Germaine Tillion, une femme d’exception…
Une grande conscience de notre temps…
Dates et Lieu de l’exposition
Du 19 septembre au 20 octobre 2008
Salle du Gymnase, 7 place Sébastopol, 59000-Lille
Métro : république
«Toute ma vie, j’ai voulu comprendre la nature humaine, le monde dans lequel je vivais»
Découvrir la vie de Germaine Tillion, c’est apprendre à connaître le destin exceptionnel d’une femme de valeur, ethnologue, humaniste, résistante de la première heure et déportée.
Née en 1907, dans une famille de la petite bourgeoisie provinciale, cultivée. Elle perd son père en 1926 ; encouragée par sa mère, rédactrice chez Hachette dans la collection des Guides Bleus, elle entreprend des études d’Histoire de l’art, se passionne pour les travaux de Marcel Mauss et les débuts de l’ethnologie.
En 1934, elle est envoyée dans les Aurès en Algérie, par le Musée d’Ethnographie du Trocadéro. C’est la première des 4 missions qu’elle effectue pour étudier les traits culturels de l’identité Chaouïa.
Rentrée en à Paris en juin 1940, elle entre en Résistance, viscéralement opposée à l’armistice. Dès l’été 1940 elle établit des contacts avec les colonels Hauet et de la Rochère, et avec ses collègues du Musée de l’Homme. Ses activités sont multiples : assistance aux soldats évadés, recherche de renseignements militaires, solidarité active à la population juive, diffusion de tracts et presse clandestine…Tous ces groupes seront à la fin de la guerre dénommés par elle «réseau du Musée de l’Homme», car Germaine Tillion en est la liquidatrice.
Arrêtée le 13 août 1942, alors que les arrestations ont commencées dès décembre 1940, elle est incarcérée à Fresnes, inculpée et déportée NN à Ravensbrück, le plus grand camp de femmes de l’Allemagne nazie, qui devient pour elle un sujet d’étude ethnologique. Elle met en lumière les enjeux économiques et idéologiques de la déportation, et dénonce le processus de déshumanisation. Elle a la douleur de perdre sa mère, elle-même résistante et déportée, éliminée en mars 1945.
Libérée en mai 1945, elle va désormais dénoncer le système concentrationnaire, animée par le souci de témoigner et de garder une trace de tous les destins de ces femmes brisées. Elle s’associe aux travaux de David Rousset pour dénoncer toutes les déportations des régimes totalitaires de son siècle.
« Il n’existe pas un peuple qui soit à l’abri d’un désastre moral collectif »
Fin 1954, elle reprend du service en Algérie ; elle dénonce la paupérisation des populations, qui à cause de l’exode rural se regroupent dans les bidonvilles à la périphérie des grandes villes. Elle met en place les Centres sociaux, pour essayer de former par une éducation populaire une population particulièrement démunie En 1962, 120 centres sociaux fonctionnent avec un millier d’agents recrutés dans les deux communautés.
«la clochardisation, c’est le passage sans armure de la condition paysanne (c’est à dire naturelle) à la condition citadine (c’est à dire moderne). J’appelle armure une instruction primaire ouvrant sur un métier. En 1955, j’ai voulu donner une armure à tous les enfants, filles ou garçons»
Elle dénonce le climat de violence qui se développe dans la spirale attentats, répression, torture, condamnation à mort, elle essaie de trouver une solution négociée avec Yacef Saadi, un des chefs FLN de la région d’Alger : en vain.
Elle reprend ses travaux d’ethnologie et effectue 16 missions en Mauritanie et chez les Touaregs des régions sahariennes. . Mandatée par l’OMS, elle mène une étude sur la situation de la femme en Méditerranée, elle en tire un ouvrage publié en 1966 ; «Le Harem et les cousins».
«A notre époque de décolonisation généralisée, l’immense monde féminin, reste à bien des égards une colonie»
Lucide sur la nature humaine, elle reste cependant par son intelligence et son action un modèle de courage et d’espoir Elle meurt le 19 avril 2008 dans sa 101° année.
«Je suis très sévère pour l’espèce humaine ; c’est une espèce dangereuse qu’il faut surveiller».
Odile Louage, agrégée d’histoire, présidente de la DT 59 de l’A.F.M.D.
L’exposition
Un parcours en trois temps permet de retracer l’itinéraire de cette femme d’exception, ses combats et l’apport de son travail à l’ethnologie française. Des premières missions ethnographiques en Algérie dans les années trente, à la défense de la condition des femmes dans le monde méditerranéen, l’exposition aborde également le rôle de Germaine Tillion au sein des premiers réseaux de Résistance, sa déportation à Ravensbrück, ses travaux sur les systèmes concentrationnaires ou encore son retour en Algérie pendant la guerre d’indépendance.
L’ALGERIE DE GERMAINE TILLION
L’Algérie de Germaine Tillion, c’est tout d’abord le massif de l’Aurès qu’elle découvre en 1934 lors de sa première mission. Sur la recommandation de Marcel Mauss –père de l’ethnologie française–, Germaine Tillion se joint à Thérèse Rivière pour mener une étude sociologique de la population chaouïa et partager ainsi, six ans durant, la vie du petit peuple de l’Ahmar Khaddou, tribu berbère semi-nomade entre la montagne et le Sahara. Des rapports de missions, des extraits de ses carnets personnels, des fiches d’inventaire d’objets collectés permettent ainsi de replacer les missions de Germaine Tillion dans leur contexte scientifique et de découvrir sa méthode de travail. L’exposition est aussi l’occasion de voir présentées une centaine de photographies qu’elle réalisa sur le terrain. Ces clichés, conservés près de soixante ans sous forme de négatifs, ont été redécouverts récemment. Véritables témoins d’un monde disparu, ces clichés, au-delà de leur portée ethnographique et de leur intérêt esthétique, éclairent la personnalité de Germaine Tillion et renvoient à une période fondatrice pour l’ethnologue, temps d’élaboration de ses premières théories.
L’Algérie de Germaine Tillion, c’est aussi celle de la «clochardisation» et des bidonvilles, une Algérie avec laquelle elle renoue au lendemain des premiers attentats de novembre 1954. Missionnée par le gouvernement français pour observer le sort fait à la population civile de l’Aurès, l’ethnologue découvre les bouleversements économiques survenus chez les paysans chaouïa, et la misère qui les pousse vers la périphérie des villes. Persuadée que l’instruction est le seul remède à cette extrême misère et aux « événements » qui agitent l’Algérie, elle élabore sous le couvert du Gouverneur général, Jacques Soustelle, un plan d’éducation populaire. Les Centres sociaux, animés par des hommes et des femmes de bonne volonté issus de toutes les communautés, voient le jour en 1955 et fonctionneront jusqu’en 1962. « La clochardisation, c’est le passage sans armure de la condition paysanne (c’est-à-dire naturelle) à la condition citadine (c’est-à-dire moderne). J’appelle “armure” une instruction primaire ouvrant sur un métier. En 1955, en Algérie, j’ai rêvé de donner une armure à tous les enfants, filles et garçons... » Cela ne suffira pourtant pas à apaiser la montée des revendications indépendantistes.
Car l’Algérie de Germaine Tillion, c’est aussi celle de la guerre. Convaincue tout d’abord qu’il est possible de conserver l’Algérie au sein de ce qu’il reste de l’Empire français, elle réalise vite que la rupture est consommée entre Algériens et Français. Intellectuelle engagée, elle dénonce alors la montée de la violence entre les militaires et le FLN, violence entretenue par le cycle infernal « exécutions capitales - attentats - tortures » et dont les civils des deux bords sont in fine les victimes innocentes. Des images d’archives viennent évoquer différentes étapes de ce retour en Algérie et ses tentatives de médiation jusqu’à l’exécution du directeur des Centres sociaux par l’OAS, à la veille des accords d’Evian.
ETHNOLOGUE EN RÉSISTANCE
L’exposition propose également au visiteur de découvrir Germaine Tillion la Résistante et, à travers elle, le réseau du musée de l’Homme, qu’elle baptisa elle-même ainsi à la Libération en hommage à Boris Vildé, Anatole Lewitsky et aux martyrs du mont Valérien. L’ethnologue quitte les Chaouïa pour la France en mai 1940, ignorant à peu près tout de la situation en métropole, et arrive à Paris au lendemain d’une capitulation qu’elle vomit littéralement. Imprégnée de patriotisme et de républicanisme, elle fonde alors un des tout premiers groupes de résistance, dans la mouvance de ce célèbre réseau. Le portrait des différents protagonistes, une reconstitution des noyaux et des documents d’archives sont autant d’éléments pour capter l’esprit de la Résistance qui anime le musée de l’Homme pendant l’Occupation et appréhender le rôle de Germaine Tillion dans ses activités. Trahie par l’abbé Robert Alesch, elle est arrêtée le 13 août 1942 et mise à l’isolement à la prison de la Santé, puis transférée à Fresnes deux mois plus tard. Peu d’éléments subsistent sur son incarcération, même si la résistante parvient à prendre des notes sur une Imitation de Jésus-Christ et ne cesse d’imaginer des moyens d’entrer en communication avec ses camarades : actes de résistance là encore pour supporter le quotidien. Germaine Tillion a également conservé par-devers elle une copie de la réponse qu’elle fit au tribunal allemand qui lui avait signifié son acte d’accusation : le visiteur pourra ainsi découvrir un texte vif et ironique qui en dit long sur sa détermination.
Le 23 octobre 1943, Germaine Tillion est déportée NN à Ravensbrück et passe un an et demi en captivité. Pour évoquer cette période, véritable rupture dans sa vie, l’exposition propose des objets de déportées et des photographies d’archives permettant de retracer la réalité du camp. Refusant de succomber à la peur, elle multiplie les actes de résistance dans le camp comme viennent en témoigner les extraits originaux de son journal tenu au revier, les mots passés secrètement par ses codétenues, l’opérette qu’elle compose cachée dans une caisse ou les photographies des « femmes-lapins » qu’elle réussit à sortir du camp.
L’ethnologue de l’Aurès va également mobiliser l’expérience acquise en Algérie pour mieux analyser la structure du camp, avec la volonté insatiable de comprendre la logique de son fonctionnement, de déchiffrer ce terrible univers pour survivre. La résistance dans le camp devient celle de l’esprit, une lutte pour ne pas succomber à la folie ou au désespoir. La logique économique de l’exploitation des prisonnières s’impose très vite à elle, mais c’est au terme d’une enquête minutieuse qu’elle parvient à identifier Himmler comme étant la tête pensante du processus : « Je me souviens encore de ma jubilation lorsque j’ai appris ce fait au début de 1944. Comme tout devenait clair ! » (R). Tout en se soustrayant le plus possible au travail, grâce à la complicité de ses camarades, Germaine Tillion n’échappe pas au quotidien du camp : la faim, la maladie, l’épuisement, l’absence d’hygiène (qui faillit lui être fatal à plusieurs reprises), tout comme le désespoir auquel elle manque de succomber en apprenant la mort de sa mère Emilie, elle aussi déportée à Ravensbrück et gazée en mars 1945 : « Si j’ai survécu, je le dois d’abord et à coup sûr au hasard, ensuite à la colère, à la volonté de dévoiler ces crimes et enfin, à une coalition de l’amitié. » (R). Car la solidarité, l’amitié, l’entraide sont aussi présentes à Ravensbrück et le charisme, la bonté, la compassion de Germaine Tillion ont marqué durablement ses camarades.
Libérée par la Croix-Rouge suédoise en mai 1945, Germaine Tillion a consacré une partie de sa vie à l’étude du système concentrationnaire nazi, étude entamée clandestinement dans l’enceinte même du camp, poursuivie en Suède auprès de ses camarades de déportation, et menée jusqu’à son appel en Algérie. Convoi par convoi, elle reconstitue l’itinéraire des femmes déportées à Ravensbrück, les conditions de leur arrestation, leur passage d’un camp à l’autre, les circonstances de leur mort ou leur devenir après la Libération. Un travail de fourmi qui est motivé par le souci de témoigner et de garder une trace de ces destins brisés avant qu’ils ne sombrent dans l’oubli. Dans l’exposition, une large place est faite au travail de mémoire qui occupe Germaine Tillion jusqu’en 1954 ainsi qu’à sa démarche : ses archives déposées au musée de la Résistance de Besançon et présentées ici pour partie révèlent la précision de ses recherches et son extrême rigueur.
DEFENDRE LA CONDITION DES FEMMES
La question de la sujétion des femmes, de leur statut social et économique est une préoccupation constante dans les travaux de Germaine Tillion. Ébauchée lors de ses premières missions dans l’Aurès, son analyse va s’affiner dans les années soixante, au fur et à mesure des missions sur le terrain, et en fera une spécialiste des sociétés du bassin méditerranéen.
« A notre époque de décolonisation généralisée, l’immense monde féminin reste à bien des égards une colonie. » (HC)
Dès 1956, Germaine Tillion, sous le couvert du CNRS, reprend ses voyages d’étude. Devenue directrice de recherche à l’École pratique des hautes études où son équipe se consacre à la littérature orale maghrébine, de longues missions sur le terrain chez les Touaregs et les Maures en compagnie de jeunes chercheurs, dont Erik Guignard, lui permettent d’enrichir sa documentation sur la condition féminine. Pour explorer ce thème central dans les travaux de l’ethnologue, l’exposition présente des photographies inédites de la population maure prises par un de ses compagnons de mission, quelques objets rapportés de ses voyages, et s’attarde plus largement sur les thèses avancées dans son livre Le Harem et les cousins, une œuvre qui suscita des réactions vives et contrastées, devenue un classique de l’ethnologie anthropologique. En 1961, l’Organisation mondiale de la santé la mandate pour une enquête sur la condition des femmes qui la conduit dans dix pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Ce périple lui permet d’accumuler des notes pour un grand livre consacré aux femmes et de réfléchir sur l’endogamie dont elle pressent qu’elle est à l’origine de leur claustration. Féministe ? Germaine Tillion récuse le terme, elle est juste une militante infatigable contre la vassalisation des femmes.
Méconnue du grand public, cette ethnologue est néanmoins réputée pour ses prises de positions publiques et son engagement dans la vie de la cité. Cette dernière le lui rend-elle bien ? Depuis quelques années les hommages et les déclarations se multiplient autour de Germaine Tillion, saluant l’exemplarité d’une vie tout entière dédiée aux humains. Comme un clin d’œil, l’exposition évoque l’engouement aussi mérité que tardif dont elle est l’objet, et l’intérêt porté à son œuvre.
Aller à la rencontre de Germaine Tillion, c’est avant tout la lire, l’écouter, la regarder : tout au long de l’exposition, une grande place est laissée à sa parole, ce qui après ses actes, la révèle le plus.
Description réalisée par et publiée avec l’aimable autorisation du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon
Germaine Tillion en quinze dates
Mai 1907 Voit le jour à Allègre (Haute-Loire)
1934-1940 Effectue des missions ethnographiques dans l’Aurès (Algérie)
1940-1942 Fonde d’un des premiers réseaux de résistance en lien avec le musée de l’Homme
1943-1945 Est déportée dans le camp nazi de Ravensbrück
Mars 1945 Mort de sa mère Emilie Tillion dans les chambres à gaz
1945-1954 Étudie les systèmes concentrationnaires nazi et stalinien
1954-1955 Enquête sur la « clochardisation » en Afrique et crée des Centres sociaux en Algérie
1957-1962 Lutte contre la torture en Algérie
1959 Fait voter la loi qui permet aux détenus français de passer des diplômes en prison
1966 Publie Le Harem et les cousins, étude sur la condition féminine dans le bassin méditerranéen
1978 Préside la section française du Groupement pour les minorités
1988 Publie la troisième édition de son œuvre Ravensbrück
1999 Reçoit la grand-croix de la Légion d’honneur, plus haute distinction française
2000 Publie Il était une fois l’ethnographie, reprise de ses observations notées dans l’Aurès dans les années trente
2003 Prend position contre la guerre en Irak
A coté de l’exposition…
Du 19 septembre au 20 octobre 2008 - Des femmes en résistance (1939-1945), 30 photographies de Marie RAMEAU :
Portraits de femmes engagées pour la défense de leur patrie ou des valeurs de la République…Le regard admiratif d’une jeune femme témoin, qui réunit ces visages de mémoire pour constituer la sienne.
26 septembre 2008 à 18 h - «Promis à l’enfer», lecture ouverte par la Cie A livre Ouvert (Jean-François GUYO et Bernard REGNIER) :
Les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire, thème du concours national de la résistance et de la déportation 2009.
1er octobre 2008 de 9 h à 17 h : Journée Académique de formation :
A l’intention des professeurs d’histoire, de français, de sciences économiques et volontaires d’autres disciplines…Visite commentée de l’exposition, ateliers, interventions de déportés de l’AFMD, de Mme LACOSTE-DUJARDIN, ethnologue et de Mme Isabelle DORE-RIVE, conservateur du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon. Renseignements et inscriptions : ce.drac@ac-lille.fr
2 octobre 2008 à 18 h - «Les femmes à Ravensbrück ou l’enfer au féminin», témoignage de Madame Yvonne ABBAS, résistante et déportée à Ravensbrück :
Le regard d’une survivante lilloise, témoin des souffrances subies par ses compagnes de misère dans le camp de Ravensbrück, spécialement dévolu aux femmes.
9 octobre 2008 à 15h30 - «Le système concentrationnaire : travailler ou mourir», témoignage de Monsieur Maurice ALLEZY, résistant et ancien déporté à Sachsenhausen :
Cette intervention insiste sur les finalités poursuivies par le régime nazi au travers du système concentrationnaire : détruire psychologiquement et parfois éliminer certains déportés (juifs, communistes, homosexuels, tziganes…) ; faire travailler les autres pour remplacer la main d’œuvre masculine envoyée au front en éliminant les plus faibles. Ses propos prendront notamment appui sur la maquette du camp de Sachsenhausen, en présentation dans l’exposition durant toute sa durée.
15 octobre 2008 à 18h – La résistance dans la «zone rattachée» Nord-Pas-de-Calais (1940-1944), conférence de Monsieur Yves LE MANER, directeur de La Coupole :
L’histoire régionale passée en revue par l’un des meilleurs spécialistes régionaux de cette terrible période. Il insistera sur la spécificité de la région, meurtrie par les combats de la campagne de Flandres, rattachée à la Komandantur de Bruxelles et forte de son expérience de Résistance pendant la Grande Guerre.
20 octobre 2008 à 17h - «Germaine Tillion et l’Algérie», conférence de Monsieur Jean Lacouture :
Ecrivain de renom, Jean Lacouture est surtout un ami intime de Germaine Tillion. Ayant eu le privilège de partager avec elle de nombreux moments, il vient nous livrer des anecdotes et nous faire comprendre la personnalité hors du commun de celle qui reste à jamais son amie…