citadelle's story... encore...
ENVIRONNEMENT
Belle, c’est un mot qu’on dirait inventé pour elle, la citadelle
Le parc de la citadelle est l’objet de nombreuses attentions municipales, en attendant une reconnaissance plus étendue.
PAR EMMANUEL CRAPET lille@lavoixdunord.fr
Le héron cendré du bois de Boulogne aura bientôt de nouveaux camarades de jeu. La réintroduction imminente d’une dizaine d’écureuils dans le parc de la citadelle – une espèce qui, si elle s’y acclimate, assurera une garantie naturelle de la qualité de l’écosystème – est le prolongement des aménagements réalisés par la ville de Lille dans son plus grand poumon vert. « À la fin du mandat, nous aurons engagé 17 ME pour la rénovation du parc de la citadelle », assure Éric Quiquet, l’adjoint au maire en charge de toutes les questions environnementales.Le Champ de Mars et son glacis ont fait l’objet des premières attentions (grâce aux mêmes fonds européens qui auraient pu servir à construire le stade). Une équipe de jardiniers a été spécialement affectée à l’entretien des lieux. Une étude hydraulique a été commandée pour éviter les mauvaises surprises (estivales surtout) dans les points d’eau et sur la Tortue, ce cours d’eau qui arrive d’Haubourdin et qui passe sous le vieux stade Grimonprez-Jooris. Une centaine d’arbres ont été plantés l’an dernier ; quelques sept mille plants d’arbustes viendront à partir de la fin mars compléter le décor. Les chemins de promenade ont été soignés (150 000 E dont la moitié payée par le conseil général) et retracés pour respecter les dessins de Vauban. Et pour le promeneur (le parc zoologique voisin accueille 1,4 million de visiteurs chaque année), un parcours d’interprétation va été matérialisé : ce sera l’occasion d’expliquer pourquoi la nature a aussi besoin d’arbres morts ou de rappeler qu’ici le débroussaillage est effectué avec des chevaux de trait.
Cerise sur le gâteau ?
Des aménagements qui ne sont rien en comparaison avec le chantier qui va s’ouvrir début 2008. « Il y a dix ans de boulot », assure Dominique Plancke, conseiller municipal délégué au patrimoine. Pour le moment, l’histoire ne va pas plus loin que dans le lancement de l’appel d’offres pour trouver un maître d’oeuvre, mais le commencement de la restauration des remparts (dont 80 % est assumée par le conseil général) sera le gros morceau de l’année à venir. Début des « hostilités » sur la contre-garde royale : sur les registres, elle porte le numéro 157.La cerise sur le gâteau serait que le lancement de ces travaux d’importance sonne dans le même temps la confirmation d’une certification que le parc de la citadelle mérite mais qu’il attend depuis plusieurs années déjà : l’UNESCO met visiblement du temps à l’allumage malgré un dossier « presque parfait », à cause de putatives incidences militaires. On célèbre cette année le tricentenaire de la mort de Vauban. Et c’est à Lille qu’il a dressé la reine de ses citadelles.
LA VOIX DU NORD, édition de Lille, 10 février 2007
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