mardi 7 août 2007

Construit en bois en 1346, puis en grès en 1388, le beffroi, au-delà du symbole communal, assurait le rôle de tour de guet. Il mesurait alors 30 m de haut, reposant sur quatre contreforts solidement assis sur la roche. Sur une des faces venait s’appuyait la « halle aux draps ». Lorsque la guerre éclate en 1914, le beffroi est toujours habité par un guetteur, qui indiquait tout incendie pouvant se déclarer en raison de la fréquence des bombardements. C’est le 18 mai 1914, que les premières bombes tombent sur Béthune. Plusieurs incendies se déclarent sur la Grand’Place. Le 19 mai au matin, le campanile s’effondre entraînant dans sa chute le dragon et les cloches. Le beffroi, gravement touché, a perdu le haut de son édifice et les murs de grés sont lézardés, mais il demeure néanmoins debout au centre d’une place dévastée.

Au moment de la reconstruction se pose le problème de la restauration du beffroi. Sous l’autorité des monuments historiques, M.Degez est chargé de réparer l’édifice à l’identique. C’est ainsi que dès 1921, la toiture est refaite, puis c'est le tour du campanile, enfin l’horloge, les cadrans et le nouveau carillon retrouvent leur place. En 1923, les pierres brûlées ainsi que les parties démolies sont remplacées par des grès provenant de la destruction de l’Eglise Saint-Vaast. Le beffroi isolé au milieu de la place sera classé monument historique en 1927 pour finalement être inscrit à l'aube du XXIe siècle au patrimoine mondial de l'UNESCO.

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