samedi 29 août 2009
L'Omnia, du pionnier Belle Époque au jouir sans entracte
Un pied de nez aux bonnes moeurs, à l'orée d'un quartier mué en enclave chic. «La clientèle entrait col relevé, chapeau baissé, et disparaissait fiévreusement dans l'ombre de l'étroit couloir», écrit un gazettier à l'époque. L'homélie est juste mais courte. Sous l'odeur de soufre qui se dissipe flotte un autre parfum. Celui de la Belle Époque. Décrochées, les affiches d'Esclaves pour orgies révèlent des vestiges longtemps soustraits aux regards bégueules. Des cartouches de style rocaille du XIXe, des programmes de spectacle placardés sous les majorats Legrand ou Delory... Du stupre émerge un grand témoin des distractions sous la IIIe République. Et avec lui, le premier temple lillois de l'invention des frères Lumière.
Le 1er mars 1908, le rideau se lève sur l'Omnia-Pathé, premier écran sédentaire de la région, au n° 9, dans les murs de la Grande Brasserie de l'Industrie. Les spectateurs s'y pressent par les deux accès, rue Esquermoise pour les belles gens, rue de Pas pour les pauvres diables.
On se pousse du coude : depuis une dizaine d'années, les «vues» remportent un succès grandissant. Ne manquait qu'un lieu dédié. Ce sera rue Esquermoise, à deux pas des projections de 1896. Le 9, rue Esquermoise n'est pas un inconnu : music-hall nommé l'Eldorado dans les années 1860, il fusionne en 1886 avec une brasserie. L'architecte Louis Gilquin, à qui l'on doit l'hôtel des Postes (rue Inkermann), appose sa signature sur le nouvel ensemble. Vingt ans plus tard, la firme au coq Pathé trouve là un écrin de 700 places, à la mesure de son aura. «On y projette des comiques de Rigadin, de Max Linder, des drames, des documentaires, des reconstitutions historiques , énumère Olivier Joos, historien du cinéma régional. Comme toutes les premières salles fixes, le spectacle est d'une durée d'environ trois heures, avec films comiques, grand film, actualités, entracte avec acrobate ou chanteur... »
Fernandel et karaté
Les «vues» ont le vent en poupe. Elles essaiment à Wazemmes, rue de Béthune ou parvis Saint-Maurice. Au lendemain de la Grande Guerre, la ville compte dix salles. L'Omnia leur survivra toutes. Mais à quel prix ? L'aïeul peine. L'Entre-deux-guerres voit ouvrir dans le centre des salles somptueuses, comme le Familia. Au début des Trente Glorieuses, voilà l'Omnia, encore prisé des militaires voisins, réduit aux acquets. Dans les journaux, quand ses concurrents racolent à coups de superlatifs et d'illustrations, le vétéran se contente d'entrefilets laconiques vantant Luis Mariano ou Fernandel. Fanfan la Tulipe y atterrit avec deux ans de retard. Au début des seventies, l'Omnia se résigne aux bobines de karaté. Des valeurs sûres, mais moins qu'un genre en plein boom : le porno. Fin 1974, Les Savoureuses inaugurent une nouvelle ère. La dernière, qui éclipsera les autres.
Débaptisée en 95, la salle a retrouvé son nom en 2003. Plus d'un siècle après ses débuts, elle assume son histoire, de grandeur et de décadence. De celles dont on fait les grands films. •
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vendredi 28 août 2009
de futures restrictions budgétaires aux Phares et Balises?
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mercredi 26 août 2009
Tout savoir sur les épaves de Zuydcoote et les petites bêtes qui y ont élu domicile
PAR ANNE-CHARLOTTE PANNIER
La balade est une nouveauté de l'été 2009 dans le cadre des sorties proposées par le CPIE Flandre maritime, une association créée il y a 25 ans pour éduquer ceux qui le souhaitent à l'environnement, reconnue aujourd'hui par trois ministères (Éducation nationale, Jeunesse et sports et Environnement).
Notre guide, Bruno, un plongeur, est passionné d'histoire. C'est lui qui a proposé la mise en place de cette sortie.
Pour l'aider, parce que guide ce n'est pas encore vraiment son métier (il est bénévole) : une autre guide du CPIE, davantage branchée faune et flore du littoral. Un couple complémentaire qui a rendu la balade sur la plage de Zuydcoote (plus de deux heures) plus qu'enrichissante.
Avec une bonne soixantaine de personnes venues pour la visite, la décision est prise de faire deux groupes, qui apprendront, tour à tour, tout sur les épaves de la plage, mais aussi sur les petites bêtes et les coquillages qui continuent de vivre dans le sable à marée basse. Dimanche, le groupe a profité des gros coefficients de marée pour faire le tour du Crested Eagle, ou plutôt son épave. «C'est un vapeur roue à aubes anglais, un des plus grands de sa catégorie (91 mètres) qui assurait une ligne régulière sur la Tamise», raconte le guide. Sauf que ce bateau, comme tout ce qui pouvait flotter en Angleterre en 1940, a été réquisitionné pour l'Opération Dynamo. «Le 29 mai 1940, il est au mouillage sur la jetée Est de Dunkerque. Il embarque des centaines de soldats et il reprend la mer. Il passe devant Malo, quand il est attaqué par un vol de Stukas.»
Une page tragique de l'histoire qui n'empêche pas les enfants, un peu plus loin, de découvrir la faune du littoral, ses coquillages, les anémones sur l'épave, mais aussi les moules échappées de la culture qui se sont réfugiées sur le bateau. •
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mardi 25 août 2009
wallpaper 1440 * 900 : charme surranné des vieilles guimbardes
Publié par histoiresdunord à 07:19 0 commentaires
au coeur des marais de Millam
Au bout d'un chemin de terre, entre arbres et champs, la petite chapelle édifiée en 1702 est aujourd'hui privée. L'on n'y sert plus les messes que lors du pélerinage qui a lieu à mi-juillet.
Sainte-Mildrède est invoquée contre les fièvres ainsi que par les femmes enceintes ou celles qui désirent avoir un enfant dans l'année.
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Le méconnu musée des Canonniers conte l'histoire du bataillon et de la ville
Claude Dervaux le concède d'emblée, "le musée des Canonniers est méconnu, même des Lillois». Mais, immédiatement après, l'administrateur plaide : «C'est un musée intéressant à visiter, car il raconte l'histoire militaire du bataillon, mais toute l'histoire de Lille aussi.» Créé en 1483, le bataillon des canonniers sédentaires de Lille était affecté à la défense de la ville. Il s'est notamment illustré en 1792, lors du siège par les troupes autrichiennes. D'abord installé rue de Paris, c'est en 1804 que le bataillon prend, selon le voeu de Napoléon, ses quartiers dans le couvent des Urbanistes - lieu qui abrite aujourd'hui le musée.
Lille, ville de siège
Au rez-de-chaussée, des plans. «Lille était une ville de siège, que ses remparts défendaient», explique Claude Dervaux. Dans l'escalier trônent les portraits du capitaine Ovigneur - qui reçut, en 1810, la croix de la Légion d'honneur pour le bataillon en récompense du siège de 1872 (?) - et du général Négrier - commandant mort sur les barricades parisiennes en 1848.
Dans la salle de la confrérie est racontée la légende de Maës (dont une rue de Lille porte le nom). Lors du siège de 1872, ce barbier, dont l'échoppe avait été détruite par les tirs autrichiens, rasait dans la rue, utilisant un éclat d'obus pour bassine.
Dans la salle Négrier, le visiteur peut admirer deux canons Gribeauval, offerts par Napoléon en 1804. «Des pièces très rares, car complètes», observe Claude Dervaux. Deux râteliers témoignent de l'évolution du fusil.
Au fond repose le costume du général Négrier. «L'emplacement blanc, c'est la place de la balle quand il fut tué sur les barricades», raconte Claude Dervaux. Enfin, la figure de Faidherbe qui repoussa les troupes prussiennes à Bapaume en 1871, est elle aussi présente. L'histoire de Lille, au-delà de celle de son bataillon. •
A. G.
> Entrée du public par la rue des Urbanistes. Ouvert du lundi au samedi de 14 h à 17 h. 6 E, 4 E tarif réduit, gratuit pour les moins de 15 ans.
Tél : 03 20 55 58 90
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dimanche 23 août 2009
Et Lille entra dans son siècle
Si, dans la majeure partie de son tracé, le Grand Boulevard filait à travers champs, sa naissance lilloise fut conditionnée à la mort d'un ancien quartier.
Rue des Fleurs, des Oyers ou des Suaires, place des Guinguants... Il y a cent ans que plus aucun plan de Lille ne fait mention de ces venelles. À l'aube du XIXe, elles formaient, avec d'autres, l'étroit lacis d'un quartier aujourd'hui disparu.
L'opéra n'existait pas. À sa place, mais plus près de la Vieille Bourse, s'élevait le Théâtre Lequeux. Son incendie, en 1903, annonce un vaste chambardement urbain étalé sur une dizaine d'années (en plus de la construction «en cent jours» d'un théâtre «intérimaire», le Sébastopol).
Alors on rase les constructions, on perce dans l'existant, on fraie un chemin à la modernité à travers le Lille ancien. Le quartier n'en est pas à ses premières coupes claires. Quarante ans plus tôt, alors que la ville agrandie en 1858 inspire à pleins poumons l'air haussmannien, le percement de la rue Faidherbe produit les mêmes effets : les ruelles pittoresques qui ralentissent l'accès à la nouvelle gare, de l'Éperon-Doré, des Douze-Apôtres, du Trou-aux-Anguilles, disparaissent, avec le minck (le marché aux poissons), au profit d'une artère digne d'une ville de son temps. Un demi-siècle plus tard, le Grand Boulevard achève de remodeler cette partie de la ville.
Et encore la métamorphose ne fut-elle pas menée à son terme. Les plans les plus audacieux prévoyaient d'ouvrir le passage du boulevard jusqu'à la Grand-Place, en livrant aux pioches l'actuel rang de Beauregard. Ainsi réalisée la jonction avec la rue Nationale flambant neuve, il aurait traversé la ville de part en part. Qui sait si les Lillois, aujourd'hui, ne rouleraient pas sous des minitunnels ? • S. B
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jeudi 20 août 2009
une belle aux courbes sensuelles
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clocher en vue
Publié par histoiresdunord à 08:56 0 commentaires
Bray-Dunes telle une île
Bray-Dunes, telle une île ou une oasis dans un ocean de verdure, apparait nichée sur la ligne d'horizon avec son clocher comme un mat dressé vers le ciel... Bien loin, on la crorait presque isolée et perdue, presque inatteignable...
Publié par histoiresdunord à 08:53 0 commentaires
quelques pas dans la dune fossile de Ghyvelde
Publié par histoiresdunord à 08:44 0 commentaires