mercredi 1 novembre 2006

Novembre

Des précisions de Jean Mignot, loin de nos terres de brumes mais dont le propos vous intéressera je pense...
cruviers-larnac@cegetel.net

Bonne lecture! C'est un peu long... vous me direz si c'est clair ou pas...et vous savez que pour que la lecture soit facilitée il suffit de tout sélectionner puis de déterminer vous-même la grosseur des caractères.
Bonne fête de Toussaint
Jean Mignot
Cruviers-Larnac
Route de St Ambroix
30700 Uzès

0466225796 / 0676712328

De la Toussaint et d’Halloveen, et de quelques saints populaires de novembre 2006


Avec Novembre, débute l’arrière saison. C’est le mois des morts qu’on commémore en fleurissant leurs tombes. C’est un des mois les plus noirs de l’année, assombri par les brumes et le brouillard qui lui valent son nom de Brumaire dans sa première quinzaine, avant qu’il ne devienne Frimaire, ce qui correspond exactement aux proverbes comme celui-ci : " Novembre chaud au début, froid à la fin ".Au fil des jours, ponctués par les fêtes des saints parmi les plus populaires, les dictons redoublent de conseils de prudence, que ce soit pour la saint Hubert, pour la saint Martin, pour la sainte Cécile ou pour la sainte Catherine, et ce jusqu’à la saint André.

" S’il fait beau à la Toussaint, on n’a plus que trois jours pour rentrer les biens " dit-on en Lorraine. Et ce jour même nous notons les changements de temps que nous annonçait notre méteo nationale. " A la saint Hubert ( le 3) les oies sauvages fuient l’hiver ". ( Poitou-Charente). " A la saint Martin ( le 11) la neige est en chemin ; Si elle n’y est pas le soir, elle y est le matin. Pour la sainte Catherine (le 25) elle est à la courtine " (Provence). A la saint Montan, (le 14, ermite ardéchois), on pourra commencer la cueillette des olives : " Per la san Montan l’oulivo à la man ". Et s’il sera encore temps de semer pour la sainte Cécile : " Pour la sainte Cécile, chaque fève en fait mille " (Languedoc), ou de planter pour la sainte Catherine , le 25, " Per santo Catharino, les aoubres prenoun racino " il sera trop tard pour la saint André le 30 pour penser à se couvrir : " Pour la saint André, qui n’a pas de cape devra l’emprunter ! " car : " Si l’hiver n’est pas pressé, il arrive à la saint André ! ".

Ce bouquet de dictons, parmi d’autres, m’amène à vous remémorer les origines des quelques fêtes qui jalonnent ce mois, la Toussaint bien sûr, aussi, la saint Hubert, la saint Martin, la sainte Cécile, la sainte Catherine et in fine la saint André.

Neuvième mois du calendrier romain, devenu notre onzième mois de l’année " grégorienne " Novembre a gardé la trace de son nom primitif. Il était aux temps antiques placé sous le signe de Diane chasseresse. Peut-être un rapprochement avec saint Hubert sur lequel je vais revenir.

" Je fais allumer maint tison,

Novembre suis qui règne à plein.

Toute personne de façon doit penser d’avoir vin et pain

Et doit prier au souverain Roy des cieulx pour saulvement,

Car en mon temps il est certain que tout meurt naturellement… "

Grand calendrier des bergers, Guiot Marchand 1496

Novembre marque de fait le début de la saison d’hiver. C’est dans ces jours de fin octobre, qu’a été fixé le passage à l’heure d’hiver, qui nous plonge encore plus rapidement dans la nuit et les ténèbres. Les jours vont diminuer d’une heure dix minutes au cours du mois et nos activités seront en rapport avec le temps, frileuses et engourdies. C’est la nuit qui devient plus longue que le jour. Ce sont les ténèbres qui prennent le pas sur la lumière.

A propos d’Halloween :

Il n’est donc pas étonnant que les Celtes aient fixé à cette date le début de la moitié sombre de l’année. C’est le mois de Samhain, le Mid Samm, consacré au culte des morts. Les Celtes comptaient en nuits et non en jours, de sorte que les célébrations devaient commencer le 31 octobre au soir. C’est l’origine du mot " Halloween " qui serait le soir sacré, contraction de " All Halloows’Eve " " ou " All " Hallows’day " en anglais, " eve of all saints ", la veille de tous les saints.

Le 1er jour du mois celte est à la fois la fête des morts et nouvel an. Les tribus se rassemblent (Samhain veut dire réunion ) pour honorer les morts avant les inquiétudes et les rigueurs de l´hiver, mais aussi pour invoquer, par des rites, le futur renouveau de la nature. Dans cet intervalle incertain entre 2 cycles, rodent les âmes des morts. Les esprits reviennent d’outre-tombe pour errer sur la terre des vivants. C’est l’origine des masques et déguisements, des crânes-lanternes, des potirons ou betteraves creusés en lumignons. On n’a retenu que cela, saupoudré d’un peu de légende de Jack O’Lantern, pour tenter d’établir une opération commerciale qui semble en perte de vitesse et c’est tant mieux, car le sens sacré de la fête et du culte des morts en a été complètement dénaturée.

Des origines de la fête de la Toussaint :

Dès les premiers siècles, l’Église chrétienne entretient le culte des martyrs, dont l’exemple, très vite amélioré par la légende, sert sa " propagande ", ( il ne faut pas avoir peur du mot. D’aucuns diraient même son prosélytisme). Toute communauté humaine, secte, religion, parti, tribu ou nation l’a fait de tous temps. Parmi les diverses fêtes des Églises d’Orient et d’Occident ce sera le 13 mai de l’Église d’Édesse qui se généralisera en Orient comme fête de tous les martyrs. Mais, le 23 novembre 602, Maurice 1er, empereur d’Orient, fort impopulaire en Italie, est assassiné à Constantinople par Phocas qui lui succède. Phocas reste à Constantinople, capitale politique et commerciale de son empire ; il envoie ses images-icônes pour le représenter à Rome, capitale historique de l´Empire où seul le pouvoir du pape est en place. Le 25 avril 603, le clergé et le peuple de Rome accueillent dans la joie les images-icônes de leur nouvel empereur Phocas. Le pape Grégoire le Grand les fait déposer dans l’oratoire de St Césaire au Palatin pour qu´on puisse prier pour " l´empereur-dieu "; la transmutation de César en St Césaire s´effectue. Peu après, en 608, pour le remercier de sa fidélité à l’empire byzantin en ces temps troublés (les Lombards en Italie, les Perses en Orient), Phocas fait don au récent pape Boniface IV d’un bien d’Empire qui garde une valeur symbolique païenne au milieu de la ville de Rome : le Panthéon. Ce temple, le plus grand de Rome, doté de la plus grande coupole de maçonnerie construite jusqu’à aujourd´hui, avait été construit par Hadrien, l’empereur-philosophe, qui le voulait ouvert à tous les dieux de l’Empire. Il fut inauguré en 125. Au 6ème siècle, dans Rome en voie de christianisation, le Panthéon était encore le temple de Cybèle, la mère des dieux, dont le fils Attis avait un culte qui préfigurera le culte de Jésus. Bien vite vidé de ses idoles, le Panthéon est transformé en église. Cependant, la fête orientale chrétienne du 13 mai attribuée à tous les martyrs, se diffusait à Rome par les nombreux missionnaires/émissaires de l’empereur de Constantinople comme par les commerçants vendeurs de reliques. Aussi, en 610, le 3 des ides de mai (soit le 13 mai) fut l’occasion de dédier l’ex-panthéon à tous les martyrs et à Marie, mère de dieu. Le passage des multiples dieux païens, de Cybèle et d’Attis, s’organisait vers les multiples martyrs et saints. Le 13 mai 610, Boniface IV fit du panthéon l’église de Ste Marie aux Martyrs. Ainsi la fête chrétienne de Toussaint se préfigure, mais le 13 mai.

En Gaule où reste bien peu de traces romaines après les grandes invasions, la nouvelle évangélisation se fera surtout par les moines irlandais, l’Irlande ayant été d´abord le lieu de refuge du celtisme contre Rome, et restant ensuite le sanctuaire du premier christianisme lors des invasions barbares. L’amalgame réalisé par l’Église celto-irlandaise favorisera la pénétration des moines irlandais en Gaule. Leur succès fut en particulier dû au soutien de Charlemagne, empereur en 768. Chef barbare, voulant recréer un grand empire à l’image de la Rome antique prestigieuse, il se trouva fort soutenu par le pape d’autant qu’il protégeait Rome contre les Lombards. Et il favorisera ces moines irlandais qui unifient les traditions celtiques, germaniques, et romaines de son empire, et qui l´allient à Rome. Les moines irlandais, eux, se trouvèrent confrontés au paganisme celtico-romain de nos régions, et entre autres à la fête traditionnelle de Samhain qui persistait dans la culture populaire. En 775, Kathwulf, ecclésiastique anglo-saxon, écrivit à Charlemagne en lui demandant d’instaurer une fête de tous les saints. Peu après, en 798, un concile à Riesbach crée une fête nouvelle, aux calendes de novembre, la Toussaint. L’idée vient d’Alcuin, abbé à Tours mais originaire d’Angleterre ; et Tours sera le seul endroit où la Toussaint sera fêtée à la fin du 9ème siècle. Diverses explications ultérieures tenteront de " romaniser " l’origine de la fête, de la faire venir de Rome si pas de Palestine ; mais les documents prouvent que ce sont les influences gallicanes du temps de Charlemagne qui feront adopter cette fête à Rome. Rome ayant rompu ses origines orientales, le culte de César/St Césaire était devenu moins primordial, et il parut donc de bonne politique de plaire à Charlemagne en déplaçant la fête des martyrs du 13 mai au 1er novembre. Nous voilà à notre Toussaint d’aujourd’hui.

St Césaire n’y perdait rien, gardant sa fête le 21 avril. La diffusion de cette fête sera lente, au rythme de la lente progression de l’omniprésence de l’église de Rome et de ses clercs. En 835, l’occasion d’un voyage de Grégoire IV en France fera célébrer la Toussaint pour la première fois par les évêques en présence du roi Louis le Pieux. Pourtant, en 860-870, cette fête sera encore inconnue à Bourges et Orléans, cités importantes à l’époque. C’est la fondation de l’abbaye de Cluny, en 910, qui va accélérer le mouvement. Toute la politique religieuse de Cluny, dont l’abbé est un personnage fort influent, consistera à réanimer ou à créer un calendrier liturgique calqué sur celui des traditions locales imprégnées de celtisme. Vers l’an I000, Odilon, 3ème abbé de Cluny, se décide à généraliser et imposer à tous les monastères sous son obédience, la commémoration des défunts, au 2 novembre. Il faudra attendre le XIIème siècle pour voir les cultes de St Blaise et St Martin recouvrir les derniers vestiges du culte de l’ours (l’ours " martin " !). Et encore, ce n´est qu´en 1314 que la Toussaint est adoptée à Angers, pourtant à peine distante de Tours d´une centaine de kilomètres! Ce n’est enfin qu’en 1580 que le pape Sixte IV en fera une des grandes fêtes chrétiennes en lui attribuant une octave, soit une semaine de liturgie spéciale. La Toussaint, le 1er novembre, précédera dorénavant et dominera en renommée la tradition populaire du jour des morts.

De la saint Hubert et du cor de chasse :

C’est un curieux hasard qui a fait placer en ce mois la fête de la Saint Hubert, patron des chasseurs. Bien plus, cet Hubert était…un pêcheur. Mais oui ! évêque de Tongres- Maastricht-Liège, de 705 à 727. Il mourut des suites d’une blessure à la main alors qu’il plaçait des filets. Il est devenu patron des chasseurs parce qu’il fut vénéré dans les Ardennes par un peuple de chasseurs, de sangliers, ça va de soi !. Il est aussi invoqué pour guérir de la rage ou " mal de saint Hubert ". Voilà qui nous rapproche de la chasse en ces temps où cette maladie fait couler beaucoup de salive dans les milieux de chasse. Parlons aussi à cette occasion du cor de chasse qui sonne pour la saint Hubert. Il s’agirait d’un Tuba romain, cette très longue trompette en forme d’un grand I que l’on voit sur les sculptures comme par exemple celles de la colonne de Trajan à Rome et sur biens d’autres monuments. Un légionnaire aurait eu l’idée de la tordre pour la porter plus facilement autour de son cou. L’instrument fut d’abord en forme d’un grand C. Plus tard on ajouta une barre transversale pour l’attraper plus facilement ce qui lui donna une forme de D. Ce fut le classicum, en bronze. En 1680 on lui fit faire un tour de plus : il devint, sous la forme d’un O, le cor de chasse ou trompe. Dans les siècles suivants, on lui ajouta deux tours. En 1690, les Allemands le perfectionnent si bien qu’ils en font un instrument d’orchestre ; il passe le Rhin en 1730 et en 1757 se fait admettre à l’Opéra. Cependant les Germains ne cessent de le tourmenter : en 1760, Hampl introduit sa main au fond du pavillon ; il obtint ainsi des sons bouchés, d’un timbre si doux et si mélancolique que c’est depuis ce jour que le cor est " triste au fond des bois " !...J’emprunte ceci à Alexandre Vialatte, moins sûr que lui de cette origine.

De la saint Martin et de son été :

" Si l’hiver va droit son chemin, vous l’aurez à la saint Martin, Et s’il trouve quelque encombrée, Vous l’aurez à la saint André. " En Europe occidentale, un réchauffement de l’atmosphère se produit souvent vers le 11 novembre, date de la saint Martin. Si octobre a été doux, cette douceur se prolonge dans les premiers jours de novembre grâce aux vents de sud-ouest. C’est " L’été de la Saint Martin " ou " Petit été ", contrebalançant les saints de glace d’avril / mai. Si aujourd’hui une explication météorologique a été apportée à l’embellie automnale, par l’observation des influences du cycle lunaire notamment, le Moyen Age avait interprété le phénomène grâce à deux épisodes de la légende du saint homme.

Le premier se situe à Amiens. Martin, regagnant sa garnison un 11 novembre, croisa un pauvre hère grelottant par un froid particulièrement rigoureux ; il tira son épée, trancha son manteau en deux et couvrit le malheureux. Au même instant, la nuée qui obscurcissait le ciel s’entrouvrit, laissant le soleil resplendir, puis elle se dissipa tout à fait et la terre fut bientôt réchauffée. " En mémoire de ta bonne action, je donnerai désormais à la terre, chaque année à la même époque, quelques jours de beau temps " (cité par Bidault de l’Isle, dans les Vieux dictons de nos Campagnes.) Les Picards tiennent cette légende pour la seule vraie.

Le second épisode se situe à Tours. Le saint étant mort à Candes, ses moines le voulurent veiller, mais ceux de Marmoutier, abbaye qu’il avait fondée, estimèrent que cet honneur leur revenait au nom du diocèse de Tours, où Martin avait été évêque. Après qu’ils se furent mis d’accord pour le veiller ensemble, il arriva que les moines poitevins s’assoupirent, et les Tourangeaux en profitèrent pour disparaître avec le corps. Leur voyage fut favorisé par un " soleil si radieux et si chaud que les roses fleurirent et la verdure reparut. Ce fut l’origine de l’été qui, chaque année, se renouvelle à la même date (10 et 11 novembre) pour commémorer ce miracle. " (Bidault de l’Isle) Les Tourangeaux tiennent cette légende pour la seule vraie.

Il semble qu’avec les perturbations atmosphériques et les évolutions des cycles lunaire et solaire, cette période ait tendance à se déplacer de quelques jours en avant, comme nous venons de le constater les derniers jours de ce mois d’octobre.

On prête aussi à saint Martin l’origine du mot " chapelle " ! En effet la moitié du manteau que Martin avait gardé, a été conservé précieusement dans un sanctuaire qui a pris en conséquence le nom de capella. De ce mot, on a fait le mot Chapelle qui désigne une petite église ou une pièce attenante à une nef d’église, abritant souvent un autel et la plupart du temps des reliques.

Autrefois la saint Martin était l’occasion de faire bombance avant le jeûne traditionnel de l’avent. C’était l’occasion de goûter le vin nouveau. Pas avant ! pour des raisons de lune… alors qu’aujourd’hui nos vignerons du Midi font du vin primeur pour des raisons commerciales, et ce vin primeur n’est pas du bon vin.. pas même du vin ! vu que la vinification n’est pas encore terminée.

De la sainte Cécile et de la musique :

Sainte Cécile le 22 novembre est la patronne des musiciens. Pourquoi ? Eh bien il n’y a rien de bien sûr à son sujet. Elle est devenue la patronne des musiciens au XVème siècle succédant ainsi à saint Grégory. Cependant cette fonction est le fruit d’une mauvaise interprétation d’un texte religieux. En effet, le texte décrivant ses noces dit que Cécile chante Dieu et le loue avec son orgue, suite à une mauvaise traduction du texte original. De ce fait on la voit souvent dans la statuaire jouant de l’orgue ou de la harpe, alors que la vraie représentation de Sainte Cécile est celle de Stefano Maderno (1566-1636) où elle est placée dans la position où son corps fut trouvée quand on procéda à la reconnaissance de sa dépouille. La sainte est allongée, couchée sur le côté, un peu recroquevillée sur elle-même, l’entaille causée par l’épée bien marquée sur son cou ainsi que la position des doigts : trois doigts ouverts à la main droite et un doigt ouvert à la main gauche. Selon la tradition la sainte voulait indiquer sa foi en l’unicité de la Trinité Divine. Un seul Dieu en Trois personnes ! C’est ainsi qu’on la voit dans une chapelle de la magnifique cathédrale d’Albi. Je pense que c’est la raison pour laquelle elle a été choisie comme patronne de cette cathédrale, édifiée face à l’hérésie cathare qui niait cette croyance. Mais aucun guide à Albi n’a pu me confirmer cela ni me donner une autre explication. Ce qui est sur c’est que la signification de son gisant est incontestable. Quant à faire le lien avec les Cathares, cela resterait à prouver

De la sainte Catherine et des Catherinettes :

Le 25 on fête Sainte Catherine. Jeune érudite d’Alexandrie, dont l’existence est d’ailleurs contestée par les historiens, sainte Catherine est devenue patronne des étudiants, des philosophes et des jeunes filles et des cousettes ou couturières aussi. Elle aurait été martyrisée sous l’empereur Maxence pour avoir refusé de sacrifier aux Dieux. Au Moyen Age, l’usage s’établit de vêtir, d’orner et de coiffer les saints dans les églises. Seules les filles célibataires se chargeaient de renouveler la coiffe de sainte Catherine le jour de sa fête. Celles qui se mariaient devaient laisser aux autres le soin de " coiffer sainte Catherine " ? C’est là l’origine de l’expression bien connue qu’on applique aux filles qui atteignent vingt-cinq ans sans être mariées. Ce jour-là, on confectionnait " les cœurs de sainte Catherine ", petits gâteaux aux fruits confits que l’on offrait aux " Catherinettes ".

Dans les Campagnes c’est le meilleur moment pour planter tous les fruitiers et pour faire des boutures. De l’avis de tous ceux qui touchent la terre, novembre est meilleur " planteur " que le printemps. En cette période, l’activité de la sève est ralentie : les racines vont pouvoir bénéficier de toute l’énergie de la plante, concentrée à leur niveau. La lune en phase descendante est propice aux plantations mais aussi aux premières tailles. Mais attention il faudra cette année faire ces opérations entre le 8 et le 22 du mois, sinon on devra attendre l’autre période de lune descendante à partir du 7 décembre. Au printemps suivant, lorsque la belle mécanique se remettra en route, les racines bourrées des sucs de la terre seront prêtes à nourrir rameaux et feuilles :" Entre Catherine et Noué , Tout bois est bon à planter "

Je terminerai par Saint André le 30 novembre sur lequel je dirai peut de choses, sinon que l’hiver sera désormais tout près :

" Quand l’hiver n’est pas pressé il arrive à la Saint André. "

Un conseil alors plein de bon sens dans son actualité : " Manger une pomme le soir fait dormir ! "

Depuis le Paradis terrestre, elle joue les vedettes. La sagesse populaire lui reconnaît mille vertus, dont la première est d’éloigner le médecin ! " La pomme du matin tue le médecin ! " Ou encore : " Qui mange une pomme tous les jours, vit cent ans ! "

Par les temps qui courent et l’hiver qui arrive avec ses frimas ses rhumes et sa grippe, suivez donc ce bon conseil !

A Diou sias !

Jean Mignot

Au soir du 31 octobre 2006

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