samedi 25 février 2006

Evidemment, on regarde ça et on se demande pourquoi on laisse périr lentement mais sûrement le patrimoine.

Les Bains Dunkerquois, que l'on aime ou pas le style mauresque, dépérissent depuis des années sans que l'on ne sache si un avenir lui est promis. Quoi de plus rageant de savoir que les rénovations des batiments alentours lui sont soumis en vertu de la loi des 500 mètres, réglementant sévéremment les travaux que l'on peut faire sur les maisons qui, parfois même, ne sont même pas visibles depuis ses fenêtres!
On s'est habitué à son délabrement et il faut gager que lorsque la batisse sera rasée, cela soulévera moins de protestations encore que pour le BCMO. Et pourtant, combien de générations ont appris à nager dans son bassin, combien de gens y ont pallié, à toutes les époques, le manque de confort de leur logis?

La façade a un certain style (et encore le temps a fait perdre à la pisicine sa coupole arabisante). On a fini par murer les huis, les taggers se sont emparés des lieux... A croire que le délabrement est programmé puisque les plaquettes de la journée du patrimoine ne le mentionnent même plus. Cela se nomme faire mourir d'ennui...

Mais bon, il est certain q'un batiment, fut-il à rénover (mais qu'en sera-t-il alors du budget de la Cathédrale quand elle devra accueillir le FRAC?), cher au coeur des Dunkerquois, assez vaste pour y organiser des évènements ne peut intéresser personne.
Le style est trop mauresque pour l'art contemporain, trop en centre-ville pour les musiques actuelles et ne peut donc s'intégrer aux schémas de la culture dunkerquoise. Alors se pose une question: pourquoi ce qui a réussi à Roubaix ne fonctionnairait-il pas à Dunkerque, pourquoi dans cette ville ne révinvestit-on pas tous les batiments emblématiques devenus des friches? On pourrait très bien y ouvrir un musée de la Première guerre mondiale car il est tout proche du monument des Fusiliers -marins, ou une expo des loisirs dunkerquois (il n'a a pas que le carnaval!!!!) ou une salle du souvenir reprenant le passé de travailleurs des habitants (on n'a pas que des dockers!!!) voire même disposer en centre-ville d'une salle d'expositions temporaires idéalement placée...
Tout comme on pourrait rouvrir le restaurant panoramique de la tour du Reuze dans l'ancien hôtel FRANTEL devenu AlTEA avant de fermer pour disposer d'une salle panoramique ouverte à tous et en tout temps, accessible même par les handicapés contrairement au phare et au beffroi...
Mais non, ce ne peut intéresser, c'est de l'histoire, pas de l'art ou du hip-hop...

courage, mourrons !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le passé l'an nous pour notre passe-temps (enquête sur les fortifications allemandes de la deuxième guerre mondiale) à Duinkerke et à ce moment-là nous trouvions m'avions été reprisés qu'un bâtiment avec tellement une jolie entrée se est appauvri tellement, le péché effectif!!! Laisser nous espérer que rapidement ce qui accompagne arriver jolie. Le Jack Koorneef. Zwijndrecht, les Pays-Bas.