lundi 19 octobre 2009

blockship à Ostende

Il y a quelques mois, vous aviez pu découvrir sur Histoires du Nord les clichés de la proue du HMS Vindictive qui avait servi en 1918 de blockship dans le port d'Ostende. Chargé de béton à prise rapide, il avait été envoyé se drosser sur les jetées du port mais sa mission fut un échec. Quelques semaines plus tard, vous pouviez découvrir une autre photo du navire en mer. Cette fois-ci, c'est une rare photo publiée dans la presse d'alors qui vous permet de découvrir pont et superstructures du navire sacrifié pour les besoins de la guerre.

1 commentaire:

Raphaël Zacharie de Izarra a dit…

A OSTENDE

A Ostende l'onde est un songe, la lumière une vague, l'écume une bière âcre.

Là-bas les mouettes se lamentent et les hommes ont l'âme lourde, ce qui est hautement réjouissant car à Ostende tout ce qui gémit est béni.

On vient à Ostende non pour y mourir mais pour voir mourir : dans cette ville en perpétuel automne la mélancolie est un spectacle intime. Les nuées y sont sombres, les âmes brumeuses, les flots lumineux.

A Ostende au casino face à la mer on joue, on perd, on pleure : on est heureux.

Dans cette capitale de la nostalgie l'amour est lunaire, la mort intermédiaire, la vie un interminable regret.

L'existence y est pâle, sereine, quasi funèbre. C'est la chose la plus délicieuse d'Ostende.

A Ostende il y a plein de vieilles en rouge à lèvres qui traînent leurs secrets d'amour glorieux et désuets : dans la ville flamande une tendre poussière recouvre les coeurs séniles.

Ostende est une ville égarée entre la mer et les étoiles, figée dans un siècle de naphtaline.

Raphaël Zacharie de IZARRA