A peine caché par le rempart, le pont des Dames s'abrite derrière les arbres aux branches nues qui griffent le voile brumeux de l'hiver avesnois.
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mercredi 21 décembre 2005
Né du transfert du sanatorium de Saint-Pol-sur-Mer, le sanatorium de Zuydcoote a connu ses heures de gloires pendant l'opération Dynamo. devenu Hopital Maritime, il continue aujourd'hui sa tâche envers et contre tous. Qui a dit que le climat et l'air de la côte n'avait plus d'attrait?
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jeudi 15 décembre 2005
A Steene comme dans pratiquement tous les villages de France, on perpétue le souvenir de la Grande Guerre. Emotion des portraits sur lesquels on devine encore le noms, les faits d'armes, les récompenses mais le temps fait son oeuvre, l'image s'efface, le souvenir s'émousse, ne reste plus que les histoires familiales qui s'éteignent avec les générations.
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mercredi 14 décembre 2005
Au domaine de Raversijde, au hasard des bunkers, des reconstitutions se révèlent parfois saississantes et disent plus qu'un long discours sur certaines périodes sombres... car pendant ce temps là, où la fourre de la Kriegsmarine remplit assez bien les ventres de ses artilleurs, les civils étaient rationnés...
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La Porte de Tournai, à Lille, fut érigée en 1673 sous la direction du Vauban, en rempalcement de l'ancienne de Porte de fives qui datait du XIIIe siècle, devenue trop exigüe pour la circulation. Au XIXe siècle, elle reliat la ville fortifiée aux quartiers industriels de Fives et d'Hellemmes, là où l'on trouvait de nombreuses usines. Sa destruction fut décidée dans les années 1920, il est vrai qu'ayant eu tellement à souffrir de l'occupation allemande, les remparts allaient tous disparaitre et ne survivraient plus qu'au travers du nom de rues ou de boulevards... Seul souvenir que l'on a pu sauver, l'un des deux écussons sculptés qui se trouvait entre les bras du pont-levis et qui est aujourd'hui adossé à un petit mur du square qui se trouve à côté de la mairie de Lille, contre l'Etablissement du Génie du Square du Réduit.
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Epoque révolue que celle des Grands abattoirs de Lille qui ont laissé définitivement la place à des résidences de haut standing. Construite en 1823, elle fut restaurée en 1903, la statue qui la couronnait de laissait pas de doutes à ceux qui y entraient, parfois pour ne pas en ressortir, du moins pas en une seule pièce.
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Dunkerque... mais aussi Boulogne, Calais, Etaples,... tant de villes, de ports pour lesquels la peche en mer est une activité ancestrale, vitale mais aussi patrimoniale. Comme pour la mine, nos pecheurs sont attachés à ce que l'on sait être un des mêtiers les plus dangereux du monde. Ici, sur la côte, chacun sait combien la mer est une mangeuse d'hommes, que si l'homme doit gagner son pain à la sueur de son front, c'est aussi au prix de pertes lourdes, de manques terribles dans les familles... Et voila que l'on risque bientôt de ravaler tout cela au rang de souvenir puisque pêcher devient trop cher, onéreux pour les aides que verse chichement l'état, que les cales sont de plus en plus désertées... Doit-on craindre que nos ports ne deviennent des musées comme le sont devenus certains carreaux de mine. Arrière-petit-fils d'Islandais, je ne saurai me résoudre à croire que ceci est fortuit... La pêche ne peut et ne doit disparaitre de nos ports, que ce soit pour le mareyage comme pour la course hauturière, elle ne fait pas encore partie de notre histoire, vieux souvenirs de famille, mais bien de notre vie.
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dimanche 11 décembre 2005
Ainsi l'hiver vient nous faire porter le deuil des beaux jours comme nos Flamandes pleuraient leurs morts, cachées derrière le manteau ample les recouvrant telles un linceul de douleurs. Comme elles, il nous faut nous retourner sur l'année écoulée et dresser le bilan des joies, des peines mais aussi des déceptions et des hontes, les pires que l'on éprouve lorsque l'on s'est déçu soi-même et blessé ses proches, difficile moment avant d'approcher l'an neuf que cette introspection qui ouvre parfois plus de blessures qu'elle ne calme de douleurs. A ceux que j'ai blessé, à ceux qui se sont sentis trahis, je quémande le pardon salvateur espérant que la somme soit un peu équilibrée avec ceux que j'ai un tant soit peu aidé... Tant que les plateaux de la balance ne penchent pas trop du mauvais côté, que ma part d'ombres et de ténèbres ne prend pas le pas sur le peu de lumière et n'étouffe pas encore le peu de candeur et de compassion qui me reste, alors la pesée des âmes ne sera pas si pénible qu'elle ne s'augure en ces jours où le soleil décroit si vite que l'on oublie le peu d'heures qu'il nous a chauffé. Puissent ces derniers jours indiquer à tous le bon chemin à prendre en évitant de trop céder à la part du Diable...
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samedi 3 décembre 2005
Un regard presque indiscret, furtif même, sur le canal qui traverse le fort Nieulay de Calais. Lui qui pouvait controler les eaux pour tendre les indondations défensives de la ville artésienne est aujourd'hui à sec, laissant au promendeur de nombreuses interrogations sur son utilité passée.
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