samedi 31 mai 2008
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La joie par le divorce ?
Bonjour
On arrive déjà à 3 semaines de l'été et les annonces de divorce dans mon humble entourage tombent comme à Gravelotte.
Rien que ce mois ci, c'est pas moins de 4 divorces que l'on m'annonce parmi mes relations. Finalement, je finis - par la force des choses - à ne plus fréquenter que des divorcés...
Et comme c'est souvent le cas, l'ambiance est non seulement morose mais le moral est atteint.
Petite réflexion menée avec un de ces amis: pourquoi ne créerait-on pas ensemble une association, non pour gérer les aspects juridiques (il y en a assez comme çà) mais pour se soutenir le moral dans ces moments difficiles... et trouver la force d'en rire avant d'en pleurer ! Appelons-là "La joie par le divorce" et serrons-nous les coudes...
Si l'idée vous semble bonne, écrivez moi et nous verrons ensemble comment faire face aux illusions perdues et aux dégâts que cela provoque immanquablement sur le moral !
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Alerte à la blonde !
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mercredi 28 mai 2008
mardi 27 mai 2008
Fromelles en weppes : fouilles en cours
Des fouilles pour retrouver une tombe collective de 400 combattants australiens de la Première Guerre mondiale.
- Depuis hier matin, une équipe d'archéologues internationaux fouille avec minutie un champ de Fromelles (dans les Weppes, à l'ouest de Lille). Les chercheurs, mandatés par le gouvernement australien avec l'accord des autorités françaises, pourraient y trouver une tombe collective de quelque quatre cents combattants australiens et britanniques tombés dans les tranchées allemandes les 19 et 20 juillet 1916. Des recherches menées discrètement (pour éviter d'attirer les pilleurs) en juillet de l'année dernière ont mis au jour des indices laissant présager une issue positive à ces fouilles. Si tel était le cas, ce serait l'une des plus importantes découvertes de ce type en France depuis la Seconde Guerre mondiale. Les médias australiens campent sur place, pour faire vivre en direct ces fouilles dont on parle beaucoup de l'autre côté du globe.
in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 27 mai 2008
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vendredi 23 mai 2008
A Comines (B), le blockhaus est un musée
Témoignage de la Grande Guerre, le symbole s'était fait de plus en plus discret... Enfoui sous les remblais, recouvert de lierre, le blockhaus allemand du centre-ville de Comines-Belgique a passé des années dans l'indifférence. Jusqu'à ce qu'une poignée de férus d'histoire locale le transforme en petit musée dédié aux pionniers de 14-18. Parmi ces passionnés, François Maekelberg, président du Comité de la Bataille du Canal. La municipalité lui a donné son accord pour le projet de musée et elle a mis à disposition son service technique pour ôter la végétation, excaver les terres, construire un escalier d'accès, électrifier le bâtiment...
Depuis dimanche dernier, le blockhaus a ouvert sa porte au public. Les collections proviennent des trésors d'histoire locale amassés par François Maekelberg et Freddy Dubus. «Ce musée blockhaus nous permet de réaliser un prolongement historique jusqu'à 1914»,puisqu'à travers le Comité de la Bataille du Canal, ces passionnés entretiennent déjà le souvenir de la Seconde Guerre mondiale. Musée ouvert le premier dimanche du mois, de juin à novembre.
Tarif: 1 €; étudiant,0,75 €; gratuit pour les moins de 10 ans et anciens combattants.
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Dans l’écrin baroque de la chapelle du Réduit, la ville rêvée de Jean Pattou
C’est un de ces lieux magiques de la ville parfaitement méconnu. Domaine militaire, on n’y entre jamais, sauf lors des Journées du patrimoine.
On saluera donc bien bas cette initiative de l’armée – plus exactement du gouverneur militaire, le général Jean-Paul Monfort – qui a souhaité ouvrir les portes de la chapelle du Fort Saint-Sauveur, dit encore Fort du Réduit (derrière la mairie), pour une exposition de Jean Pattou.
En (re)découvrant la trentaine de peintures qui y sont rassemblées, vues d’une ville – Lille bien sûr – telle que Pattou la rêve au fil de son oeuvre, ville onirique et flamande, ville d’histoire, de lumière et de mémoire, le visiteur pourra arpenter cette chapelle, élevée à l’extrême fin du XVIIe siècle au moment où Vauban édifiait la citadelle à quelques encablures de là.
À l’intérieur de cette minicitadelle – c’est ainsi qu’en parle le maréchal de Louis XIV –, aujourd’hui occupée par les bureaux du service du Génie, la chapelle est élevée en pierre blanche de Lezennes dans le style jésuite, baroque français, et consacrée en 1707. Classée Monument historique depuis 1910, c’est une merveille, qui plus est parfaitement entretenue, comme l’a souligné Jean Pattou.
• J.-M. D
L’exposition est visible jusqu’au mercredi 28 mai, de 14 h à 19 h. L’entrée est gratuite
in LA VOIX DU NORD, édition de Lille du 23 mai 2008
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mercredi 21 mai 2008
Nord, terre de lutte (suite)
3e jour de grève chez Astrazeneca !
Plus que motivés par le mouvement, les salariés exigent :
- une hausse des salaires de 100 € net par personne
- un discours clair et chiffré concernant le PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) qui sera mis en oeuvre dans les mois à venir
Les salariés grévistes sont plus que jamais décidés à poursuivre leur mouvement si la Direction ne répond pas à leurs attentes, voulant du concret et non un "saupoudrage"' de paroles et d'actes stériles
Courage à tous dans des moments qui ne seront pas évidents à gérer
Apportez votre soutien par un passage devant le site, par un coup de téléphone au 03 28 58 48 00 ou au 0044 1625 512 780
- communiqué de l'Intersyndicale FO / CFDT / CGT
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la charité n'a pas d'heure !
Dans la Voix du Nord de ce jour, les responsables du Secours Catholique et du Secours Populaire regrettent que - ce qui est rare dans la région - les dons pour la Birmanie et le séïsme en Chine se fassent rare. Etonnant quand on sait que les gens de chez nous sont d'ordinaire généreux face au malheur des autres... Même avec un peu de retard, on ne peut que souhaiter que nos concitoyens réagissent, car si la charité n'a pas d'heure, elle n'a pas de frontières non plus... Et tant pis si la Birmanie et la Chine sont des dictatures, leurs habitants sont autant de victimes, et pas que des caprices de la nature.
Publié par histoiresdunord à 07:51 0 commentaires
Assez rare de voir la Noordporte débarassée des voitures qui la cachent d'ordinaire, déjà qu'elle est à l'abri des regards dans la cour de l'Hôtel de ville de Dunkerque alors qu'elle se dressait sur le Minck.
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mardi 20 mai 2008
petite réfléxion vespérale
Pour toutes les "vaches à lait de Belgique, de France" mais aussi de toute l’Europe.
1° un peu d'histoire:
En l'an de grâce 2000 après JC nous avions
1 Dollar à 1.2 Euros et 1 Baril de Pétrole à 60 Dollars
soit le Baril à 72 Euros
et on payait 0,82 Euro / litre de gasoil
2° de nos Jours à la mi-mars 2008 après JC (toujours encore):
Nous avions 1 Dollar à 0.65 centimes d'Euro et 1 Baril de pétrole qui a explosé dernièrement à plus de 110 Dollars.
soit le Baril à 70,1 Euros (Oups ??!!)
et on paye 1.25 Euros / litre de gasoil....
Et là, très chères "Vaches à lait"
On se pose la question suivante:
Si le Baril est moins cher pour nous en Europe qu'en 2000....
Pourquoi le gasoil est-il minimum 50% plus cher qu'en 2000 ??
Il y en a qui doivent solidement se remplir les poches !!
Alors très chères "Vaches à lait" continuons à travailler sagement et fermons les yeux, mais le jour viendra ou le dollar remontera et là je ne vous dis même pas ! Faites suivre à un maximum de personnes il faut que tous le monde le sache et comprenne.
On est des "Vaches à lait" mais on n’est pas con !!!!!!
Publié par histoiresdunord à 22:04 0 commentaires
dimanche 18 mai 2008
sauvez le clipon
On parle de développement durable à tout bout de champ, Dunkerque veut développer le tourisme, on râle face à la dégradation du cadre de vie et l'on ose nous dire que l'on veut implanter un nouveau terminale méthanier à Dunkerque à la place du Clipon ! On ne manque pourtant pas d'industries, de sites dangereux ! et nous alors, on peut aller où pour se balader, on doit se limiter aux plages commerciales et bondées de Malo? On n'aura de toute façon de moins en moins de droits, justele devoir de se taire !
NON ! Sauvons le Clipon, gardons la maison du Pendu... Pas de raison de toujours ceder aux suppots du grand Capital, nous aussi on a le droit de vivre !
Publié par histoiresdunord à 09:57 1 commentaires
Les dockers et autres ouvriers du Port Autonome de Dunkerque, toujours présents au pied levé, pour faire entendre leurs revendaications. On est loin de la violence des années 80... Autre temps, autres moeurs !
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jeudi 15 mai 2008
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parée de perles, à peine vêtue, elle renvoie au souvenir des hétaïres du siècle passé, rappelant le souvenir de femmes fatales telles la trop fameuse Mata-Hari...
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Un drapé léger, des courbes sensuelles, relique d'une époque où les femmes ne ressemblaient pas à des garçons....
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Mai 2008... Quarante ans après, on attend de remettre ça. Le Nord, terre de luttes, s'endormirait il? Région sinistrée, le Nord-Pas-de-Calais se sent abandonné par le pouvoir jacobin, aucun film - aussi bon soit-il - ne ramenera jamais le sentiment d'être considéré ou d'être utile à la Nation comme nous l'avons été si longtemps...
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DÉDICACE Des écrivains dans la tourmente de Dunkerque en 1940 avec «La Plume et le fusil»
Jean-Marc Alcalay, psychologue clinicien dunkerquois, propose avec son second roman «La Plume et le fusil» de découvrir Dunkerque à travers des grands écrivains comme Aragon, Bloch, Gracq ou Merle, qui l’ont traversé au moment de la Seconde Guerre mondiale.
Il dédicacera son ouvrage samedi, dès 15 h, au Virgin.
Un livre qui a obtenu en 2007 le prix d’excellence de la Renaissance française.«Une ville est traversée par des gens qui la parlent et c’est comme ça qu’elle se construit». Jean-Pierre Alcalay, qui avait déjà écrit un ouvrage sur André Malraux et Dunkerque, est psychologue clinicien à Dunkerque. Avec son nouveau livre La Plume et le fusil, l’auteur a voulu retracer le parcours de six écrivains dans la tourmente : Louis Aragon, Marc Bloch, Julien Gracq, Joseph Kessel, Robert Merle et Paul Nizan. «Même si je connaissais tous ces écrivains, le projet a commencé avec Julien Gracq qui parle de sa drôle de guerre, de ses promenades à Malo-les-Bains et de son appartement à Rosendaël dans ses écrits.» Puis il y a eu le poème de Louis Aragon, La Nuit de Dunkerque, et le projet a pris forme. Jean-Marc Alacalay s’est replongé à travers tous ces écrivains dans la drôle de guerre et l’opération Dynamo.
« Jour après jour, heure après heure, j’ai suivi les pas de ces écrivains dans la drôle de guerre, puis sous les bombardements allemands, et jusqu’aux plages de Dunkerque encombrées par des centaines de navires qui venaient les sauver.» S’inspirant directement de son métier, Jean-Marc Alcalay a enquêté auprès de descendants et de témoins potentiels. «Je rencontre les gens une première fois et je les rappelle une semaine après. En général, les personnes y ont beaucoup réfléchi et se souviennent de nombreux détails.»
Est-ce que ces grands hommes ont pu se rencontrer ? «Non, en fait, ils sont souvent allés dans les mêmes endroits mais en général se succédaient. Il y avait plus de 400 000 soldats.» Et l’auteur de préciser : «Leurs écrits concordent, ils ont vécu les mêmes choses, il y a un lien entre tout ce qu’ils ont raconté.»
Organisé en trois parties, La Plume et le fusil propose des portraits serrés de chaque écrivain, puis évoque la drôle de guerre à travers eux, avant de croiser leurs destins dans une troisième partie.
Un peu comme une cerise sur le gâteau, une lettre manuscrite de Julien Gracq, adressé à Jean-Marc Alcalay, est publiée au début de l’ouvrage . «J’avais décidé de lui écrire pour lui faire part de mon projet. Il m’a répondu.»
• A.-C.P. > « La Plume et le fusil » de Jean-Marc Alcalay, Ysec éditions, 157 pages, 16 E. Disponible au Virgin et chez Majuscule où l’auteur fera une autre séance de dédicace le 31 mai.
in LA VOIX DU NORD, édition de Dunkerque le 15 mai 2008
Publié par histoiresdunord à 06:46 0 commentaires
Les géants en renfort.
À Sin-le-Noble, près de Douai, les deux géants de la ville viennent de remplir une mission très particulière.
Loin de leur habituel rôle de représentation, Min’Poil et Villain ont été ajoutés à la liste d’inscription de l’école maternelle. Classée en réseau d’éducation prioritaire, celle-ci est en effet menacée par une suppression de poste – et donc de classe – à… un seul élève près ! « On ne peut pas accepter cela. Le quartier est défavorisé, il faut en tenir compte », a déclaré le maire (PS), Christian Entem.
in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 15 mai 2008
Publié par histoiresdunord à 06:37 0 commentaires
mercredi 14 mai 2008
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reliques
Un blockhaus des CORF témoigne au fort de Leveau des tentatives désespérées pour protéger le front nord en prolongeant la Ligne Maginot...
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Posé près de l'entrée du fort de Leveau à Feignies, un élèment du port artificiel d'Arromanches se laisse découvrir. Rapatrié au fort, il avait servi près de 60 ans comme pont "provisioire"... et l'on sait en France ce que signifie le terme provisoire...
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Et au Clipon, presque au bout du monde, la maison du pendu se dresse, ruinée sur une butte cernée d'une mer de sable et de dunes, suscitant toujours autant de mystères...
...
Euh... la maison du pendu, c'est au dernier plan, non mais !
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mardi 13 mai 2008
Vu sous cet angle, on se dit que Saint-Jean le baptiste, sous le porche de St-Eloi de Dunkerque a "les jambes qui ont fait trembler Hollywood" !
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Le rata du poilu du fort de Leveau... Un grand moment de convivialité
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Plusieurs générations après la grande guerre, les passionnés font revivre avec passion la mémoire de leurs aïeux sur les caponnières et les remparts du fort de Feignies.
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En ce moment, on les déteste bientôt plus que les pigeons à cause de leurs déjections... Mais qu'est-ce que je les envie, elles vont où elles veulent, quand elles veulent...
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lundi 12 mai 2008
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Le Capitaine de Frégate Leprince, commandant la Marine à Dunkerque, passe la PMM en revue en ce 8 mai 2008.
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La Préparation militaire Marine Jean Bart porte les armes pour la célébration de l'armistice du 8 mai...
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du mois de mai 2008
Nous connaissons tous le fameux : «En mai fais ce qu’il te plait». En effet nous pouvons raisonnablement penser que les beaux jours sont enfin là. Or les nombreux dictons du mois, contradictoires ou embrouillés, taquins ou imprévisibles, nous invitent à la prudence. «Mai, va comme te plait, quoique encore on ne sait !...»
C’est en mai que l’année prend le bon ou le mauvais tournant :
«Plus mai est chaud, plus l’an vaut» ; «Du mois de mai la chaleur, de tout l’an fait la valeur» ; «Mai ensoleillé rend le paysan orgueilleux» dit on en Languedoc, et en Gascogne «Mai bagnat, hen au prat» (mai mouillé, herbe au pré). On trouve aussi, en Lorraine «Lorsque mai sera chaud septembre rira chaud » ou « Rosée de mai, automne gai» ; en Dauphiné «Mai pluvieux rend le laboureur joyeux» alors qu’en Bretagne «Mai fait la fleur, juin en a l’honneur».
Certains dictons laissent espérer de la pluie «La pluie de mai, rend le temps gai». Et l’on ne sait de : «Mai Foin ou grain ?» qui sera le plus heureux de l’agriculteur ou de l’éleveur . En effet «Avril frais et mai chaud, comblent la grange jusqu’en haut» ou «les pluies d’avril donnent le grain et celle de mai le fourrage». Quant aux vignerons : «Quand le vin naît au mois d’avril il remplit tonnes et barils, mais quand il naît au mois de mai, il les remplit mieux que jamais».
Mai peut être un généreux semeur de bourgeons, porteur de toutes sortes de promesses pour un été luxuriant, ou le grand pourrisseur d’espérances, avec des pluies insistantes, de la grêle, voire du gel pour les saints de glace, mais sans risque cette année puisque nous sommes sortis de la lune rousse. Le «joli mois de mai» peut alors se transformer en «vilain mois de mai»
«Dieu nous garde de la poussière de mai et de la fange d’août» dit-on en Corrèze. Et si la pluie fait pourrir les glands essentiels pour la nourriture des porcs on dit alors «Eau de mai tue le porc de l’année» Car «Mai fait ou défait» comme on dit dans les Ardennes. On trouve encore «Mai sec année maigre» en Provence, et « Mai sec année propice» dans le Maine. Sans risque de se tromper, il est possible d’affirmer que ces contradictions peuvent s’expliquer par les différences géographiques entre la France du Sud et les régions du Massif Central avec toutes celles qui sont au dessus du 45 ème parallèle. Alors que la Beauce ou le Berry aspirent à un mai chaud, la Provence et le Languedoc et le Vivarais le veulent frais. Je pourrais ajouter d’autres fleurs à ce florilège de dictons. Voila un joli bouquet pour ce «mois de mai où les fleurs volent au vent».
Cette année le mois de mai est marqué par la fin de la lune rousse, le 5, et le 6, début du mois lunaire de Nissan ou de Rabi’out Tani a bien été marqué par quelques perturbations orageuses et par de la pluie un peu partout, en lien avec la nouvelle lune et le périgée de sa ronde autour de nous. Il nous reste à affronter les «saints de glace». Ils ne devraient pas être bien méchants cette année, mais ils seront quand même marqués par une chute des températures en début de matinée, aux alentours de 8°, ce qui permettra à nos météorologues de dire qu’il fait frais pour la saison.
Des origines de ce mois, pas très nettement établies, - tenant à la déesse Maia fille d’Atlas et mère de Mercure, ou dérivées du latin "majores", dédié aux hommes âgés – et des vieilles coutumes païennes ou de décisions plus récentes, il nous reste, pêle-mêle, les Floralies et autres fêtes de fleurs et jardins, les fêtes de désignations de «reine» de ci et de ça, reine de Maïa, ou «Rosières», et tout autre hommage aux filles en âge de se marier.
On célébrait aussi, selon une vieille coutume païenne, la fête des esprits malins, les sorcières de «Walpurgis».Mai était alors considéré comme néfaste aux unions et Ovide déconseillait «d’allumer en ce mois les flambeaux de l’hyménée, car ils se changeaient bientôt en torches funestes». Au Moyen Age, l’auteur du calendrier des laboureurs confirme cette réputation : «Si le commun du peuple dit vrai, mauvaise femme s’épouse en mai». On dit aussi : «Noces de mai, noces mortelles » ou encore : « les mariages de mai ne fleurissent jamais». Ce n’est qu’après la décision du Pape Pie VII, celui qui eut tant de démêlées avec notre Napoléon, que le mois de mai fut consacré à la Vierge Marie.
Bien sûr le mois est marqué par la Fête du Travail et les fameux ponts tant attendus des uns et des autres. Cette fête du travail, unanimement célébrée par les syndicats, a posé un problème d’ordre juridique avec le cumul fête de l’Ascension. Les journaux et autres publications ont expliqué ce qu’il fallait faire en matière de gestion du personnel. Je n’ai pas relevé de demandes pour compenser ! Il n’est plus question pour l’origine de ce 1er Mai de la décision du gouvernement de Vichy qui, a l’initiative de René Belin, ancien dirigeant de l’aile socialiste de la CGT, devenu Secrétaire d’Etat dans le gouvernement du Maréchal, avait voulu rallier les ouvriers au régime de Vichy. Aujourd’hui, on préfère évoquer les origines de cette fête dans les revendications de l’American Fédération of Labor dès 1884 et les dramatiques manifestations de Chicago du 3 mai 1886, puis dans les travaux de la II e Internationale Socialiste pour imposer la journée de 8h et la semaine de 48 heures, et bien sûr des tristement célèbres journées de Fourmies de 1891. On ne parle plus de l’exemple russe qui sous l’autorité de Lénine décide en 1920 de faire du 1er mai une fête chômée en encore moins de l’Allemagne nazie qui avait fait de ce jour une fête chômée dès 1933. Dès 1890 pour revendiquer cette journée de travail de 8 heures, les organisations ouvrières avaient décidé d’une grande manifestation et défilaient en portant à la boutonnière un triangle rouge pour symboliser la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs. Quelques années plus tard le triangle fut remplacé par la fleur d’églantine, puis en 1907, par le muguet, symbole du printemps en Île de France, avec un nœud de ruban rouge. On connaît la suite.. La chanson : « Il est revenu le temps du muguet » est associée à ce jour, semble-t-il depuis 1936. Notre premier mai, repris en 1947 par le gouvernement issu de la Libération, n’est toujours pas officiellement désigné comme «fête du Travail» ( appellation qui n’est que «coutumière»). Il est un jour férié et payé mais pas encore une fête légale !
L’Ascension ayant eu lieu ce même jour, ce n’est plus la peine de parler des Rogations, c’est trois jours de prières qui précédaient la fête, crées à l’instigation de Saint Mamert, évêque de Vienne en Dauphiné ( 420 - 477) , parce que des calamités avaient ravagé la vallée du Rhône. Les Rogations qui n’existent plus de façon officielle dans notre église. Ne cherchez même pas les «saints de glace». Servais ( et non Gervais), Pancrace et Mamert ont disparu du calendrier et sont remplacés par Estelle, Achille et Rolande. Il n’est même plus question de « lune Rousse ». Par contre, comme fort souvent dans le passé, il y a eu aussi cette année des gels qui ont détruit les fruits à plus de 80%. Les journaux et les organisations agricoles nous parlent de la «gelée noire» du début avril et on triture toutes sortes de textes réglementaires, pour voir comment trouver une solution pour indemniser des méfaits de la Lune Rousse !
Dans quelques années peut-être ! Se souviendra-t-on que tout compte fait, si on regarde l’histoire, des gelées semblables s’étaient déjà produites, et que la lune rousse ou les saints de glace méritent un peu plus de considération ! et peut-être des prières !
On sait par exemple que le Sénat Romain avait suspendu les fêtes de Flore, pendant de longues années, sous la proposition d’un élu qui répondait au nom de Servilius, parce que les intempéries avaient fait souffrir les bourgeons des arbres et les fraîches pousses des légumes.
On connait bien cette anecdote historique du 1er Mai 1780, qui eut pour cadre les terrasses du palais de Sans-Souci à Postdam. L’air était tiède, le soleil chaud. Le grand Frédéric se promenait et s’étonna que les orangers fussent encore enfermés. Il fit appeler son jardinier, et lui ordonna de faire sortir les arbres. «Mais Sire, lui objecta le jardinier, vous ne craignez donc point les trois saints de glace ?». Le roi philosophe se mit à rire et renouvela son ordre. Jusqu’au 10 mai tout alla bien ; mais le jour de saint Mamert, le froid survint ; le lendemain jour de saint Pancrace, la température baissa davantage, et il gela fortement dans la nuit. Les orangers furent gravement endommagés.
On sait qu’en 1897, du 11 au 13 mai, il avait fortement gelé un peu partout en France, et les dégâts avaient été d’autant plus importants que l’hiver avait été bénin, et que la végétation était bien avancée ! Cette année là le Cher avait été dévasté. Les vignes avaient gelé, ainsi que les pommes de terre, les haricots et les fraisiers. A Angers, la gelée avait ravagé les cultures au sud de la Loire mais épargné celles qui se situaient au nord du
fleuve ! Dans notre région du Gard les feuilles de mûriers avaient gelé et avaient fait défaut pour nourrir les vers à soie…Ce fut une catastrophe. Dans nos histoires locales, on trouve partout traces de ces gels dus aux méfaits des saints de glace, mais surtout à la lune rousse.
Avec la réforme liturgique et la suppression des prières des Rogations, a aussi disparu un des rares vestiges de ces chants et rites gallicans, chants chrétiens primitifs de la Gaule franque, qui s’étaient maintenus malgré la réforme et la mise en place du Grégorien. Il s’agit d’une sorte de mélopée répétitive, proche des mélodies arabes ou byzantines, sur une gamme de notes très simples, articulée autour des notes ut, mi, sol, lancée par un soliste et reprise par la foule. Ce sont les litanies. Ces chants sont encore présents dans les liturgies byzantines, et on les retrouve dans le cérémonial du vendredi saint. On retrouve ce type de mélodies et rythmes en Bretagne et en Irlande notamment.
Faute d’égrener les litanies des Rogations voici une petite litanie de dictons cette fois liée aux différentes fêtes des saints de ce mois en lien avec le cycle lunaire.
A tout seigneur tout honneur : « A l’Ascension, dernier frisson». Nous voilà tranquilles !
A la nouvelle lune du 5 et au périgée du 6 je note, «Jeannet, gare à Jeannet, quand il s’y met, il nous fait trois pets». Nous avons bien vu une zone orageuse traverser notre pays le 5 et le 6 pour la célébration du martyre de Saint jean l’Evangéliste, qui fut plongé dans une cuve d’huile bouillante devant la Porte Latine. Il en sortit indemne.
Le 12 mai, pour la saint Achille et la saint Pancrace, jour du premier quartier de lune, il pourrait bien encore y avoir quelques orages : «Lorsque Saint Pancrace apporte les dragées, c’est toute la noce qui est mouillée» ; dans les jardins il faut tondre et couper l’herbe qui a bien poussé : «A la saint Achille, herbe à pleine faucille».
Le 20, pour la pleine lune, nous fêterons Saint Bernardin de Sienne et Saint Gobain : «A la saint Bernardin, plus de gélée ne craint» et «A saint Gobain, la futaie pousse à vue d’œil».
Quant au dernier quartier de lune le 28 mai, pour la sainte Théodosie, martyrisée à Tyr en 308 sous l’empereur Galère : «Tant que mai n’est pas au vingt-huit, l’hiver n’est pas tout à fait cuit».
Sans oublier quand même, le 16 mai, le picard saint Honoré, patron des boulangers et des pâtissiers : «a la saint honoré, s’il fait gelée, le vin diminue de moitié».
J’aimerai encore vous rappeler que dans l’histoire de nos ancêtres, une très vieille coutume voulait que ce soit en ce mois de mai, que se tiennent les assemblées politiques. En réalité, cela se passait d’abord au mois de mars chez les Francs, et les guerriers se réunissaient autour de leur chef, dans un lieu qu’on appelait «le Champ de Mars». Si le discours des chefs plaisait, les guerriers applaudissaient en frappant leurs boucliers de leurs framées. Sinon ils étouffaient sa voix par des murmures. Nos élus nous donnent chaque mercredi après-midi et en direct, un vibrant témoignage que leurs vociférations, pas toujours très correctes, ont bien pris le relais. J’évoquerai à peine le sujet de l’absentéisme car chez les Francs, ne pas être présents, c’était se couper à tout jamais du droit de parole. Il est vrai que le mercredi, comme il y a la télévision, il faut se montrer et alors les rangs sont bien remplis !
Sous Charlemagne, la date de ces assemblées fut repoussée au mois de mai. Les évêques, qui sous Clovis avaient été admis à ces assemblées, prirent bientôt un rôle prépondérant, rejoignant le pouvoir des comptes et seigneurs. Le rôle des guerriers s’effaça peu à peu. Ces assemblées disparurent à la fin de l’empire carolingien ; «les champs de mai» furent remplacés par «les Etats Généraux». On se souvient en particulier de ceux de mai 1302 sous Philippe le Bel et de ceux de mai 1789 ! Maintenant nous avons toutes sortes d’états généraux sur des sujets brûlants d’actualité !
C’est du mois de mai qu’on tire l’expression «planter le mai». Quand il y avait des élections municipales et que les élus l’étaient pour la première fois, leurs colistiers venaient planter un arbre en leur honneur. C’était souvent l’occasion d’un bon repas ou du moins de boire ensemble un bon verre. L’arbre était généralement un sapin ébranché auquel on ne conservait que la cime. Il était décoré d’un drapeau tricolore, parfois d’une pancarte sur laquelle était écrit : «Honneur à notre élu» C’est une tradition qui se perpétue encore ici et là.
Je dois encore rappeler que nous célébrons ce mois, la fête de Pentecôte, qui est une fête d’origine juive. Fête traditionnelle des moissons elle est devenue la célébration de l’alliance entre le Seigneur et son peuple et pour les chrétiens la fête de l’alliance renouvelée et l’acte de naissance de l’Eglise.
La Fête des Mères, le 25 mai elle aussi dans une série de célébrations qui de tout temps, rendaient hommage aux mères et aux femmes. Matralia dans l’antiquité ; Fête de la natalité sous Napoléon ; Fête des Enfants en 1897, puis Journée des Mères en 1918 et Journée nationale des Mères en 1941, pour enfin devenir la fête des Mères instituée par décret du Président Vincent Auriol le 24 mai 1950, et fixée définitivement au dernier dimanche du mois de mai.
Voici plus joli, bien que l’ayant déjà raconté les années précédentes. Au mois de mai 1654, Jacques de Ranchin, neveu des Ranchin d’Uzès, ébloui de voir Sylvie de Rossel, la fille de Claude de Laudun sortant de l’hôtel d’Aigaliers en tomba aussitôt amoureux. Le coup de foudre dirions-nous aujourd’hui ! Il lui écrivit ce que Ménage a baptisé «le roi des triolets» :
Le premier jour du mois de Mai
Fut le plus heureux de ma vie.
Je vous vis et je vous aimai,
Le premier jour du mois de Mai.
Le beau dessein que je formai !
Si ce dessein vous plait Sylvie,
Le premier jour du mois de Mai,
Fut le plus heureux de ma vie.
Le lendemain il alla demander la main de Sylvie à Madame d’Aubarne d’Aigaliers, et le 24 mai 1654, bien qu’il soit de mauvais goût de se marier en mai, il l’épousait au temple d’Uzès. Ce furent des noces splendides qui durèrent un mois.
Adissias !
Jean Mignot
Le 7 mai 2008
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samedi 10 mai 2008
Jacques Méreau lève l’énigme du «portus itius» cher à Jules César
Cinquante-quatre avant Jésus-Christ : toute la Gaule est occupée. Toute ? N’en déplaise à Goscinny et Uderzo, les légions de César (Jules) faisaient bien régner la «pax romana». À Boulogne-sur-Mer, il prend la tête d’une armée d’invasion et débarque en Angleterre, si proche.Comme le vieux fort Vauban qu’il couve amoureusement du regard, Jacques Méreau aime bien tourner le dos aux idées reçues. Dans le dernier bulletin des Amis du fort d’Ambleteuse (1), il résout l’énigme du Portus Itius qui divise depuis toujours les historiens. D’un trait de plume.
Dans ses Commentaires, César cite à plusieurs reprises Portus Itius comme le port où il concentre ses troupes avant d’envahir l’Angleterre. Bien avant Napoléon puis Hitler, Jules César avait en effet rassemblé sur la côte une flottille d’invasion : 800 navires dont 28 vaisseaux de guerre, 31 000 soldats, 4 000 chevaux. Mais où exactement ? Boulogne-sur-Mer, Ambleteuse où était logée sa cavalerie (Portus Ulterior), Wissant ? Pour Jacques Méreau, l’hypothèse de Boulogne est la seule plausible. Car seule la Liane qui remontait à l’intérieur des terres sur 8 à 9 km comme un aber breton, pouvait abriter cette armada avant l’heure.Pourtant, des historiens préfèrent évoquer Wissant, distant de seulement trente mille pas romains de Douvres. Car dans ses mêmes Commentaires , César donne ce chiffre, précis comme la pointure des caligae de ses légionnaires. Boulogne étant beaucoup plus éloigné (45 km), c’est donc Wissant qui a leurs faveurs.Impossible, rétorque Jacques Méreau. Comment imaginer les préparatifs d’une armée d’invasion simplement adossée à un cordon dunaire ? Et si, tout simplement, les historiens avaient fait une banale erreur de traduction ? «Le texte de César est pourtant clair, dit Jacques Méreau. La distance qu’il donne, ce n’est pas la distance entre Portus Itius et Britannia, mais la largeur du détroit entre Britannia et le continent.» Un contresens que ne ferait pas un élève de quatrième, s’emporte Jacques Méreau.Pas mécontent finalement de clouer le bec à ses vieux maîtres… •
BERTRAND SPIERS
1. – Bulletin n° 53 ; chez Mme Pollet, villa Romaine, 45, rue du Maréchal-Foch, 62164 Ambleteuse (10 E , ou 12 E par correspondance).
In LA VOIX DU NORD, édition régionale du 10 mai 2008
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mardi 6 mai 2008
à propos du cinquantenaire du Lycée Jean Bart de Dunkerque
Pour répondre à certains anciens qui me demandent si je serai des leurs au Cinquantenaire du Lycée Jean Bart de Dunkerque le 17 mai prochain, autant être clair et précis... Non! Je ne serai pas là... Et pour couper court à toute demande, je m'explique une fois pour toutes: j'y ai passé 3 ans comme élève, puis 14 ans comme prof mais je n'ai pas reçu d'invitation (alors que j'ai lu dans la presse que l'Administration avait envoyé pratiquement 10.000 invits)... Comme ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas pour habitude d'aller quelque part quand je ne suis pas invité, je préfère encore aller porter mes pas ailleurs...
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