mercredi 21 novembre 2007

Redonner de la voix !

Le carillon de Saint-Éloi va bientôt retrouver sa voix

Si le calendrier est respecté, si le trio financeur joue la partition sans fausse note, le carillon de Saint-Éloi sonnera de nouveau dans dix-huit mois. Plus de dix ans après s’être tu.
Lundi, Michel Delebarre, maire de Dunkerque, Pierre Vidal, délégué régional de la Fondation du patrimoine et Éric Guillotin, directeur de la Raffinerie des Flandres, ont signé une convention de partenariat pour la restauration du carillon du beffroi de l’église Saint-Éloi.
Réduit au silence depuis 1997 en raison de la vétusté de son mécanisme (les cloches sont en bon état), le carillon devrait sortir de son mutisme dans dix-huit mois environ (six mois d’études et un an de travaux).
Sonnée par le coût exorbitant de la remise en état du carillon, la municipalité a toujours hésité à entreprendre des travaux qui débuteront donc grâce au mécénat de Total via la Fondation du patrimoine.
Créée par la loi du 2 juillet 1996, la Fondation du patrimoine a vu le jour « car il semblait évident que les pouvoirs publics allaient avoir de plus en plus de difficultés à supporter le coût de la sauvegarde de leur patrimoine », précise Frédéric Néraud, directeur général de la Fondation. « L’idée c’est que le secteur privé joue un rôle dans la sauvegarde du patrimoine. Car cette mission doit être l’affaire de tous : des pouvoirs publics, des entreprises privées et des particuliers aussi. »


Une souscription pour les particuliers .
Dans le projet de réfection du carillon de Saint-Éloi, c’est le groupe pétrochimique Total qui apportera la majeure partie du financement. « Nous avons établi une convention de mécenat en 2006 avec la Fondation et ce projet est le premier que nous soutenons dans la région », explique Éric Guillotin, directeur de la Raffinerie des Flandres. Concrètement, le groupe pétrochimique prendra à sa charge près des trois quarts du financement de l’opération qui se monte à 348 020 E. La part des pouvoirs publics (Ville et Conseil général) sera d’un peu plus de 20 %.La part restante (5 %) sera apportée via une souscription lancée par la Fondation du patrimoine. « L’idée est que la population se sente actrice de ce projet, qu’elle se l’approprie », déclare Pierre Vidal, délégué régional de la Fondation.
Dès aujourd’hui, les personnes souhaitant apporter leur note à cette harmonie patrimoniale peuvent le faire en remplissant un bon de souscription mis à disposition par la Fondation du patrimoine. Pour les particuliers, ce don est déductible de l’impôt sur le revenu à hauteur de 66 % du don et dans la limite de 20 % du revenu imposable. Par exemple, un don de 100 E apporte 66 E d’économie d’impôt.La vigueur des associations militant pour le retour du carillon devrait permettre d’atteindre sans problème les 17 401 E, représentant 5 % du budget total.
Si la somme n’est pas atteinte, la Ville s’est engagée à combler la différence. Si, au contraire, la générosité des Dunkerquois est supérieure aux espérances, l’excédent viendra alimenter le budget d’un autre projet de sauvegarde patrimoniale que la Fondation du patrimoine annoncera dans quelques mois. •

B. V. >
Les bons de souscription sont disponibles à la Fondation du patrimoine au 03 20 99 45 10. Ils seront bientôt mis à disposition dans les offices de tourisme et dans de nombreux lieux publics du Dunkerquois.

In LA VOIX DU NORD, édition de Dunkerque du 21 novembre 2007

Aucun commentaire: