Je ne sais même pas où se trouve cette statue, j'en ai trouvé le cliché dans mes archives, et pourtant elle reflète bien toute la fatuité et la vanité de nos vies. Comme nos corps, nos villes changent, les murs décrépissent, nos orgueilleuses cités tombent en ruines et pendant ce temps, rien ne freine ni ne gêne la course du temps. Ces derniers jours, on entend les bruits de bottes qui martèlent le pavé, le cri du peuple qui hurle son désespoir et au final, nous savons tous que tout a une fin, que les efforts sont vains. Rien ne change vraiment, on vit ou on survit, rien de plus.

Depuis un an, je poste ici diverses photos et articles, il semble que cela plaise au vu du nombre de visites, et je remercie tous les lecteurs qui passent et parfois laissent un message, envoient un petit mot. Et puis, ça fait du bien d'être ici, ça remplace le quotidien qui est calamiteux depuis quelques années, ça me maintient un peu la tête hors de l'eau, une vie numérique pour pallier le désastre de mes jours qui s'enchaînent invariablement... Pas la peine de s'étendre mais il est vrai que l'image est en adéquation, pour une fois avec mon état d'esprit. Pour une fois, pas de faux optimisme béat, pas de tromperie sur la marchandise. D'ordinaire, je pense au type qui rate la dernière marche de l'Empire State Building, passe par dessus la remabrde et que l'on entend dire dans sa chute, devant chaque fenêtre "jusqu'ici, tout va bien". Cette fois, il semble que le sol se rapproche rudement vite. Mais bon, peut-être est-ce déraisonnable de m'étendre sur la question.

Je vais donc reprendrele fil de l'histoire en espérant que les parques ne le coupent pas trop vite et que vous reviendrez encore cette nouvelle année. A tous je souhaite une bonne lecture de ces pages éphémères en espérant que l'aventure ne connaîtra pas une fin prématurée... Peut-être avec moins de conviction aussi, en attendant que le ciel s'éclaircisse et que le Loup Fenrir n'avale pas le soleil.

Amitiés

François H...