jeudi 17 juillet 2008

Le Noël des Bérets Verts à Gravelines

Parmi les Français qui ont pu quitter Dunkerque lors de l’opération Dynamo se trouvait Philippe Kieffer. Officier de Marine, il mis sur pied une compagnie de fusiliers-marins qu’il fit admettre à l’école des Commandos britanniques.
Gagnant en nombre, il put créer le 1er Bataillon de Fusiliers marins commandos en 194, rattaché au "4e Commando" britannique avec lequel il participa au Débarquement de Normandie le 6 juin 1944. Ce fut la seule troupe française engagée dans l’opération. Rudes gaillards que ces marins qui portent le mythique béret vert à l’anglaise, l’insigne sur la tempe gauche !



Comme toute force spéciale, les commandos français participèrent à de nombreuses missions sur les côtes occupées et certains de leurs hommes firent partie de l’opération «Jubilee» à Dieppe le 19 août 1942. Véritable désastre, cette opération avait valeur de test mais sur les 5.000 hommes engagés, 3.600 périrent ou furent faits prisonniers, 550 marins et 150 aviateurs disparurent.


Mais Dieppe n’est pas la seule opération des Commandos ! Régulièrement, ils se chargent de missions de renseignement sur le continent. Ils arrivaient près de la côte en vedette puis débarquaient sur des doris, remplissaient leur mission et repartaient de la même manière…
Durant la nuit de Noël 1943, un groupe emmené par Philippe Kieffer partit pour un raid entre Bray-Dunes et La Panne alors que d’autres commandos gagnaient la plage de Petit-Fort-Philippe.
Une fois la mission accomplie, il découvrirent que la doris était incapable de reprendre la mer. Il fallait nager 500 mètres pour rejoindre la vedette ! Deux d’entre eux dont le chef de mission, Pierre Wallerand, se noyèrent. Les survivants se divisèrent alors en deux groupes et s’enfoncèrent dans la campagne où, par chance, des habitants recueillirent un trio.
Néanmoins, même en sécurité à la ferme de M. Brébant, l’asile offert à Pourcelot, Navrault et Madec était des plus précaires dans un pays grouillant d’Allemands en alerte dès le lendemain. Il fallait quitter la grange pour le séchoir de chicorée abandonné face à la ferme et y attendre deux jours que M. Charlemagne les fasse franchir l’Aa en canot pour éviter le pont de Saint-Folquin. Arrivés à Audruicq, une filière d’évasion les pris en charge puis chacun prit le «maquis». Tous les hommes rejoignirent leur unité dès qu’elle posa le pied sur la terre française en juin 1944. L’autre groupe composé de Roger Carton et Robert Meunier avaient été pris. Le premier failli être fusillé par l’occupant, le second réussit à s’évader. Aucun ne faillit à sa mission !

Quant aux deux commandos noyés, ils n’auraient été retrouvés que le 31 décembre sur la plage de Petit-Fort-Philippe : Pierre Wallerand et J. Park reposent depuis en terre de France, pour la libération de laquelle ils oeuvraient…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Voici quelques ouvrages sur les commandos :

Les livres:

"Beret Vert" de Kieffer
"Nous etions 177" de Bolloré
"Journal d'un commando" français de Hattu
"Le jour J au commando" N°4 de Goujon
"Aumonier de La France libre" de De Naurois
"It's a long way to Normandy" de Chauvet
"D-Day 1er BFM Commando" de Chauvet
"Commando n°4" d'Eric le Penven et de Stéphane Simonet
"6 juin 1944"de Provot
"Ouistreham en guerre" de Fabrice Corbin
"J'ai débarqué le 6 juin" de Bolloré
"Commando du 6 juin" de Raymond La Sierra
"DDAY 1er BFMC" de Chauvet
"Lancelot de la France libre" de Chauvet