vendredi 21 décembre 2007

Education Nationale dans l'Acédémie de Lille: le scandale continue

Près de 700 postes en moins dans l’académie à la rentrée 2008

Selon le projet ministériel de carte scolaire, l’académie devrait perdre 687 postes. Les syndicats dénoncent.Triste habitude.
L’académie de Lille perdra 687 postes à la rentrée prochaine dans les collèges et lycées. 452 suppressions sont justifiées par la pure et simple baisse de la démographie. Quant aux 235 autres postes, ils seront remplacés par une enveloppe d’heures supplémentaires distribuée aux enseignants volontaires, selon la logique sarkozienne du «travailler plus pour gagner plus». C’est la conséquence de la loi de finances 2008, qui supprime quelque 11 200 postes dans l’enseignement public et privé, un tiers des sommes étant redéployées sous forme d’heures sup : pour améliorer le pouvoir d’achat.L’académie de Lille, qui avait déjà vu disparaître 700 postes en 2007, est la plus saignée devant Créteil (637 postes en moins) et Versailles (578 postes supprimés). Cette annonce sera officialisée aujourd’hui lors d’un comité technique paritaire ministériel à Paris.

Dans le primaire, aucune académie ne connaîtra «de retrait de moyens à la rentrée scolaire 2008», a indiqué le ministère de l’Éducation nationale. Parce que les effectifs augmentent. Comme dans le Nord - Pas-de-Calais. Mais il y aura «zéro poste créé, cherchez l’erreur !, s’insurge dans un communiqué Bernard Steelandt, secrétaire régional du SGEN-CFDT, qui voit dans cette annonce « la mise à mort par asphyxie du service public de l’Éducation nationale».
Les syndicats d’enseignants et le conseil général du Pas-de-Calais ont dénoncé ces suppressions, qui touchent une académie parmi les plus mal classées en France, selon un rapport de l’inspection générale de l’Éducation nationale datant de 2006. « Il y aura également 35 suppressions de surveillants.Tout cela s’ajoute aux 3 500 postes supprimés sur les cinq dernières années dans notre académie », soupire Michel Devred, le secrétaire académique du SNES (majoritaire dans le secondaire). « On est bien dans la logique du travailler plus pour gagner plus », déplore Joëlle Théry, du SE-UNSA. Qui positive : «La seule bonne nouvelle est la création de trois postes d’infirmière...»
• NICOLAS FAUCON

In LA VOIX DU NORD, édition régionale du 21 décembre 2007

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