vendredi 21 décembre 2007

Valenciennes 2007 : le bouquet final

L’opération «Capitale culturelle régionale» a, au fil de tous les rendez-vous proposés, tenu le pari populaire

Valenciennes 2007, capitale régionale de la culture : l’aventure impulsée par le conseil régional, menée avec la ville de Valenciennes et la communauté d’agglomération Valenciennes Métropole s’achèvera ce soir, par une grande fête digne du slogan «faire la culture populaire».
PAR MARTINE KACZMAREK region@lavoixdunord.fr

Le final de Valenciennes 2007, ce soir, ne ressemblera pas à celui de Lille 2004. Il aura son caractère à lui, reflet d’une année d’exception. Sa propre marque de fabrique. Elle tient en deux mots : la valorisation des créateurs du cru, d’abord. Ce soir, ce sont Art Zoyd et le Boulon de Vieux-Condé qui seront aux manettes. La volonté aussi de s’inscrire dans la durée. Temps fort du final, l’inauguration du nouveau beffroi de Valenciennes, 45 m de haut. Élevé pour les générations futures.

Le public devrait être au rendez-vous.
Venu de loin parfois, bien au-delà de Valenciennes. Les chiffres de fréquentation déjà connus attestent du succès. Le 20 janvier, l’expo Pharaon dépassera les 90 000 visiteurs. Dix-huit mille spectateurs enthousiastes ont assisté, en juin, au spectacle commun du Cadre noir de Saumur et de l’ONL sur l’aérodrome de Prouvy, archicomplet. En septembre, entre 6 000 et 8 000 Valenciennois ont retrouvé l’ONL sur la place d’Armes, pour un concert festif de plein air. Voilà pour les grosses affiches. Mais Patrick Roussiès, conseiller chargé de la culture à Valenciennes, l’un des moteurs de l’aventure, ne veut pas parler que de la seule fréquentation : «L’important pour nous était d’amener à la culture un nouveau public. D’avoir en tête la dynamique territoriale.»

«Expérimental»
Ce double objectif a été atteint avec le succès de l’expo Trésors de l’enluminure romane, dans la superbe salle des Jésuites de la médiathèque locale. Le sujet, même s’il donnait à voir les plus purs trésors des archives régionales (et locales !) aurait pu ne mobiliser que les érudits. Mais Pharaon a tiré les copistes médiévistes. Plus de 2 000 curieux, aficionados ou néophytes, auront découvert les enluminures en décembre. Au fil des mois, à Valenciennes, s’est tissé un fil d’Ariane entre manifestations de toutes sortes. Le label «Capitale culturelle» a marché. Pourtant «ce que nous avons fait était expérimental», confie Dominique Riquet, maire de Valenciennes. C’est à peine neuf mois de temps que Daniel Percheron a laissé aux acteurs du cru pour dresser la table d’un monumental banquet. «Il a fallu réagir très vite», sourit Patrick Roussiès. «Le concept, j’en suis convaincu, est reconductible», poursuit Dominique Riquet. C’est maintenant Béthune, en 2010, qui devra faire vivre la «culture populaire».

In LA VOIX DU NORD, édition régionale du 21 décembre 2007

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