vendredi 6 avril 2007

Citadelle de Lille, le feuilleton continue...

AMÉNAGEMENT
L’avenir de Grimonprez questionne l’opposition

L’avenir de Grimonprez-Jooris est aujourd’hui connu. Il sera déconstruit. Mais qu’y aura-t-il à la place ? La question fait débat.« Pierre Mauroy l’a annoncé vendredi en bureau, c’est Lille Métropole communauté urbaine qui va financer la déconstruction du stade Grimonprez-Jooris. » En une phrase, hier, Martine Aubry a donné deux informations de nature à satisfaire les Lillois. Pour autant, le groupe UPL (Union pour Lille) n’était pas comblé. Jacques Richir, qui s’exprimait en son nom, a même fait part d’une « grande frustration ». « Nous n’avons aucune indication sur ce que l’on va mettre à la place de Grimonprez-Jooris, a expliqué l’élu UDF. Différentes pistes se sont fait jour, notamment conserver à cet endroit sa vocation sportive. C’est ce qui aurait notre préférence. Mais nous manquons d’information, c’est pourquoi nous nous abstiendrons. » Sur la requalification complète du site, le groupe UPL, par la voix de Jacques Richir, s’est montré perplexe. Éric Quiquet, adjoint Vert en charge de l’environnement qui a piloté le projet de « glacis végétal », a tenté de l’éclairer. « L’objectif de ce projet est de maintenir la fonction de poumon vert du parc de la Citadelle et de conserver les grandes animations que sont la foire, les Montgolfiades ou le cirque en coeur de ville », a-t-il résumé, ajoutant que le montant de l’opération s’élèverait à 13 ME répartis entre la ville de Lille et LMCU en fonction de leurs compétences propres. Il en faudra plus au groupe UPL avant d’adhérer au projet qui devrait être présenté au cours de la prochaine réunion du conseil municipal.

• J.-M. R. in LA VOIX DU NORD, édition du 3 avril 2007

Champ de Mars : Renaissance du Lille ancien s’oppose au projet de parking végétalisé

À un gros mois de son assemblée générale, Renaissance du Lille ancien prend position, entre autres, sur des projets touchant la citadelle. Pour l’association lilloise, « la reine des citadelles » se doit de figurer parmi les places fortifiées ou consolidées par Vauban qui postulent à l’UNESCO. Comme Lille n’est pas incluse dans le dossier du réseau Vauban, RLA espère l’échec de cette candidature, et le succès d’une seconde, avec la citadelle lilloise.

Renaissance du Lille ancien demande par ailleurs que soit préservé l’esprit dans lequel a été aménagé le Champ de Mars, au temps de Vauban. « C’était un champ de parade pour les militaires, rappelle Didier Joseph-François, président de RLA. Ce champ s’est étendu à la vie civile, avec des jeux, le square du Ramponneau, les montgolfières, un ascenseur hydraulique qui n’a pas existé longtemps… L’Esplanade, elle, était une allée de promenade. » RLA souhaite que le Champ de mars demeure lieu de foire et de fête et juge que le projet de la ville d’y aménager un parking végétalisé est « une scorie de Grimonprez-Jooris II ». Pour elle, ce parking n’a plus lieu d’être ; il est historiquement aberrant. « Un terrain aplani, oui (donc, par exemple, herbeux), mais pas 250 plaques de béton pour le stationnement, avec des plantes d’origine marécageuse. Le marais a été asséché. Réintroduire de telles plantes serait contraire à l’esprit même de Vauban . » Le Conseil communal de concertation s’est saisi de la question. Une commission présidée par D. Joseph-François rendra un avis ou un point d’étape en juin. « La ville a accepté que la concertation s’ouvre sur le sujet », assure RLA. Et Éric Quiquet a défendu son projet devant le CCC.

• C. F. in LA VOIX DU NORD, édition de Lille du 04 avril 2007

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