À Beaucamps-Ligny, un chantier dans un champ met au jour quinze corps de soldats anglais tombés en 1914
Ce n'était pas vraiment un chantier archéologique. Mercredi, à Beaucamps-Ligny, des engins oeuvraient à la création d'un champ d'épuration pour des logements sociaux. Mais, au hasard d'un coup de pelle, c'est un crâne qui est apparu, stoppant net les travaux. ...
Dans un premier temps, on imagine le pire. « Dès qu'on trouve des ossements, on prévient la gendarmerie, un médecin légiste et le procureur, c'est la procédure », explique Frédéric Motte, maire de Beaucamps-Ligny.
Des soldats du York and Lancaster Regiment
Mais dès le lendemain, les ouvriers, la gendarmerie et le médecin légiste ont cédé la place aux employés communaux et aux membres de la Commonwealth War Grave (CWG) Commission, l'organisation britannique en charge des victimes des deux guerres mondiales. Car très vite, le maire a su qu'il s'agissait de dépouilles militaires.
«Tout laisse à penser que ce sont des soldats anglais du York and Lancaster Regiment», expliquait-il jeudi sur place. Comment être si précis, si vite ? «On le sait grâce à leurs boutons d'uniforme.» Dessus on peut lire : YLR, pour York and Lancaster Regiment. Trois lettres que Frédéric Motte connaît bien : «On avait trouvé les mêmes (boutons) sur le soldat qu'on avait découvert dans mon jardin il y a deux ans.» Le maire habite à deux cents mètres du carrefour où les corps des quinze soldats anglais ont été découverts cette semaine.
Dans un premier temps, on imagine le pire. « Dès qu'on trouve des ossements, on prévient la gendarmerie, un médecin légiste et le procureur, c'est la procédure », explique Frédéric Motte, maire de Beaucamps-Ligny.
Des soldats du York and Lancaster Regiment
Mais dès le lendemain, les ouvriers, la gendarmerie et le médecin légiste ont cédé la place aux employés communaux et aux membres de la Commonwealth War Grave (CWG) Commission, l'organisation britannique en charge des victimes des deux guerres mondiales. Car très vite, le maire a su qu'il s'agissait de dépouilles militaires.
«Tout laisse à penser que ce sont des soldats anglais du York and Lancaster Regiment», expliquait-il jeudi sur place. Comment être si précis, si vite ? «On le sait grâce à leurs boutons d'uniforme.» Dessus on peut lire : YLR, pour York and Lancaster Regiment. Trois lettres que Frédéric Motte connaît bien : «On avait trouvé les mêmes (boutons) sur le soldat qu'on avait découvert dans mon jardin il y a deux ans.» Le maire habite à deux cents mètres du carrefour où les corps des quinze soldats anglais ont été découverts cette semaine.
« Nous avons le livre de bord de cette unité. Ils sont arrivés le 18 (octobre 1914) au carrefour, connu aujourd'hui sous le nom La Pichotte. Ils se sont fait attaquer ici, ils sont donc remontés vers le château où il y a eu une deuxième attaque et le lendemain, ils ont été repoussés et sont repartis vers Bois Grenier (le 20 octobre). » Selon le registre, trente-deux soldats de l'unité auraient péri à Beaucamps.
Si l'unité des soldats est connue, en revanche, les corps n'ont pas pu être identifiés. Pour le moment. Car certains objets retrouvés près d'eux donnent quelques pistes que les membres du CWG ont bien l'intention de creuser. «On pense qu'il y a un officier parmi eux, révèle le maire.
On a retrouvé un sifflet qui servait à donner l'assaut, une montre à gousset et un porte-plume en argent. Or dans notre liste, il est dit qu'il y avait un officier et deux sous-officiers.»
Une gourde, deux pipes, une brosse à dents
Et peut-être aussi un joueur de tambour... «On a retrouvé un petit écusson avec un tambour dessus.» La CWG a aussi collecté deux pipes, une gourde et une brosse à dents... Et là encore, Frédéric Motte a une petite anecdote : «Alors qu'à l'époque en France, les soldats étaient plutôt des ruraux (et je dis ça sans juger), les soldats britanniques, on l'a aussi remarqué à Fromelles, avaient tous des dents très entretenues, d'où la brosse à dents.» Un objet courant chez les soldats de sa Majesté, qui ne devrait donc pas aider à l'identification.
•
CÉLINE BARDY
in LA VOIX DU NORD, édition régionale, 22 novembre 2009
1 commentaire:
merci pour intiresny Dieu
Enregistrer un commentaire