jeudi 16 août 2007

saint-Benoit Labre... le pélerin infatigable


Au-dessus de l'entrée de l'église d'Amettes, le Vagabond de Dieu, Saint-Benoît-Labre, natif de la paroisse, accueille pélerins et visiteurs avec bienveillance...

Aîné d'une famille de quinze enfants, il est accueilli à l'âge de douze ans chez son oncle le curé d'Érin, qui le prépare au séminaire. Finalement, il renonce à la prêtrise, « ayant peur de perdre son âme en sauvant celle des autres ». Refusé par les Trappistes, il tente d'entrer chez les Chartreux, dont il est chassé comme n'ayant pas la vocation, il est à nouveau refusé par la Trappe, et prend l'habit religieux à l'abbaye de Sept-Fons en 1769.

Il doit quitter l'abbaye quand il tombe malade. Il se rend alors à Paray-le-Monial, puis à l'approche de Lyon, à Dardilly, Pierre Vianney, le grand-père de Jean-Marie Vianney, offre son hospitalité à ce vagabond.

C'est que, rejeté de toute part, Benoît-Joseph Labre a finalement choisi une vie de mendiant et de pélerin, allant de sanctuaires en sanctuaires. Le produit de sa mendicité va le plus souvent à d'autres pauvres, ce qui lui vaut une réputation de sainteté. Ainsi le voit-on chanter à tue-tête les litanies de la Sainte Vierge près du soupirail d'une prison et donner aux prisonniers les pièces qu'on lui avait jetées par charité. Il devient membre du tiers-ordre franciscain. Il fait également vœu de ne pas se laver, par mortification. Son absence d’hygiène et sa vermine sont devenus proverbiaux. Son errance perpétuelle, plus commune au Moyen Âge, âge d'or des grands pèlerinages, est, au XVIIIe siècle, en décalage avec l'époque des Lumières, ce qui ajoute à sa sainteté. Il fait un pèlerinage à Rome, où il arrive en décembre 1770, à Saint-Jacques-de-Compostelle en 1773, de nouveau Rome l'année suivante, Lorette en 1777.

Il finit par s'installer à Rome l'année suivante. Selon la légende, il vécut six ans dans les ruines du Colisée, haut lieu du martyre chrétien de l'aube du christianisme avant de mourir à 35 ans, le 16 avril 1783 (un mercredi saint), au domicile d'un boucher qui l'avait trouvé évanoui sur les marches de l'église Madona dei Monti. La nouvelle de son décès aurait été répandue dans Rome par les enfants aux cris de «Il est mort le saint !».

Son enterrement à l'église de la Madona dei Monti donna lieu à des manifestations de foi populaire, et son corps reposa sous une pierre de marbre. Béatifié en 1860, il est canonisé en 1881.

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