mardi 2 mai 2006

Les Flamands roses...

LA VOIX DU NORD, édition du 2 mai 2006
LILLE
Déportation: des Flamands roses moins exclus.
– Cette année, pour la première fois, les Flamands roses étaient invités officiellement par le préfet à la cérémonie lilloise de la Journée de la Déportation. Dimanche, les homosexuels étaient donc dans le cercle du souvenir. Satisfaits de cette avancée (même sans poignée de main préfectorale), mais décidés à faire aboutir leurs autres demandes, notamment leur participation à la gerbe commune des déportés, au nom de «l’unité du souvenir». Quant à leur gerbe, ils restaient contraints de la déposer après la cérémonie. Avec l’appui des élus locaux et l’hostilité des associations de déportés.

Question : Y aurait-il une exclusivité de la douleur, une exclusion du souvenir ou un apartheid de la souffrance? Avoir été déporté pour des raisons de préférences sexuelles est-il moins honorable que d'avoir subi la déportation pour appartenance raciale ou pour avoir adopté une confession religieuse, une orientation philosophique ou un engagement politique? Faut-il faire des différences entre les déportés "innés", qui n'ont pas toujours fait le choix de leur différences ou ceux "de l'acquis", ceux qui se sont retrouvé en camp après avoir pris les armes?

A mon sens, il n'y aucune différence, la souffrance est la même, le respect et le souvenir se doivent d'être communs. Le refuser, c'est aller à l'encontre des idéeaux de la République et de la morale de la charité!

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