samedi 21 juillet 2007

On ne le dira jamais assez ! Réchauffement climatique : quels effets sur notre littoral ?

Le réchauffement climatique en cours va provoquer une hausse du niveau moyen de l’océan. Dans les décennies à venir, il pourrait engendrer une augmentation du nombre et de l’intensité des événements de tempête, les mécanismes d’érosion et les inondations par submersion marine des zones basses.Quelle est l’évolution des risques naturels sur notre littoral ?

Mardi, le préfet de région, Daniel Canepa, est venu à Dunkerque afin de tenir une réunion sur le sujet.Organisée au Pavillon des maquettes, cette réunion a rassemblé quatre vingts personnes, représentants des intercommunalités, la DRIREN (direction régionale de l’environnement), le port autonome, des sites universitaires, etc.Les débats étaient organisés en trois parties : une information générale sur le changement climatique, ses causes, ses conséquences, notamment pour l’océan ; le programme de travail conduit par les services déconcentrés de l’État et de la Région sur la question des risques naturels littoraux ; la stratégie des autorités côtières belges pour anticiper sur les conséquences du changement climatique.


800 000 habitants concernés
Sur le territoire de la Côte d’Opale, 800 000 habitants sont concernés de près ou de loin par l’évolution du littoral. « 40 % sont directement concernés car domiciliés à proximité immédiate du littoral. Ici, par exemple, le cordon dunaire subit les attaques des faits de la mer », souligne Daniel Canepa. « Selon les études menées par satellites, ajoute Alix Lombard, chercheuse au laboratoire d’études géophysique et océanographique spatiales à Toulouse, le niveau de la mer augmente d’environ 3 mm par an. Cette hausse n’est pas uniforme. Sur les quinze dernières années, elle a par exemple été plus faible que la moyenne sur votre littoral, c’est à dire entre 0 et 3 mm. » « Le contexte de la région Nord - Pas-de-Calais est spécifique du point de vue des risques naturels littoraux, enchaîne Michel Pascal, directeur de la direction régionale de l’environnement. L’érosion y est assez intense, tant sur les côtes basses meubles que dans les secteurs de falaises. Le risque de submersion marine y est important de par l’existence d’une importante zone basse, le territoire des wateringues, formé par l’ancien delta du fleuve de l’Aa, situé pour partie en-dessous du niveau moyen de la mer et asséché par l’homme au fil des siècles. » Tout au long du XXIe siècle, le niveau de l’océan devrait donc s’élever et le nombre et l’intensité des tempêtes pourrait augmenter. « Il est important d’analyser les conséquences que ces éléments peuvent avoir sur les risques d’érosion ou de submersion marine », conclut Michel Pascal.Ces questions ont ainsi donné lieu à un important programme de travail de l’État, qui a été présenté en avril 2006 lors de la réunion d’un comité de pilotage.
Aujourd’hui, toutefois, pas question d’affoler la population sur le phénomène à long terme : « Il faut anticiper sur les conséquences du réchauffement climatique, insiste Daniel Canepa. La réunion que nous avons organisée à Dunkerque s’inscrit dans une démarche de sensibilisation, d’information et d’organisation d’échanges, à l’image du futur "Grenelle de l’environnement", sur les problèmes rencontrés sur la côte
• OL. DUF.


in LA VOIX DU NORD, édition du 21 juillet 2007

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