A24 : la première manifestation franco-wallo-flamande

Les anti-A24 n’ont pas dit leur dernier mot.
Relativement discrets pendant l’hiver, ils reviennent avec le printemps et seront sur le pont, cet après-midi.Plus précisément sur celui qui relie Warneton France à Warneton Belgique. À quelques kilomètres d’un autre pont que le dossier de l’A24 a rendu célèbre, celui du Badou… Aujourd’hui, c’est « journée nationale contre les projets autoroutiers ». Une action lancée partout en France par plusieurs associations (France nature environnement, Greenpeace, les Amis de la Terre, etc.)

Dans la région, le projet autoroutier qui, depuis janvier 2006, déchaîne les passions, est celui de l’A24, dont l’objet est de relier Amiens à la Belgique via la région lilloise. Après avoir examiné plusieurs « faisceaux » possibles, les pouvoirs publics – plus précisément le ministre des Transports, Dominique Perben – ont tranché fin 2006 : le tracé choisi sera celui dit « du pont du Badou », passant, notamment, par les Weppes et l’Armentiérois et se raccordant à la RN 58 belge, par un ouvrage d’art enjambant la Lys près de Frelinghien. De l’autre côté : l’entité belge de Comines-Warneton (enclave wallonne en terre flamande). La manifestation d’aujourd’hui, qui s’ajoute aux nombreuses marches et défilés organisés l’an dernier par des élus et des associations de défense de l’environnement, aura la particularité de réunir pour la première fois Français, Wallons et Flamands. Tous seront donc rassemblés vers 14 h sur le pont-frontière de Warneton. Ensuite, les manifestants se dirigeront, à pied ou à vélo, vers la place de l’Abbaye, à 300 m de là, côté belge où, à 14 h 30, élus et citoyens diront, en français et en flamand, « non à l’A24 ». •

in LA VOIX DU NORD, édition régionale samedi 24 mars 2007