ESCALE(S)... une nouvelle expo photo
Escale(s)…
Au début, j’avais simplement prévu de mélanger des documents anciens à mes photos puis finalement, je me suis dit que, mise à part une vue aérienne des Chantiers de France prise en 1955, elles se suffisaient pour ce qu’elles sont… Des regards sur le monde portuaire essentiellement dunkerquois …
Avant moi, ma famille tant paternelle que maternelle était liée aux métiers de la mer… En discutant avec les plus anciens, j’ai trouvé des pécheurs, ces laboureurs de la mer, des marins, des dockers, sans compter ceux qui ont sué sang et eau aux Chantiers de France…
Dernier à avoir rempli mes obligations militaires, je fus aussi le premier à n’être ni mataf, ni inscrit maritime… C’est dire si la tradition marque une vie car cela ne m’empêche pas de travailler avec la Royale et même avec des sous-mariniers…
Parti pour raison familiale vivre à Dunkerque, je regarde désormais le bassin de l’autre côté du quai… quittant ainsi le port industriel que voient tous les Saint-Polois pour voir la mature de la Duchesse Anne par dessus les toits.
Quoi de plus naturel pour moi qui sillonne par passion les Pays-Bas Français de passer mon temps aussi à arpenter les quais, à photographier les navires, les mouettes et les goélands et quand c’est possible, le travail des hommes…
Pourtant le port a changé… Les bateaux préfèrent le port ouest et quand ils accostent dans le port de Freycinet, ils ne restent jamais assez longtemps… Les temps changent. On ne voit plus les marins en bordée en citadelle, les cohortes de Coréens ou les Russes accompagnés d’un commissaire politique ne colorent plus la ville… Parfois, ce sont quelques Philippins qui cherchent le soir des magasins ouverts, vainement…
Et puis, on se surprend à ne plus entendre les sirènes… Elles se sont tues… On s’habitue à ne plus voir les forêts de flèches des grues… Elles ont quitté les docks, ne laissant plus que les rails comme ultimes sillages… Le BCMO a été détruit, le hangar aux textiles vient d’être abattu et parfois, l’on découvre des darses désertes… Pourtant le port vit… Si on ne décharge plus les bateaux à couple, si les cafés de dockers ont fermé, nos ports vivent autrement…
J’aurai aimé en dire plus… Je vous laisse ici… Voyez mes quelques modestes clichés mais n’hésitez pas à me donner vos impressions… ou vos souvenirs….
François HANSCOTTE
Au début, j’avais simplement prévu de mélanger des documents anciens à mes photos puis finalement, je me suis dit que, mise à part une vue aérienne des Chantiers de France prise en 1955, elles se suffisaient pour ce qu’elles sont… Des regards sur le monde portuaire essentiellement dunkerquois …
Avant moi, ma famille tant paternelle que maternelle était liée aux métiers de la mer… En discutant avec les plus anciens, j’ai trouvé des pécheurs, ces laboureurs de la mer, des marins, des dockers, sans compter ceux qui ont sué sang et eau aux Chantiers de France…
Dernier à avoir rempli mes obligations militaires, je fus aussi le premier à n’être ni mataf, ni inscrit maritime… C’est dire si la tradition marque une vie car cela ne m’empêche pas de travailler avec la Royale et même avec des sous-mariniers…
Parti pour raison familiale vivre à Dunkerque, je regarde désormais le bassin de l’autre côté du quai… quittant ainsi le port industriel que voient tous les Saint-Polois pour voir la mature de la Duchesse Anne par dessus les toits.
Quoi de plus naturel pour moi qui sillonne par passion les Pays-Bas Français de passer mon temps aussi à arpenter les quais, à photographier les navires, les mouettes et les goélands et quand c’est possible, le travail des hommes…
Pourtant le port a changé… Les bateaux préfèrent le port ouest et quand ils accostent dans le port de Freycinet, ils ne restent jamais assez longtemps… Les temps changent. On ne voit plus les marins en bordée en citadelle, les cohortes de Coréens ou les Russes accompagnés d’un commissaire politique ne colorent plus la ville… Parfois, ce sont quelques Philippins qui cherchent le soir des magasins ouverts, vainement…
Et puis, on se surprend à ne plus entendre les sirènes… Elles se sont tues… On s’habitue à ne plus voir les forêts de flèches des grues… Elles ont quitté les docks, ne laissant plus que les rails comme ultimes sillages… Le BCMO a été détruit, le hangar aux textiles vient d’être abattu et parfois, l’on découvre des darses désertes… Pourtant le port vit… Si on ne décharge plus les bateaux à couple, si les cafés de dockers ont fermé, nos ports vivent autrement…
J’aurai aimé en dire plus… Je vous laisse ici… Voyez mes quelques modestes clichés mais n’hésitez pas à me donner vos impressions… ou vos souvenirs….
François HANSCOTTE
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59 430 SAINT-POL-SUR-MER
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