Adieu Boulet ou que faire de son alliance quand on vient de divorcer ?
A discuter avec d'autres hommes membres du CJD (Club des Joyeux Divorcés), une question revient régulièrement sur le tapis: que faire de son alliance quand l'on vient de divorcer?
Partons donc du postulat suivant, un futur ou un jeune divorcé, sorti tout chaud du jugement de «liquidation de la communauté conjugale» recherche souvent un peu d’affection ou – n’ayons pas peur des mots – d’activité sexuelle.
Désormais libre ou en passe de l’être il ne va pas non plus se priver.
Ce serait du gâchis !
Il faut absolument qu’il se rassure.
Et comme l’on partira d’un second postulat qui est que chaque divorcé(e) porte une part de responsabilité dans son divorce, il a un besoin irréfragable de se tranquilliser. Il doit donc chercher à plaire sans tomber toutefois dans certains travers, le pauvre hère cherche partout et en toute circonstance le regard des femmes. Un regard qu’il espère bienveillant à défaut d’intéressé… Et évidemment, il passe à la toise…
C’est la problématique de l’alliance qui passe alors au premier plan… et qui lui donne l’impression de se balader avec une enseigne lumineuse, clignotante et sonore accrochée au-dessus de la tête qui dit en toutes lettres qu’il divorce…
Quel souci que cette foutue alliance, soit il la garde, soit il la planque au fond d’un tiroir… Parce que dans tous les cas, elles ne regardent pas que votre tête, votre coupe de cheveux, vos fesses ou votre voiture, elles fixent vos mains en général et vos doigts en particulier !
Option A, il garde son alliance.
C’est que la rondelle de métal précieux a coûté cher car elle apparaissait comme le garant d’être membre de l’honorable société des hommes mariés mais là est le problème, elle orne toujours son annulaire gauche !
Pour la femme qui lui parle, la situation est équivoque. En effet, il a son alliance : est-il marié et ne cherche-t-il qu’une aventure ? Pour certaines, c’est le but avoué, un homme marié ne viendra pas troubler leur quotidien par peur que de porter le scandale dans son propre foyer et elles pourront mener leur double vie conjugale sans inquiétude majeure.
Evidemment, s’il est divorcé, il y tromperie sur la marchandise ! Est-il encore attaché à sa future ex-épouse auquel cas il risque de la gaver en racontant sa vie et ses malheurs (un futur divorcé est rarement totalement heureux) et risque de mener des comparaisons en permanence…
Est-ce que c’est un incurable inconscient qui refuse la situation ? Ici, c’est pire encore, il ne sera jamais disponible pour démarrer une nouvelle histoire, à moins évidemment qu’elle ne cherche qu’une relation éphémère… mais il reste à prouver que ces femmes-là se trouvent facilement…
Option B, il relègue son alliance au fond d’un tiroir…
Messieurs, ne jetez pas votre alliance! Elle peut toujours servir, parfois il y a des femmes qui cherchent des hommes mariés pour leur tranquillité d’esprit et la sécurité de leurs frasques extra-conjugales… et puis, au prix de l’or, autant la faire fondre pour en tirer quelques espèces, ça payera le Mac’do les week-ends où vous aurez votre droit de visite (Pas d’enfants ? Faites vous livrer des pizzas et n’espérez rien à la livraison, ce sont toujours des hommes, les demoiselles c’est pour la vente à emporter !)...
Donc, il balance son anneau au fond d’un tiroir ou pire, comble du mépris pour sa nouvelle situation, il la laisse sur la tablette au-dessus du lavabo de la salle de bains, entre le tube de dentifrice entortillé et le rasoir qui garde toujours quelques poils rebelles.
Pourquoi ? Parce que définitivement lâche ou largué, il attend de la Providence qu’elle décide pour lui en faisant tomber la bague dans le lavabo où il n’ira pas la rechercher, le sort ayant mis un terme à la présence de ce petit objet bien encombrant qui lui rappelle ses engagements précédents…
Un peu de lâcheté n’a jamais fait de mal à personne, non ?
Le souci ici est d’ordre anatomique car, à moins d’avoir été marié peu de temps ou d’exercer une profession interdisant le port de bijou pour des raisons de sécurité, l’alliance – une fois ôtée – laisse une trace. Un sillon marque la chaire, la peau est lustrée et, en été, il porte une marque blanche si les mains ont un peu pris le soleil… Mauvais karma !
Si la dame s’en aperçoit, elle finira immanquablement par se dire que le monsieur en question, sans chercher à savoir les raisons de la séparation, est un « mauvais coup », et pas que sexuellement ! Pour elle, il doit avoir bien des défauts ou être particulièrement insupportable puisque au final, il s’est fait jeter par celle qui s’était engagée pour plus qu’une nuit.
Pire, s’il n’a plus que la marque, c’est que l’alliance est dans sa poche et qu’il est un mari volage… Bonjour les embrouilles ! Et ne tentez pas de masquer la marque par un pansement, c’est encore plus suspect et c’est un truc archi-connu de mari en goguette quand madame est partie en vacances sans lui pour faire prendre l’air aux enfants et qu’il reste seul chez lui où, forcément, il s’ennuie…
Dans les deux cas, il faudra avoir la chance de tomber sur une femme facile ou une nymphomane (ce qui revient un peu au même…) mais sont-elles si nombreuses ? On attend des témoignages… et des adresses (rire nerveux que le lecteur pardonnera)…
Que faire de son alliance ?
Soyons clairs, que vous la gardiez ou pas sur votre annulaire, elles se méfieront toujours…
Il n’y a pas trente-six solutions, investissez dans une chaîne assez fine (trop grosse, ça fait dragueur professionnel) et placez-y votre alliance sur une chemise négligemment déboutonnée mais pas trop, elles n’aiment pas toutes les torses velus, signe que nous les hommes sommes encore un bouillon d’hormones !)…
Avec un peu de chance, elles verront cet anneau porté discrètement portée en sautoir et, si la dame est délicate, elle ne dira rien et vous prendra pour un veuf (de toute façon, vous avez ou vous faites le deuil de votre mariage), elle évitera de vous poser la question…
Elle la pose ?
Restez évasif, ne la détrompez pas… Car dans toute femme se cache une mère… Elles ont un instinct maternel assez développé pour, qu’avec de la chance et un regard de cocker battu, elle ait envie de vous consoler…
Vous l’emmenez chez vous ? Poussez le vice à garder un portrait de Madame votre ex, immédiatement, vous prenez le cadre et le posez à plat, photo contre le meuble… Assez délicat pour ne pas offenser la mémoire de l’absente, vous passerez pour un être raffiné et respectueux, ce que finalement, votre prestation au lit démentira mais là, soyons clair, il sera trop tard…
Et les enfants ? Dans l’immense majorité des cas, ils seront de toute façon confiés à la garde de la mère… Elle demande pourquoi, il y a cette chambre vide emplie de jouets et de peluches (Eh oui ! Le divorcé tente toujours de compenser son absence par de nombreux et coûteux cadeaux que les enfants délaisseront vite pour jouer avec le carton d’emballage).
Continuez à ramer, dites que la douleur est trop forte, qu’ils sont au vert chez les grands-parents ou en internat car vous avez été anéantis par la fin de votre union… Ajoutez des trémolos, dans tout homme se cache un acteur ! 90% de chances qu’elle craque devant votre mine déconfite et pour avoir le droit à la brouette javanaise dans la demi-heure qui suit !
Ces dons de comédien, il faudra de toute façon les travailler pour affronter le juge, le notaire, l’avocat parce qu’il sait que Madame jouera devant eux la malheureuse, l’épouse bafouée, la victime éplorée… Vu de la fenêtre du futur Monsieur-ex, la performance de sa future ancienne épouse, c’est l’ actor studio» !
La concurrence va être rude pour l’Oscar du « faux-cul » !
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