Hôtel étoilé, écoquartier, balade boisée... Objectif reconquête pour le dossier arrageois de la citadelle militaire
Partir à la reconquête d'un ex-territoire militaire. Vaste opération stratégique ...
dont a hérité la communauté urbaine d'Arras, dans le cadre du contrat de site, avec le dossier «citadelle». Cette belle inutile et ses annexes, où le 601e régiment de circulation routière avait pris ses quartiers, avant de rendre les armes pour cause de dissolution. Mais le dossier ne s'arrête pas à cet ouvrage pensé par Vauban, labellisé au patrimoine de l'UNESCO et d'une emprise de quelque 15 ha avec les douves. C'est un ensemble reposant sur 72 ha, englobant également un bois de 43 ha, l'ancienne caserne Schramm sur 3 ha et l'espace urbain entre les sites... qui est au coeur du dossier
En juillet, comme stipulé dans le contrat de site, une consultation a été lancée auprès d'investisseurs. Avec copie à rendre en septembre et décision à (p)rendre en fin d'année. Sur quelles bases ?
> Hôtel étoilé à la citadelle ? Parmi les possibles investisseurs est, entre autres, cité le nom de Bernard Krief Consulting. On évoque des fonds souverains (Abu Dhabi) pour mener l'opération. C'est une piste, avec en toile de fond l'arrivée d'un hôtel quatre ou cinq étoiles avec restaurant de haute gastronomie. C'est l'un des gros enjeux d'une entrée de l'ex-ouvrage militaire qui a pignon sur une belle avenue, en face du parc du Gouverneur. À noter - volonté communautaire - que la citadelle Vauban, avec sa majestueuse place d'armes, restera toujours publique.
> Un écoquartier. Autre axe fort, la création d'un écoquartier. Le président de la CUA et sénateur-maire Jean-Marie Vanlerenberghe n'a jamais caché qu'il voulait «en faire un modèle d'architecture du XXIe siècle», en intégrant ce nouveau quartier dans la ville avec une mixité locative (couples, personnes âgées, commerces...). Côté logement, à signaler que des étudiants ont déjà intégré d'anciens appartements militaires.
> Ouvrir le bois de 43 ha au public. Dès ce mois d'octobre, deux allées ont été ouvertes, reliant Arras et Achicourt. L'objectif est d'ouvrir totalement au public cet espace riche en faune (chevreuils) et en flore. Côté balade, des aménagements sont inscrits pour faire le tour des remparts de la citadelle.
Sur ces différents dossiers oeuvre un architecte urbaniste du cabinet Philippe Prost (financement de l'État) bureau d'urbanisme qui a eu en charge le dossier Belle-Île.
> Le siège et les locaux de la communauté urbaine transférés ? Les bâtiments de la communauté urbaine d'Arras s'étalent sur trois emprises (dont le siège). Une fin de bail tamponnée pour fin 2010, un emplacement qui serait acquis à l'euro symbolique... les arguments semblent plaider pour un regroupement de l'entité des services communautaires dans l'un des nombreux bâtiments érigés au coeur de l'ancienne enceinte militaire. Avec à la clef - ce qui n'a pas échappé à la sagacité du directeur général des services Dominique Marécalle - une économie pour des loyers qui dépassent à ce jour la barre des 500 000 E ! •
MARCO VERRIEST
PHOTO SAMI BELLOUMI
in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 25 octobre 2009
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