invasion 40
Juin 40... L'orage d'acier s'est déchaîné sur la côte. Les hommes, harassés par les combats, attendent d'embarquer sur de frêls esquifs. Les bombes pleuvent, les éclats les cernent et la mer se teinte de rouge, portant lescadavres comme les reliques dérisoires des épaves. Plus loin, en arrière, les soldats livrent des combats désespérés à l'image de la résistance opiniatre des marins au Fort Louis de Coudekerque-Branche ou des Tommies sur les murs de Bergues.
La troupe allemande avance, inexorablement, et, comme pour mieux stigmatiser la défaite alliée, prennent des photos pour leurs colections personnelles, pour leurs familles. Dans la banlieue dunkerquoise, très certainement Malo, un des leurs fixe sur la pellicule ces moments de calme après la bataille, quand un épave de char anglais agonise sur le bord de la route face à un cheval qui git dans l'herbe, victime d'un conflit où il n'avait de toute façon plus sa place...
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