jeudi 20 décembre 2007

canal Seine-Nord : il est temps d'y penser, non?

Canal Seine-Nord : mettre Dunkerque au coeur d'un corridor fluvial européen

Le projet est énorme. À l'horizon 2014, le canal Seine-Nord, qui vise la réalisation d'une jonction fluviale de 106 km entre le bassin parisien et le Nord de l'Europe, entrera en activité.

Pourquoi un tel projet ? Quelles retombées pour le Dunkerquois ? Réponses.

Définition
.- Le projet Seine-Nord vise à relier, via une jonction navigable de 106 km, le grand bassin parisien au canal à grand gabarit qui débouche au port de Dunkerque, et de connecter ces deux pôles économiques au réseau fluvial du Benelux et du reste de l'Europe fluviale.La réalisation du projet est menée par les VNF (Voies navigables de France), en collaboration avec ses homologues belges.

Pourquoi un tel projet ?- Parce que le transport autoroutier est de plus en plus engorgé et que «cela ne va pas aller en s'améliorant», constate la chambre de commerce et d'industrie de Dunkerque, qui soutient ardemment le développement du transport fluvial. «Les 40 % de trafic fluvial supplémentaire générés par le futur canal se traduiront par 3 500 à 4 000 camions en moins tous les jours sur les routes», assure-t-on du côté des VNF.
Grâce à des automoteurs capables de transporter jusqu'à 3 000 tonnes de marchandises, le canal Seine-Nord constitue donc une véritable alternative à la route. Certes moins rapide, le transport fluvial a toutefois un coût de revient moindre à la tonne et concerne de nombreux produits : le minerai, le charbon, les produits métallurgiques, les engrais chimiques, les céréales, la sable, etc..
«En termes de trafic, ce sont entre 13,3 et 15 millions de tonnes de marchandises qui seront transportées sur la liaison Seine-Escaut en 2020. Cela multipliera donc par quatre le trafic réalisé en 2000 sur ce corridor nord-sud», soulignent les VNF (ce même trafic devrait atteindre entre 20 et 27,7 millions de tonnes en 2050).

Avantages pour le Dunkerquois.- «Il s'agit d'une véritable aubaine pour le développement du trafic conteneurs, activité qui reste à développer face à une concurrence proche et sévère», rappelle la CCID. Avant d'ajouter : «Débarqués au port de Dunkerque, les conteneurs pourront être acheminés par barge et sans rupture jusqu'au bassin parisien, ce qui est impossible actuellement. Il est indéniable que ce nouveau mode de transport va booster le trafic conteneurs au départ et à l'arrivée de Dunkerque».«Le projet, enchaînent les VNF, renforcera la position stratégique du Nord - Pas-de-Calais en la plaçant, elle et son premier port, Dunkerque, au coeur d'un corridor fluvial européen. En clair, le futur canal, qui accroîtra la position privilégiée du port de Dunkerque, favorisera des implantations d'activités logistiques et le développement d'échanges avec le grand bassin parisien, l'Europe rhénane et au-delà.»

PAR OLIVIER DUFOURG
In LA VOIX ECO, édition du 24 novembre 2007

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