées. Le nouveau pôle d'attraction avec la tour des faux monnayeurs a fait globalement le reste.»
Le puits des jardins de l'abbaye est-il aujourd'hui achevé ?

M. W. : «Oui, et nous sommes fiers. Cette opération a occupé l'équipe durant plusieurs années. La dernière étape en 2009 concernait la mise en sécurité de l'ouvrage et la construction d'une margelle grâce à un partenariat entre l'ASPABERG, le lycée Georges-Guynemer de Saint-Pol-sur-Mer et la ville de Bergues. Un dossier du puits de 54 pages, De la découverte fortuite en 2005 à la construction de la margelle en 2009, a été réalisé. Il peut être transmis au prix coûtant de 30,35 E.»
Que représente l'aménagement de ces sites en investissement et qui finance ?

M. W. : «L'investissement concerne l'achat de matériaux pour l'aménagement des sites. Il est de l'ordre de 640 E (50 E pour le puits et 467 E pour la tour des faux monnayeurs et les extérieurs de la tour, le reste pour la poterne des jardins). La municipalité nous a versé 1 200 E de subvention et il y a les 550 E des cotisations des adhérents. Il ne faut pas oublier l'aide matérielle et technique de la communauté de communes du canton de Bergues, de la ville de Bergues, d'autres entreprises et de particuliers
Quelles sont les perspectives pour 2010 ?

M. W. : «Nous poursuivons nos investigations dans la tour dite des faux monnayeurs fortement dégradée. Peut-être dévoilera-t-elle son secret ? On se pose des questions : pourquoi et quand est-on passé de Berg Poorte à faux monnayeurs ? Y a-t-il une relation à faire avec les monnaies trouvées dans le puits puisque deux membres qui ont affiné leur analyse peuvent affirmer qu'elles sont fausses ? Trois zones d'intervention feront l'objet de notre attention : la poursuite de la prospection de la fosse cylindrique, en pied de la poterne de traversée du rempart bourguignon, une fosse à vanne (que nous pouvons confirmer à ce jour) le dégagement total de la porte d'entrée de la salle inférieure de la Berg Poorte et appréciation de la problématique de sa reconquête la poursuite de la fouille en terrasse pour valoriser ou condamner l'embrasure déjà découverte et progresser dans la compréhension des vestiges de la salle supérieure ou d'un accès souterrain.»
Du beau travail en perspective ?

M. W.
: «Oui, et on l'espère avec quelques surprises
• J. D.
in LA VOIX DU NORD, édition de Dunkerque du 18 février 2010

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