c'est à lire... la campagne du Lieutenant Martin.
Quand l’Intendance doit suivre !
1939-1944, six années de plomb, six années relatées dans «La Campagne du Lieutenant Martin». Jean-Claude MARTIN a sorti de son tiroir les carnets de guerre de son père, des pages chargées d’histoire noircies scrupuleusement et relatant les pérégrinations du jeune lieutenant mobilisé à 37 ans. De retour à Concarneau, où il habite, pour une première permission, il prend connaissance de ses ordres : direction Cambrai. La longue marche vers Dunkerque commence, avec son lot de difficultés, de craintes, de désillusions. Rares, ces carnets sont précieux à plus d’un titre car ils sont un regard neuf sur la campagne de France, sur l’Opération Dynamo qu’il décrit dans ses moindres détails car il ne s’agit pas d’un récit de «combattant» au sens strict du terme mais d’une de ces chevilles ouvrières des armées, celui qui doit assurer les subsistances, poursuivre le ravitaillement. Et de le suivre partout, de la retraite jusqu’à la côte, dans la ville dévastée, dans les ruines fumantes des entrepôts éventrés, dans les rues parfois parsemées de cadavres et de s’apercevoir que la guerre n’est pas toujours faite de l’héroïsme proposé par les grands films mais qu’il se nourrit aussi des tâches les plus ingrates du quotidien… comme celle de remplir la gamelle du soldat et parfois des civils.
Après tant de difficultés subies au cours de l’encerclement de Dunkerque, les tergiversations des Etats-Majors, les tragédies en mer, le lieutenant Martin débarque finalement en Angleterre pour repartir presque aussitôt en Bretagne où l’armistice, pardon, la reddition française le cueille.
Rendu à la vie civile, il faut assurer à sa famille les moyens de subsister et de rendre son activité de commissaire aux comptes à Cambrai, ce qui revient à passer la frontière entre zone occupée et zone interdite dans des conditions souvent rocambolesques. Un ouvrage indispensable à qui veut trouver un autre regard sur la tragédie de la dernière guerre en général et de Dunkerque en particulier, loin d’un «Week-end à Zuydcoote».
«La campagne du lieutenant Martin» est disponible au prix de 14 euros à DK-Livres, Place Jean Bart ou auprès de l’éditeur FransOrientT, 19 rue falguière, 75 015 PARIS
1 commentaire:
Trés trés instructif ...
(ps: Mr vous êtes partit sans dire au revoir :'( trés trés triste...) Laurie
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