archéologie de la nostalgie
En fait installée à Saint-Pol-sur-Mer, l'usine saint-Gobain ne survécut pas à la tempête d'acier de la dernière guerre. Durant des années, son squelette se dressait au dessus des toits de la commune et faisait les délices des enfants laissés à eux-même. On y venait pour épier les couples qui se cachaient dans les hautes herbes pour leur faire des farces pas toujours de très bon goût, les hangars devenaient de fantastiques terrains de jeu, les toits se transformaient en vigie d'où la vue était imprenable et surtout, l'on y chassait la grenouille. Jeux innocents d'enfants où l'aimable batracien finissait le plus souvent à gagner quelques tailles à l'aide d'un paille négligemment introduite dans le [Bip!] (NDLR: voile pudique jeté sur la scène tournée en sépia). Virent les années 80. Il fallait faire place nette. L'usine, réduite à une carcasse vide, telle le Léviathan au fond des mers, genaît et l'on décida, au début de la décennie de la dynamiter pour y élever des lotissements. Cela ne l'empêcha pas de résister puisqu'il fallu s'y reprendre à deux fois pour la dynamiter. C'est qu'elle ont la peau dure, ces vieilles usines...
Depuis lors? Que le souvenir et un quartier sans âme et sans verdure...
1 commentaire:
les rues Fragonard et Watteau au départ puis de nouveaux lotissements
Enregistrer un commentaire