mercredi 22 août 2007

à la cathédrale sainte-Gudule de Bruxelles


Reconnaissable de loin à ses tours en gothique brabançon, la cathédrale Saints-Michel et Gudule fut érigée sur une des collines de Bruxelles. Elle devient le sanctuaire principal de la Ville lorsque les reliques de sainte Gudule sont déplacées de l'église castrale Saint-Géry. Elle subit de nombreuses transformations au cours des siècles, dont il subsiste des témoins dans la crypte archéologique.

Première paroisse de Bruxelles, Saint Michel remonte probablement au VIIIe siècle. Saint-Jacques sur Coudenberg, Saint-Nicolas et Saint-Géry en seront dépendantes par la bulle pontificale d'Alexandre III de 1174. La même année, on entamera la construction de l'église de la Chapelle, pleinement consacrée en 1210.

C'est en 1047 que le comte de Louvain, Lambert II Baldéric, transféra les reliques de Sainte Gudule (morte en 712 dans son château de Ham), de la chapelle Saint-Géry à l'église Saint-Michel (cet apport consacrera Saint-Michel en tant que collégiale).

La légende veut que lorsqu'on ouvrit son cercueil pour s'assurer de son contenu lors de son arrivée dans la chapelle, une obscurité profonde se fit, causant la terreur de l'assistance. Pour conjurer le sort, trois jours de jeûne et de prière furent décrétés. Ses reliques furent dispersées en 1579 par les iconoclastes.

Aujourd'hui, seuls demeurent quelques vestiges de l'église romane initiale dont une grande partie disparut lors d'un incendie en 1072. Il s'en suivi le remplacement progressif du style roman par le gothique, à commencer par le chœur du XIIIème siècle, la nef, les bas-côtés et les chapelles du siècle suivant. Les escaliers monumentaux ne furent construit qu'au XVIIIe siècle. Leur reconstruction bénéficia de l'aide de plusieurs ducs de Brabant en échange d'indulgences. Erigée en Collégiale jusqu'en 1961, date à laquelle elle acquiert le rang de cathédrale.

Les Bruxellois vénéraient en sainte Gudule la victoire de la lumière sur les ténèbres et en Saint-Michel le fait d'avoir terrassé le démon. L'ésotérisme est fort présent dans ce lieu. Un exemple ? Les signes du zodiaque derrière le maître-autel.

La présence du saint Sacrement dans la chapelle nord de la cathédrale s'explique par les visions d'une hostie lumineuse, vision à laquelle aurait assisté, en 1436, un tisserand nommé Jean. Déclaré miraculeux par le chapitre qui comprenait un trésorier, un bâtonnier, un inspecteur des écoles et un maître de chant, l'hostie fut vénéré par Charles le Téméraire.

En 1540, Saint-Michel et Gudule est orné de vitraux de Bernard Van Orley. Le bâtiment échappe aux bombardements du maréchal de Villeroi en 1695. Restaurée dans le style rococo par l'architecte Dewez en 1770, la cathédrale accueille, en 1803.

Baudelaire vanta les vitraux tandis que Nerval la compara à une femme agenouillée au bord de la mer. Rodin n'hésitera pas à la comparer à la perfection de la Joconde.

Aucun commentaire: