les fusillés du fort des Dunes
Août 1944, l’étau se resserre autour des Allemands. Les Alliés se rapprochent de la région dunkerquoise. Tout le monde pense que la fin est proche alors que les victimes sont plus nombreuses parmi les résistants au rang desquels on compte le maire de Rosendaël, Paul Machy, déporté dans le dernier train de Loos dont il ne revint pas.
Des représailles impitoyables
Le lundi 4 septembre 1944, rongé par l’impatience, un membre d’un groupe de huit résistants rosendaëlois et bray-dunois tente une action contre un gradé allemand de l’Infanterie de Marine sur le Boulevard de la République à Rosendaël. C’est un échec. Des soldats en grand nombre quadrillent rapidement le quartier. L’arrestation des résistants est violente. Ils sont incarcérés à la Standartkommandantur de Malo alors que les soldats du Reich fouillent leurs communes d’origine dans l’espoir de rafler d’autres résistants puis sont transférés au Fort des Dunes à Leffrinckoucke.
Le matin du mercredi 6, à 9h 15, le petit groupe est passé par les armes dans le fossé du fort qui borde la caponnière nord. L’un d’eux reçoit une piqûre létale d’un médecin allemand, certainement en raison des blessures. Daniel Decroos manque à l’appel. Faussant compagnie à ses geôliers, il est abattu dans les dunes. Les corps sont immédiatement enterrés dans un fossé et recouverts de chaux au pied du rempart. Le mur qui a servi au peloton d’exécution est dynamité. Les débris recouvrent la fosse commune pour effacer toute trace du crime. Pour éloigner tout danger, les Allemands évacuent les communes concernées en prenant une garantie supplémentaire : dix otages menacés de mort en cas d’incident qu’ils relâchent finalement.
Le temps du Souvenir
Les résistants survivants recherchèrent la sépulture dès la reddition allemande. Après de longues investigations, les restes des sept fusillés sont enfin exhumés. Le dimanche 5 août 1945, les habitants peuvent se recueillir dans la chapelle ardente dressée à l’Ecole Pasteur devant une garde d’honneur composée de résistants. Le lendemain, la population et un détachement du 33e R.I. accompagnent les fusillés jusqu’à leur dernière demeure dans leurs communes respectives. On ne retrouva le corps de Daniel Decroos que plus tard, enfoui sous une dune. Leur souvenir est perpétué à Rosendaël où la place de la mairie a pris le nom de « Place des martyrs de la Résistance ».
A lire absolument, Les Fusillés du Fort des Dunes, d’Olivier Vermesch, éditions La Voix du Nord, Lille, 31 p. 1994, ISBN 2-908260-56-5
Des représailles impitoyables
Le lundi 4 septembre 1944, rongé par l’impatience, un membre d’un groupe de huit résistants rosendaëlois et bray-dunois tente une action contre un gradé allemand de l’Infanterie de Marine sur le Boulevard de la République à Rosendaël. C’est un échec. Des soldats en grand nombre quadrillent rapidement le quartier. L’arrestation des résistants est violente. Ils sont incarcérés à la Standartkommandantur de Malo alors que les soldats du Reich fouillent leurs communes d’origine dans l’espoir de rafler d’autres résistants puis sont transférés au Fort des Dunes à Leffrinckoucke.
Le matin du mercredi 6, à 9h 15, le petit groupe est passé par les armes dans le fossé du fort qui borde la caponnière nord. L’un d’eux reçoit une piqûre létale d’un médecin allemand, certainement en raison des blessures. Daniel Decroos manque à l’appel. Faussant compagnie à ses geôliers, il est abattu dans les dunes. Les corps sont immédiatement enterrés dans un fossé et recouverts de chaux au pied du rempart. Le mur qui a servi au peloton d’exécution est dynamité. Les débris recouvrent la fosse commune pour effacer toute trace du crime. Pour éloigner tout danger, les Allemands évacuent les communes concernées en prenant une garantie supplémentaire : dix otages menacés de mort en cas d’incident qu’ils relâchent finalement.
Le temps du Souvenir
Les résistants survivants recherchèrent la sépulture dès la reddition allemande. Après de longues investigations, les restes des sept fusillés sont enfin exhumés. Le dimanche 5 août 1945, les habitants peuvent se recueillir dans la chapelle ardente dressée à l’Ecole Pasteur devant une garde d’honneur composée de résistants. Le lendemain, la population et un détachement du 33e R.I. accompagnent les fusillés jusqu’à leur dernière demeure dans leurs communes respectives. On ne retrouva le corps de Daniel Decroos que plus tard, enfoui sous une dune. Leur souvenir est perpétué à Rosendaël où la place de la mairie a pris le nom de « Place des martyrs de la Résistance ».
A lire absolument, Les Fusillés du Fort des Dunes, d’Olivier Vermesch, éditions La Voix du Nord, Lille, 31 p. 1994, ISBN 2-908260-56-5
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