jeudi 11 février 2010

La marine de Louis XIV et Dunkerque

A terre, les armées de Louis XIV connaissent souvent la victoire. Louis XIV a des généraux et des maréchaux capables de tout comme Turenne. Il a aussi des ingénieurs de génie comme Vauban. Sur les mers, c’est plus difficile car face à la France, il y a l’Angleterre et les Provinces-Unies. Anglais et Hollandais sont d’excellents marins, leurs navires sont nombreux et puissants. Louis XIV, lui, a hérité d’une marine qui n’est pas assez forte. Quand il achète Dunkerque en 1662, il doit trouver des solutions. C’est Vauban qui lui suggère de se lancer dans la guerre de Course en observant les marins de Dunkerque, et notamment un certain Jean Bart. Louis XIV a donc deux Marines : la Royale et les corsaires.

Corsaire, pas pirate !


Un corsaire, c’est un marin qui a des lettres de course, pas un pirate ! Le pirate est un bandit qui de travaille que pour lui, le corsaire travaille pour le Roi avec qui il partage son butin. Son travail ? C’est simple, prendre les bateaux des ennemis, leur cargaison et s’ils ne se laissent pas faire, se battre contre eux. S’ils sont pris par l’ennemi, celui-ci peut jeter le corsaire en prison mais pas le pendre, contrairement aux pirates.

Quelques corsaires ?


Michel Jacobsen, le « renard des mers ». Marin dunkerquois au service du roi d’Espagne, il a été fait amiral et est enterré à Séville, près de Christophe Colomb. Il est aussi l’arrière-grand-père de Jean Bart et le père de Jean Jacobsen qui a préféré faire sauter son navire plutôt que de se rendre.

Jean Bart… anobli par Louis XIV pour avoir sauvé la France de la famine en reprenant un convoi de 100 navires chargés de blés en 1694. Mais il a pris et coulé tant de navires aux Hollandais et aux Anglais que ces derniers avaient mis sa tête à prix et ont fait frapper des médailles à l’annonce de sa mort…

Le Chevalier de Saint-Pol-Hécourt… Il a succédé à Jean Bart et a emporté aussi de nombreuses victoires. Quand il a appris sa mort au combat, Louis XIV en a été très triste…

Trouver des marins pour la Royale.

A Dunkerque comme dans les villages alentours, on ne manque pas de marins mais peu acceptent de s’engager dans la Marine Royale. La discipline y est dure, la vie difficile sur les navires. Pour servir, il faut de bonnes raisons. Louis XIV trouve deux moyens pour avoir des équipages en plus des corsaires : les concessions de matelots (comme à Fort-Mardyck) où les marins servent sur les bateaux en échange de terre, et l’inscription maritime, une liste recensant les marins avec une obligation de servir régulièrement… Sinon, en cas de besoin, il reste la « presse » c’est à dire l’enlèvement des marins dans les ports… Un vrai kidnapping mais ordonné par le roi. On trouve aussi des régiments embarqués, ce sont des régiments de l’infanterie, qui sert à bord uniquement pour le combat ou pour débarquer afin que les marins ne puissent se concentrer que sur les manœuvres de navires…


Une vie difficile
Tous les marins ne sont pas logés à la même enseigne. Sur un navire de guerre, il y a des spécialités (tout comme aujourd’hui). Outre les officiers, on recherche tous les métiers. On a besoin à bord de chirurgiens (même si les soins sont rudimentaires), des cuisiniers, des charpentiers car les navires sont en bois et ont une durée de vie très brève… mais aussi des matelots sans qualification…
Comme ce sont des navires de guerre, il faut aussi des canonniers (les artilleurs, c’est l’armée de terre) mais les marins les plus recherchés, ce sont les gabiers, qui montent dans les mats pour manœuvrer les voiles.





Mais la vie sur ces navires est difficile, l’eau croupit vite, les vivres ne durent pas longtemps et la place manque. Et puis, il faut l’avouer, la discipline y est très sévère.


( nota bene : cette synthèse a été rédigée à l'adresse de scolaires des écoles primaires, les enseignants ont évidemment toute latitude de l'utiliser à leur convenance).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

L'uniforme a été repris dans le livre de tintin : Le secret de la licorne.
Le 14 eme