DÉDICACE Des écrivains dans la tourmente de Dunkerque en 1940 avec «La Plume et le fusil»
Jean-Marc Alcalay, psychologue clinicien dunkerquois, propose avec son second roman «La Plume et le fusil» de découvrir Dunkerque à travers des grands écrivains comme Aragon, Bloch, Gracq ou Merle, qui l’ont traversé au moment de la Seconde Guerre mondiale.
Il dédicacera son ouvrage samedi, dès 15 h, au Virgin.
Un livre qui a obtenu en 2007 le prix d’excellence de la Renaissance française.«Une ville est traversée par des gens qui la parlent et c’est comme ça qu’elle se construit». Jean-Pierre Alcalay, qui avait déjà écrit un ouvrage sur André Malraux et Dunkerque, est psychologue clinicien à Dunkerque. Avec son nouveau livre La Plume et le fusil, l’auteur a voulu retracer le parcours de six écrivains dans la tourmente : Louis Aragon, Marc Bloch, Julien Gracq, Joseph Kessel, Robert Merle et Paul Nizan. «Même si je connaissais tous ces écrivains, le projet a commencé avec Julien Gracq qui parle de sa drôle de guerre, de ses promenades à Malo-les-Bains et de son appartement à Rosendaël dans ses écrits.» Puis il y a eu le poème de Louis Aragon, La Nuit de Dunkerque, et le projet a pris forme. Jean-Marc Alacalay s’est replongé à travers tous ces écrivains dans la drôle de guerre et l’opération Dynamo.
« Jour après jour, heure après heure, j’ai suivi les pas de ces écrivains dans la drôle de guerre, puis sous les bombardements allemands, et jusqu’aux plages de Dunkerque encombrées par des centaines de navires qui venaient les sauver.» S’inspirant directement de son métier, Jean-Marc Alcalay a enquêté auprès de descendants et de témoins potentiels. «Je rencontre les gens une première fois et je les rappelle une semaine après. En général, les personnes y ont beaucoup réfléchi et se souviennent de nombreux détails.»
Est-ce que ces grands hommes ont pu se rencontrer ? «Non, en fait, ils sont souvent allés dans les mêmes endroits mais en général se succédaient. Il y avait plus de 400 000 soldats.» Et l’auteur de préciser : «Leurs écrits concordent, ils ont vécu les mêmes choses, il y a un lien entre tout ce qu’ils ont raconté.»
Organisé en trois parties, La Plume et le fusil propose des portraits serrés de chaque écrivain, puis évoque la drôle de guerre à travers eux, avant de croiser leurs destins dans une troisième partie.
Un peu comme une cerise sur le gâteau, une lettre manuscrite de Julien Gracq, adressé à Jean-Marc Alcalay, est publiée au début de l’ouvrage . «J’avais décidé de lui écrire pour lui faire part de mon projet. Il m’a répondu.»
• A.-C.P. > « La Plume et le fusil » de Jean-Marc Alcalay, Ysec éditions, 157 pages, 16 E. Disponible au Virgin et chez Majuscule où l’auteur fera une autre séance de dédicace le 31 mai.
in LA VOIX DU NORD, édition de Dunkerque le 15 mai 2008
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