samedi 1 décembre 2007

de décembre 2007...

Le douzième mois de notre année, comme son non ne l’indique pas puisqu’il se réfère toujours au dixième mois du tout premier calendrier romain marque bien la fin de l’année civile.
Les différents ajustements qu’ont subi les calendriers au cours des millénaires, à l’appui de savants calculs, pour tenter de faire coïncider la durée de la course du soleil, avec la longueur des saisons et le cycle de la lune, ont laissé des traces sur les fêtes de ce mois, en particulier pour la sainte Luce et sur la date du solstice ainsi que sur Noël.
Ce n’était même pas le dernier mois de l’année, donc pas de réveillon de fin d’année ou de Jour de l’An, car avec la réforme de Jules César et l’instauration du calendrier «julien» on avait d’abord ajouté le mois de janvier. Puis face au décalage de la durée de l’année avec le cycle soleil et les saisons on avait encore ajouté le mois de février. On avait même eu l’idée de doubler un jour, le «bissextile» avec des règles plus ou moins claires à interpréter d’ailleurs.
Ce jour était le 24 février, soit le 6 ème jour avant les calendes de mars «bi sextus ante calendas Martias».
L’année commençait en Mars, voire en Avril ou encore à des dates différentes selon les endroits. Il faudra attendre 1564 et Charles IX et son «édit de Roussillon» (la ville du Dauphiné et non la région) de Charles IX en 1564 pour fixer le début de l’année au 1er Janvier. Une conséquence indirecte de cet édit c’est l’origine du «poisson d’avril»..

J’insiste un peu plus cette année encore sur ces particularités car le déroulement du fil des jours et notre quotidien nous font oublier que l’établissement du calendrier ce n’est pas si évident que ça ! La preuve c’est qu’il va falloir ajouter un jour en février 2008, donc faire une mise au point avec le soleil qui nous régit tous, puisque nous allons entrer dans une année bissextile.

Pour déterminer le début ou la fin de l’année on aurait pu se référer aux saisons. On était proche de prendre cette référence quand le début d’année était en mars. Hélas, la durée des saisons est si sujette à variations qu’on avait accumulé un tel décalage qu’il fallait réajuster sans cesse et qu’il faudra d’ailleurs encore le faire comme je l’ai rappelé en mars dernier à propos de la date de l’équinoxe de printemps qui sera le 21 mars en 2012 et même le 19 mars en 2044 et mais toutes les autres années le 20 mars.

La date de la fête de Noël est liée à ces ajustements des calendriers. Le calendrier de Jules César fixait l’été au 24 juin et l’hiver au 25 décembre. C’est donc naturellement qu’en 337, se référant au calendrier «julien» alors en vigueur, le pape Jules 1er décida de célébrer Noël à une date fixe et fit le choix du 25 décembre, en adaptant la coutume populaire de la fête païenne du solstice, appelée «naissance du soleil», en latin natale, à la naissance de Jésus. C’est la vraie et première étymologie de Noël. On en a fait natalis; puis Nadal ou Nau en langue d’Oc (ce qui par cette altération veut alors aussi dire «nouveau» ou «neuf») ; puis Noé ou Nouël en langue d’oïl.

C’est pour la même raison qu’on avait fixé la saint Jean au 24 juin avec la tradition des feux comme je l’ai expliqué il y a quelques chroniques !

Cette décision donnait ainsi un sens nouveau au solstice, en affirmant, image concrète à l’appui, la venue au monde d’un Dieu qui sauve des ténèbres, et ouvre une ère nouvelle. En 532, le moine Denys le Petit, à l’appui d’un savant et solide calcul, démontra, sur la base des textes historiques et sacrés, que Jésus était né le 25 décembre de l’an 753 de la fondation de Rome, confirmant ainsi la date de Noël.

La piété des fidèles, s’est attachée plus volontiers à la lettre des récits évangéliques de la naissance de Jésus et a fait de Noël la plus populaire des fêtes chrétiennes. C’est une fête universellement reconnue et célébrée. C’est la fête par excellence de la famille. Elle est aujourd’hui marquée, commerces à l’appui, par les cadeaux et étrennes qui pourtant n’ont pas toujours eu cours à cette date. Voir la Saint Nicolas ou la Fêtes de los Reyes le 6 janvier en Espagne. Les plus anciens se souviennent des oranges offertes aux enfants à Noël et des «étrennes» au jour de l’An.

Ce calendrier «julien» comportait une part d’erreur qui amena un décalage tel, qu’en 1582 intervint la réforme du calendrier «grégorien», le plus universellement reconnu aujourd’hui car le plus proche de la base astronomique du cycle solaire. Pour rattraper le retard on raya 10 jours du mois d’octobre de cette année là, et on fixa le solstice tantôt au 21 décembre tantôt 22 comme ce sera le cas cette année. Mais on ne toucha pas à Noël le 25 décembre.

Au début du XIXe siècle a commencé une réflexion sur une éventuelle réforme du calendrier grégorien, universellement adopté, du moins dans les relations internationales. On lui a reproché le perpétuel changement du jour de la semaine pour une date donnée : ce n’est qu’au bout de 28 ans que les jours de la semaine reviennent aux mêmes dates et dans le même ordre, s’il n’y a pas d’année séculaire non bissextile dans l’intervalle. En d’autres termes, le mois, de longueur variable, n’est pas un multiple de la semaine, mais un sous-multiple de l’année. C’est surtout la position des fêtes religieuses dans l’année qui crée des difficultés, qu’elles soient fixes (Noël, Assomption, etc.) ou mobiles (Pâques, la Pentecôte, etc.), d’où des variations dans la durée des trimestres, des répercussions dans l’industrie et le commerce, et sur le cycle scolaire, sur les congés et autres prévisions diverses. Une stabilisation de la date de Pâques a été envisagée, le Saint-Siège, sous certaines conditions, n’y étant pas opposé. Différents projets ont porté directement sur la structure du calendrier ; en 1834 l’abbé Marc Mastrofini, proposa que le dernier jour de l’année soit un jour «blanc», afin que les autres jours se regroupent en 52 semaines exactement. En 1849, Auguste Comte conçut un calendrier de 13 mois égaux de 28 jours suivis d’un jour blanc. Camille Flammarion, après une vaste campagne contre le calendrier grégorien, se rallia à un calendrier perpétuel de 12 mois à trimestres identiques (calendrier universel). Dès 1922, la Société des Nations s’intéressa au projet de réforme en créant un comité d’étude. En 1931 la conclusion fut de ne pas modifier l’actuel calendrier; mais une date fut retenue pour la stabilisation de Pâques.

Une réforme du calendrier en profondeur ne manquerait pas de se heurter aux clivages politiques, économiques, philosophiques et religieux, sans parler des droits acquis si chaudement défendus par les syndicats, du moins dans notre pays ! Imaginez leurs revendications si on supprimait le jour férié de Noël (voire le jour férié de l’Assomption !). On va voir les perturbations que va provoquer en 2008 la date de Pâques très avancée le 23 mars. De là à ce que certains s’imaginent de demander une compensation parce que l’ascension, jour traditionnellement férié, va tomber le premier mai ! Il faudrait qu’ils affûtent leurs arguments pour nous expliquer le fonds de leurs revendications ! On peut aussi ajouter la complication extrême qu’une réforme apporterait au travail des astronomes, historiens, généalogistes et autres chercheurs. On en reste donc au statu quo et à des ajustements périodiques comme le jour bissextile de 2008, ce qui je le rappelle et contrairement à ce que l’on croit ou que l’on nous apprend, ne revient pas systématiquement tous les quatre ans ! Voir sur ce dernier point mes précédentes chroniques sur le mois de février.

Comment voulez vous faire coïncider l’année «sidérale» qui dure 365 jours, 6 heures, 9 minutes et 9,5 secondes avec l’année «tropique» qui a une durée moyenne de 365,242.19 jours soit 365 jours 5 heures, 48 minutes et 45 secondes avec l’année «grégorienne» dont la durée moyenne est de 365,242 et 5 jours soit un décalage de 3 jours tous les 10000 ans sur l’année tropique ? Vous suivez ? moi je suis perdu, sans compter que la lune à laquelle je me réfère si souvent a une lunaison qui ne dure en moyenne que 29 jours, 12 heures 44 minutes et 3 secondes !

Par contre j’observe. C’est si beau un lever ou un coucher de soleil ? quel qu’en soit l’heure le jour ou la saison. Et ne ce moment Vénus brille de tous ses éclats le matin avant le lever du soleil quand l’horizon rougeoit.


Heureusement nos bons vieux dictons nous permettent de nous y retrouver.
Avant la réforme grégorienne de 1582 on fêtait au solstice, la venue de la lumière quand le jour devenait plus long. On célébrait alors là la lumière et sainte Luce, avec son fameux dicton : «Per santo Luço, li jour crèisson d’un pèd de clusso» «A la sainte Luce, le jour croît du saut d’une puce !»

La sainte Luce ou Lucie est passée au 13 décembre et le dicton a perdu sa justification. Il n’en reste pas moins très connu et très vivace encore aujourd’hui. Il y a plusieurs versions pour la suite sous forme de comptine, qui décomptent l’évolution du jour au long de ces derniers jours de décembre et premiers jours de janvier :
«Et pour Nadal (Noël) D’un pied de Gal (de coq) ;
Pour la Saint Sylvestre, d’un pied de mestre (de maître)
Et pour les Rois D’un pied de roi».

Il y a aussi cette autre coutume qui invite à regarder le temps qu’il fait entre Noël et les Rois pour prévoir le temps qu’il va faire tout au long de l’année :
«Les jours entre Noël et les Rois Indiquent le temps des douze mois»
ou encore :
«Regarde comme sont menées Depuis Noël douze journées,
Car suivant ces douze jours, Les douze mois auront cours».

Ces douze jours sont appelés «jours mâles» ou encore «Les jours de sort» ou aussi «les Ajets». Chacun gouverne symboliquement le mois qui occupe dans l’année le même rang que lui. Nous sommes dans un système des «correspondances» cosmiques, selon lequel le petit (ou microcosme) contient le grand (ou macrocosme). C’est une des origines du fameux :
«Noël au balcon, Pâques aux tisons».
Chez nous on dit aussi : «Nouvé oou jué, Pasquo oou fué» - Noël au jeu ; Pâques au feu !

Avant d’entrer dans cette période dite «calendale», à propos de Noël, ce qui est impropre car les calendes se retrouvent tous les mois dans la façon de compter chez les Romains, -et pas chez les Grecs ! - je voudrais souligner quelques fêtes traditionnelles qui marquent cette fin d’année et dont les différentes corporations se font un honneur de célébrer avec beaucoup de fastes.

Je citerai d’abord Saint Eloi, le 1er décembre, non pas parce qu’il est le patron des orfèvres et bijoutiers, ni à cause de la chanson du Bon Roi Dagobert, mais à cause des «corporations», celle qui porte son nom étant une des plus connues et des plus anciennes. Dans ces groupements, la fraternité regroupait employés et maîtres, ouvriers et patrons, autour d’un saint protecteur. Le souci de la bonne marchandise et du travail bien fait l’emportait sur la recherche du gain, et le bien commun sur l’intérêt privé. Dans chaque corporation on s’engageait à s’occuper des confrères malades et à apprendre un métier aux jeunes, plus particulièrement aux orphelins. N’y a-t-il pas là quelques idées pour essayer de valoriser le travail et l’apprentissage. Qui ne connaît pas la qualité du travail et des relations chez les Compagnons du Tour de France !

La fête de saint Eloi est une date symbolique pour le froid : «Lorsque la saint Eloi a bien froid, quatre mois dure le froid !». En observant la position de la lune à cette date, je ne pense pas que ce proverbe se concrétise cette année.

Le 4 décembre sainte Barbe mérite aussi un peu d’insistance. Non pas à cause du fait qu’elle est invoquée par tous ceux qui dans leur métier affrontent le feu ou manient la poudre, les artilleurs, les mineurs, les pompiers et par extension les gens d’armes et les gendarmes ! lesquels pour se différencier ont plutôt cherché une protection auprès de sainte Geneviève. Ni même à cause des proverbes qui pour ce jour nous parlent du froid mais parce que ce 4 décembre, pour une raison bien simple de délai de germination, sans aucun lien avec la sainte du jour, est le moment où il nous faut mettre en place le «blé de Noël», cette si belle tradition de notre Provence.

A la sainte Barbe on met le «blé de Noël» à germer "lou blad de Calendo", ou encore «le blé de la crèche». Quand je dis «le blé», cela dépend. On n’a pas de blé partout. En Cévennes on le remplaçait par des lentilles, ou même, en certains endroits, par des pois chiches. On dispose les graines dans une petite assiette, avec un peu de coton au fond et un peu d’eau, et on la dépose sur le rebord de la fenêtre afin qu’il profite le mieux possible du soleil. Régulièrement on surveille l’eau pour prévenir toute sécheresse. Et s’il fait froid, comme cela peut arriver en cette saison, on met la soucoupe où le blé commence à germer, sur la tablette de la cheminée, au-dessus de l’âtre, afin que la douce chaleur lui donne envie de grandir.

On ne prépare pas qu’une seule soucoupe de ce «blad de Calendo» mais plusieurs; cela servira à orner la crèche, trois semaines plus tard, ou encore entouré d’un beau ruban de couleur, à décorer la table du «Gros souper», ou celle du réveillon ou de Noël.

On a coutume de dire que ce blé de la Sainte Barbe, prémices de la moisson à venir, représente ce que sera cette moisson: «Quand lou blad vén ben, tout vén ben» (Quand le blé vient bien, tout vient bien.)
Autrement dit, s’il germe bien dans sa petite assiette, s’il est beau, dru et vert pour Noël, l’année sera bonne et «ben granado», riche en grains. On n’insiste guère sur le cas contraire. On ne se fait pas trop d’illusions:
«Lou blad de Santo Barbo,
Que pèr aquèu jour si garde,
A taulo fau lou bouta,
Mai acos un plat pèr arregarda
»

«Le blé de Sainte Barbe, que l’on garde pour ce jour, à table il faut le mettre, mais c’est un plat pour regarder».
Le rituel ne s’arrête pas là. Lorsque la fête est terminée et qu’il faut tout ranger, on ne jette pas n’importe où le «blad de Calendo», et surtout pas aux «balayures». On va le déposer dans la terre, autour du mas, dans le jardin ou dans un champ, ou bien on le fait brûler dans la cheminée, avec le respect du mystère de la Vie qu’il a, un moment, représenté au cœur de la demeure.

Je me dois de dire quelques mots sur Saint Nicolas à la si belle légende. Je parle bien de cet évêque de Myre en Lydie, province d’Asie Mineure, mort en 350, est entré dans la légende par le miracle des trois enfants qu’il aurait ressuscités. Que nul ne se méprenne sur mon propos ! Un jour, il se serait arrêté dans une auberge où le patron aurait écorché trois enfants, -on dit parfois trois écoliers-, et les avait mis au saloir pour les servir à ses clients. L’évêque, informé, les en retira vivants et convertit leur assassin. A la place de l’aubergiste, on parle parfois d’un boucher.
En réalité, il semble que cette légende tardive vienne d’un épisode au cours duquel Nicolas aurait délivré trois militaires, injustement condamnés et enfermés dans une tour. Représentés dans la statuaire, en petit format, sortant d’une tour aux côtés du saint, lui en grand format, ils auraient été pris pour des enfants et on aurait inventé le reste. Saint Nicolas est le patron des enfants sages, des écoliers, des enfants de chœur et il a souvent supplanté les activités de Père Noël. Très populaire en Russie, patron de la Lorraine, saint Nicolas, santa Klaus, est aussi invoqué par les navigateurs, et également par les jeunes filles à marier, depuis qu’il empêcha un père démuni de livrer les siennes à la prostitution, en leur offrant des bourses pleines d’or.
Son prénom a toujours été parmi les plus usités. Passé de mode au XIXe et au XXe siècles, il est revenu dans les années 60, grâce à un héros de programmes télévisés enfantins, compagnon du marchand de sable.

Nous serons le 6 décembre et l’hiver désormais est là : «A la saint Nicolas, l’hiver est là !»

Attention aux gelées matinales, au verglas sur les routes et si ce n’est déjà fait, pensons à protéger les plantes gélives que nous aurions laissées en plein air. C’est le moment ou jamais de le faire. Ce froid peut être bénéfique, puisqu’il pourrait bien nous valoir cent écus : «Gibre d’avans Nadau, cent escut nous vau !»

En décembre, dans les champs et les jardins les travaux sont presque interrompus, mais la plantation des arbres et arbustes continue, la cueillette des olives et la taille des arbres et la coupe du bois de chauffage, puisque nous serons cette année dans la période de lune descendante du début au 10 du mois. Les rosiers eux, fleuriront bien plus tôt si vous effectuez la «taille d’hiver».

Nous connaissons les belles traditions des crèches et des santons et chez nous en Uzège et en Provence. Mais, horreur ! nous voyons se développer des rayons de santons en matière plastique, venu tout droit des rives lointaines des mers de Chine, dont je n’hésite pas à écrire qu’il faudrait organiser le boycott. Nous pensons déjà aux «treize desserts» et «lei pachicoï», «lou Grand soupa», la «bûche de Noël» ou à la cérémonie du «cacho fio», mais je souligne qu’il ne faudrait quand même pas se mettre à en organiser la dégustation avant Noël comme je viens d’en voir l’annonce ici. Ca ne veut plus rien dire ! On ne renoue pas avec les traditions n’importe comment en faisant n’importe quoi ! On a tant envie de faire la fête qu’on l’a fait à tort et à travers, en prenant les idées dans les traditions, mais en les mettant en œuvre à des dates différentes, donc en les sortant de leur contexte au point qu’on les vide de leur sens profond ! J’aurai l’occasion de revenir là dessus car tous ces sujets pourront faire l’objet d’une chronique toute particulière.

L’année sera bien vite terminée. Les dictons sont nombreux que je pourrais citer encore, pour votre plaisir et pour le mien. Comme je dois trouver une conclusion, je vous propose de retenir celui ci : «Per Sant Silvestre, ço que noun fai, resto !» Si vous aviez promis quelque chose cette année il faut vous dépêcher car : «Pour la Saint Sylvestre, le 31 décembre, ce que vous n’avez pas fait reste… !»

Je peux encore ajouter cette réflexion en vous laissant libre de l’interpréter à votre guise.
«E maugrat que siègue la fin de l’annado, soun toujour lis ase que porton la barde»
«C’est dommage que ce soit la fin de l’année, ce sont toujours les ânes qui portent la bâtée !»

Rendez-vous en janvier pour d’autres chroniques, dictons, traditions et autres historiettes, voire superstitions, et en attendant : Bon Noël ! Buon Nadal ! et a l’an que vèn, e si sian pas mail que seguen pas men ! »Bon Noël et Bonnes fêtes à chacun de vous, en famille et avec vos amis !

Jean Mignot

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