jeudi 13 octobre 2005

Curieuse destinée que celle de l'Hospice Général de Lille, édifié sur l'ordre de Louis XIV au bout du canal de la Basse Deûle (aujourd'hui comblé et devenue Avenue du Peuple Belge)... Longtemps hospice accueillant les économiquement faible, il plongea dans un profond sommeil, géant assoupi se couvrant de plaies, les toitures expirant, les fenêtres aux carreaux cassés sans cesse plus nombreux. Puis vint le temps de la Renaissance. La mairie de Lille dans les années 80 décida qu'il serait bon de l'utiliser pour y abriter le Musée des Plans-reliefs, puisque ces derniers croupissaient à Paris. Curieusement, les Parisiens, décidèrent de s'intéresser à ces plans. Comment auraient-ils pu accepter que ces plans qu'ils délaissaient puissent prétendre partir en Province, à Lille qui plus est, ville alors chargée du poids de la Révolution industrielle et de la précarité, méconnue en France et évitée par tous. Seuls quelques plans furent délocalisés dans la crypte du Musée des Beaux-Arts mais par manque de place, il n'est pas possible de les voir sous tous les angles...

Quant à l'Hospice Général, il a finalement été ouvert en partie pour installer un école de commerce. C'est toujours ça de gagné car les façades austères de style français et le soleil de Louis XIV revivent au coeur d'un quartier où il faut voisiner les volutes de pierre et la rougeur des briques de clyte flamande...

correspondant-dmpa@tiscali.fr

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