lundi 24 octobre 2005

Hénaurme !!!

De retour d'un rendez-vous tardif à Dunkerque, je m'arrête, frappé de stupeur et d'une certaine incrédulité! Ils ont osé aller loin cette fois, mais je la trouve un peu "space" cette manip... voire assez saumâtre même !

Depuis quelques années, Dunkerque a trouvé un moyen assez efficace d'animer ses nuits. Pas du côté des bars et des night-clubs (Dunkerque by night, ça n'a jamais été très folichon) mais par l'habillage lumineux.
La statue de Jean Bart en bleu électrique, les murs de la Bibliothèque universitaire dont l'éclairage change de couleur assez régulièrement au cours de la nuit, les gros spots bleus sur le bassin de commerce où encore les lampes de la même couleur qui éclairent le pont inférieur de la Princess Elizabeth, bref une idée assez sympa à moindres frais mais là, non quand même pas .

Dejà les arches de Mezières, le dessinateur, importées de Lille 2004 avait suscitées la remarque d'un élève officier que je transportais: "Super, je n'avais jamais roulé dans un flipper..."

Je sortais donc et j'arrête mon pas quand, levant les yeux, je vois le beffroi de l'église Saint-Eloi, éclairé en... ROSE BONBON! Et encore je n'en étais qu'à quelques mètres. Choc culturel, le voila le géant de Flandre tout de rose vêtu qui se détache sur le noir du ciel automnal. Je n'ose imaginer ce que de loin cela peut donner, je m'efforçais de regarder ailleurs en quittant la place mais l'action est-elle fortuite ou même artistiquement gratuite?
De loin, tout rose, il prend une allure primitive, phallique, un beau rose tendre pour cette puissante tour dressée, érigée vers le ciel.

On va me traiter de sectaire mais le choix n'est peut-être pas innocent dans une ville où la culture se traduit par un festival "gay, lesbien et freak" qui a tendance a devenir annuel, le Rocky Picture Horror Show sur les quais, la transgression en projet culturel.
Ne nous méprenons pas, j'ai des amis de toutes orientations politiques, philosophiques, religieuses et sexuelles et comme moi, qui prônent la liberté et la tolérance mais là, ce n'est plus un beffroi mais un gigantesque pénis au milieu de la ville. A ce moment-là, pourquoi ne pas demander aux gentilles demoiselles qui sont à l'office de tourisme abrité dans les flancs de notre vénérable tour de travailler avec une plume... qui ne serait pas sur le chapeau! Non, je ne crois pas que ce soit le fait du hasard: Dunkerque, première ville de la culture Gay Lesbienne et Freak, Enfoncé le Marais !!! En Deuxième Division le Folie's de Paris!!! A quand nos footballeurs en talons aiguille sur la pelouse?

Franchement, on ne pouvait pas le couvrir du blanc royal? Perdu l'or des armes de Flandre? Oublié l'Azur et Argent du pavillon dunkerquois...

Là, on exagère le rose, on accentue la teinte... ou alors l'allusion est politique parce qu'au PS, on débat des primaires et des motions puisque le combat des chefs a commencé et n'est pas prêt de se clore...

Alors, ce soir, je me mets à trembler en pensant aux couleurs qui pourraient un soir couvrir la Petite Chapelle ou le Leughenaer, quel traitement réservera-t-on aux Fusiliers Marins (ça les changera du Bleu de la Royale) ou à nos valeureux soldats de 70 qui gémissent Place de la République...
Artistes, à vos pinceaux... de lumière!

J'en rosis de dépit mais je n'irais pas au vert de rage...

Aucun commentaire: