mercredi 26 octobre 2005

Pas besoin d'être grand clerc pour le dire. A Loo, on est réellement en Flandre. L'église abbatiale Saint-Pierre est un grand vaisseau de pierre posé à terre. Cette hallekerke à trois nefs s'ouvre à la lumière tandis que le clocher massif ressemble à ceux des paroisses environnantes avec ses tourelles d'angles et ces festons de pierre. Un double cimetierre l'avoisine: un dans l'enclos au pied de l'ancienne abbatiale, l'autre devant la façade, strictement limité par un enclos de briques parfois interrompu par une chapelle. Le soir tombe sur une oeuvre de plusieurs vies, obligeant à la méditation et au regard sur soi...

Quelques pas pour contourner l'église et, d'un coup, au détrour d'une rue, le beffroi de briques et de rares pierres, s'offre à la vue sur une place où le spirituel, incarné dans le vaisseau de pierre de l'église abbatiale, et le temporel dont le siége est à la Stadhuis, se cotoient ou s'affrontent selon les moeurs du temps.


Pignons à pas de moineaux, bandeaux horizontaux chargés de briser l'élévation, fenêtres à meneaux et briques de sables, toute l'architecture flamande se lit ici, jusqu'à la bretèche d'où le bourgmestre et les échevins haranguaient les foules. C'est la franchise de nos villes que l'on célèbre ici chaque jour.

correspondant-dmpa@tiscali.fr

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