Une ville... un port...
Dunkerque... Longtemps la vie ne tournait qu'autour du port adossé à la ville et ses chantiers navals. Le premier est de plus en plus souvent déserté par des navires qui restent moins de temps, les seconds ont fermé ne laissant derrière elle que légions de chômeurs, de souvenirs et de désespoirs, avec pour seule héritière que la réparation navale.
Le vent ne chante plus dans les matures, les coques ne craquent plus contre les quais. Rien hormis le silence et le cris des mouettes qui reconquièrent les darses ne vient troubler la nuit qui s'étend sur les bassins. Parfois, l'on entend un cormoran qui plonge pour prendre sa proie, le clapot des vagues qui murent contre les murs des quais... De temps à autre une sirène revendique l'ouverture d'un pont tournant ou d'une écluse et le moteur d'un navire de plaisance rompt la monotonie... Que reste-t-il de ces bassins grouillants de vie, résonnants de cris, emplis d'odeur? Rien que le silence, plus que le silence...
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