mercredi 25 avril 2007

Subrepticement, la nuit s'approche. Elle étreint les façades qu'elle enveloppe de sa chape sombre. Les oiseaux se font moins gais, moins bruyants, les bruits de la ville qui a fini sa journée de travail s'étouffent lentement. Le canal de Furnes, qui traverse les vieux quartiers de Dunkerque, a perdu ses rides, elle se lisse comme un miroir et redevient le trait d'union entre les quartiers périphériques du coeur de la cité et de sa Basse-ville, deux quartiers si semblables, qui conservent encore les dernières grandes demeures des XVIIIe et XIXe siècles, épargnées par les vicissitudes des deux dernières guerres et qui offrent le visage d'une ville telle qu'elle fut avant les grandes tempêtes d'acier qui aplanirent nos quartiers et où, il y a une soixantaine d'années, il suffisait de se percher sur une chaise pour contempler et compter les clochers des alentours. Les lieux pourtant ne sont pas propices aux balades romantiques ou sentimentales, les berges sont depuis longtemps le rendez-vous de la marginalité, les habitants de la cité leur préférant la longue bande de sable qui court en bordure de mer des jetées du port jsqu'aux riantes stations balnéaires belges voisines que l'on voit tout au long de la promenade...

Aucun commentaire: