mercredi 21 décembre 2005

Perdu dans la brume hivernale, le clocher de la collégiale d'Avesnes-sur-Helpe est le géant qui veille sur la ville assoupie au coeur de la Thiérache.

correspondant-dmpa@tiscali.fr

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bel effet du temps...
Mais Avesnes n'est pas en Thiérache, contrairement à cette idée qui se répand de plus en plus. Jusqu'alors, seul le sud Avesnois se voyait aggloméré à la Thiérache (Ains, Picardie). Il en vient de même pour Avesnes : sacrilège !
Avesnes est en Avesnois (Hainaut).

histoiresdunord a dit…

Mille excuses, ces clichés ont parfois la vie dure... Surtout quand on y va au moins une fois par mois et qu'on l'y entend régulièrement.
Que la fin d'année vous soit douce, cher ami hennuyer.

Anonyme a dit…

Merci ami Flamand.
Ce cliché est tout contemporain, post quarante-cinquien (affreux néologisme, mais pertinent pour les besoins de la cause...). Comme si l'identité avesnoise, trop éloignée du centre français, se devait de faire référence au sud pour exister, mieux survivre : dramatique esprit du temps.
Aucun historien de l'Avesnois (certes rares) n'a, à ma connaissance, employé le terme "Thiérache" pour désigner quelle que parcelle que ce soit de l'Avesnois... Et ce ne sont pas les ancêtres des Trélonais, qui il y a encore quelques décennies, désignaient les habitants de la [vraie] Thiérache du terme de "tiots Français" (autrement dit : Français que eux-mêmes n'étaient pas), qui me démentiraient.
Vous êtes même clément, François : l'utilisation du terme Thiérache est plus que régulière, elle est devenue sytématique, dans la plupart des sphères publiques comme privées : touristique (surtout si le regard est extérieur, Lillois par exemple), politique, évènementiel, faussement historique (genre "mémoires en images", quand le vulgum pecus, réduisant l'histoire aux cinquante dernières années, à son corps défendant, en fausse la réalité).
Partie d'un attribut de rumeur, elle utilise ardemment, mais insconciemment, la désignation de l'aire d'appellation contrôlée du Maroilles (le fromage), la Thiérache, pour s'étendre à l'Avesnois, au prétexte que le Maroilles est fabriqué dans une partie de la Thiérache comme dans une partie de l'Avesnois. Au final, ce me semble être une forme de nouvelle érudition, de celle que s'approprient le contemporain, par défaut, parce que le terrain était libre... Ce qui à mes yeux l'éxonère déjà d'une partie de son erreur.