vendredi 21 avril 2006

Discorde

Petite réflexion après ces longues semaines d'agitation sociale dans nos rues...

Ce monstre impétueux, sanguinaire, inflexible
De ses propres sujets est l'ennemi terrible:
Aux malheurs des mortels il borne ses desseins.
Le sang de son parti rougit souvent ses mains.
Il habite en tyran dans les coeurs qu'il déchire,
Et lui-même punit les forfaits qu'il inspire.
Son haleine en cent lieux répand l'aridité,
le fruit meurt en naissant, dans son germe infecté;
Les épis renversés sur la terre languissent;
Le ciel s'en obscurcit, les astres en pâlissent;
et la foudre en éclats qui grond sous ses pieds,
Semble annoncer la mort aux peuples effrayés.

Voltaire

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