dimanche 28 février 2010
Eric Vanneufville, historien : "on peut être Flamand de différentes façons"
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Lille : Remparts de la porte de Gand : huit ans après l'accident, presque plus de danger
Vertige.
La sécurité sur les fortifications de la porte de Gand est pourtant bien meilleure qu'il y a huit ans, lorsque le jeune Sofiane, 13 ans, a eu l'idée de s'y aventurer en pleine nuit. Pas ou peu de protections. Une terrible chute et des blessures graves, aboutissant cette semaine à la mise en examen de la ville, propriétaire des murs.
Les douves reviennent
Hier encore, on se refusait à tout commentaire sous le beffroi, précisant néanmoins que «la sécurité a été renforcée immédiatement après l'accident, par la pose de barrières et l'information aux gens par une série de panneaux». Et effectivement, les broussailles masquant parfois les à-pics ont disparu, et de solides grillages interdisent l'accès aux superbes murailles. Sauf au niveau du pont de la Corne-de-Gand (vers La Madeleine), où la clôture a été arrachée. Résultat, on pénètre tranquillement sur le promontoire herbeux et on s'offre quelques frayeurs au sommet des vertigineuses maçonneries, sans barrières. En bas, sous le pont, vivent des familles de Roms avec également de nombreux enfants. Hier soir, la ville précisait que la clôture allait être très rapidement réparée.
Des travaux sont d'ailleurs en cours sur la porte de Gand, interdisant l'accès du public au reste des hauts murs (jusqu'en avril, notre édition du 17 décembre). Ceux-ci retrouveront leurs talus anti-sièges du XVIIIe siècle, qui constituent aussi un obstacle pour le piéton égaré. En bas, l'eau reviendra bientôt dans les douves rénovées. Il faudra éviter d'y sombrer.
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Gravelines la mystérieuse, en clichés !
c'est ce à quoi se sont confrontés plus d'une trentaine de participants, photographes amateurs ou éclairés.
Comme quasiment tous les concours, ceux qui ont eu la lourde charge de départager les concurrents l'avouent, leur tâche fut lourde.
Un jury, présidé par Claudine Barbier, conseillère municipale déléguée à la Communication citoyenne, Jean-Claude Bouchery, Emmanuel Watteau et Michel Guilbert, photographes et Ivan Lhotellier, directeur de publication de la revue Côte d'Opale Magazine et parrain de l'opération.
Les clichés étaient classés en trois catégories : - pour la catégorie « couleur », René Szcepaniak remporte les premier et deuxième prix devant Sébastien Anquez, Marie Sczepaniak, Maxime Deguine et Philippe Lemir.
Dans la catégorie « noir et blanc », Philippe Lemir se classe premier et troisième, Olivier Blocklet deuxième puis Sébastien Anquez, Virginie Vigneux et Guillaume Descamps.
La catégorie « création - effets spéciaux » a sans aucun doute permis une plus grande liberté d'expression, et Hélène Dubois, en se classant première et quatrième, mit en avant son talent de créatrice. Luc Delannoy, 2. et 3. Bruno Jonckerere, 5. et 6. Monique Lecrinier et Philippe Jandau, n'en déméritent pas moins.
Hélène Dubois est gravelinoise depuis une vingtaine d'années, elle voue une véritable passion pour la photo et pour Gravelines. La photo est étroitement liée à son métier de dessinatrice infographiste, ce qui explique sans aucun doute qu'elle parvient au travers de ses clichés à restituer sa vision de la chose saisie par un objectif toujours curieux de voir autrement. Pour Hélène, « Gravelines possède un charme particulier, sans aucun doute lié à son histoire d'hier et d'aujourd'hui. J'aime m'y balader..., surtout par mauvais temps ». Un charme qui lui valut son premier prix à un concours photo.
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vendredi 26 février 2010
mercredi 24 février 2010
Des bateaux dunkerquois en rénovation au Centre technique du patrimoine
«C'est le seul chantier entre la Belgique et la Bretagne»
Depuis deux ans, la FRCPM (Fédération régionale pour la culture et le patrimoine maritimes) a ses chantiers à Calais. Situé dans un ancien chantier naval, le Centre technique du patrimoine maritime de la Côte d'Opale qui est un outil de la FRCPM, soigne les bateaux de bois et uniquement de bois des membres de la fédération.
Depuis 2004, Philippe Vasseur était à la tête de la FRCPM Nord - Pas-de-Calais. Ses activités l'ont motivé a lâché sa casquette de président.
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Une Princesse à Dunkerque
(D.R.)
Construit en 1926-1927 près de Southampton, le navire reçoit le nom de Princess Elizabeth en l’honneur de la petite-fille du Roi Georges V, qui vient de naître. La silhouette du bâtiment est banale dans les eaux britanniques d’alors. Ce «paddle steamer», un navire à roues à aubes, propulsé à la vapeur, comme les trains, est un moyen de transport fiable et classique. Avec sa coque métallique, il affiche un tonnage brut de 377 tonnes, mesure 59 mètres de long pour 14 de large. Seize hommes suffisent à sa manœuvre. Comme ses sister-ships, c’est un navire pensé pour être polyvalent, utilisé pour la plaisance et les excursions mais aussi comme paquebot côtier et ferry puisque son pont avant a été renforcé pour transporter des voitures. Le navire semble petit mais il n’en emporte pas moins de 600 passagers par traversée.
Les sombres heures de gloire
(D.R.)
La guerre éclate, le Princess Elizabeth doit contribuer à l’effort de guerre. Le voilà réquisitionné par la Navy. Son faible tirant d’eau permet de le transformer comme dragueur de mines. Pour cela, il reçoit même un canon de 105 mm sur la plage avant. Evidemment, temps de guerre oblige, il abandonne son nom de baptême pour l’immatriculation J 111. Il ne quitte pas pour autant son port d’attache de Southampton car il intègre alors la 10e flottille de dragueurs de mines. Les orages d’aciers le font venir à Dunkerque pour des croisières terriblement mouvementées. En quatre traversées, il ramène 1673 soldats, dont 500 Français. A ce titre, il reçoit la croix de guerre «Dunkirk 1940». Son sister Ship, le Medway Queen, aujourd’hui en cours de restauration, en évacue quant à lui 7.000 hommes et est récompensé du titre d’« héroïne de Dunkerque ». L’évacuation de Dunkerque menée à son terme, il est affecté à la défense anti-aérienne et ne peut reprendre son service civil qu’en 1944. Des dragueurs de mines à roues à aubes, il est le seul survivant, les autres ayant été détruits par l’aviation allemande. Certains gisent d’ailleurs encore sur nos plages, réduits à leur plus simple expression ensablées dans l’estran…
Retour à la vie civile.
En 1946, la chaudière à charbon fait place au diesel. A partir de cette date, il change régulièrement de propriétaire mais la fin approche subrepticement. Son style suranné lui vaut de participer au tournage de deux films, «Les enfants du Capitaine Grant» de la firme Walt Disney en 1961, puis à celui de «Gordon of Khartoum» en 1965. Malheureusement pour lui, les modes changent, les Anglais découvrent des destinations plus exotiques et délaissent le navire. Les croisières ne sont plus à l’ordre du jour, on lui préfère l’avion et des séjours plus lointains. Malgré le charme du navire, la rentabilité n’est donc plus au rendez-vous. Il faut se résoudre à lui offrir une nouvelle carrière. L’année suivante, il est brièvement transformé en casino flottant mais l’aventure tourne court et son propriétaire le désarme. Le moteur et la barre sont enlevés et rejoignent le musée naval de Southampton. En 1970, on le retrouve sur la Tamise où il accueille un Pub et un restaurant. En 1987, après avoir été restauré, il rejoint le quai de Javel à Paris où il devient un centre d’exposition pour l’association de défense des arts typographiques… jusqu’en 199 où l’association Dunkerque Congrès le rachète grâce à de nombreuses subventions. La transaction, d’un cout de 6,7 millions de francs (1,2 millions d’euros) conclue, il rejoint le quai de l’estacade et participe ainsi aux célébrations du soixantième anniversaire de l’opération Dynamo. En même temps, il rejoint l’association des Little ships. Le voilà donc revenu pour des activités plus pacifiques qu’en 1940 et désormais fait partie du paysage dunkerquois, comme s’il n’avait jamais quitté le port.
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mardi 23 février 2010
samedi 20 février 2010
pour la mémoire de Léon Trulin
Qui oserait oublier que le jeune Léon Trulin donna sa vie pour la patrie, patrie qui l'a oublié, sauf en ses terres lilloises où le pieux souvenir est conservé...
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souvenirs de conscription : Sambre et Meuse (43 pour toujours)
I
Tous ces fiers enfants de la Gaule
Allaient sans trêve et sans repos
Avec leurs fusils sur l'épaule,
Courage au coeur et sac au dos !
La gloire était leur nourriture,
Ils étaient sans pain, sans souliers,
La nuit ils couchaient à la dure
Avec leurs sacs pour oreiller.
.
Refrain:
Le régiment de Sambre et Meuse
Marchait toujours au cris de Liberté
Cherchant la route glorieuse
Qui l'a conduit à l'immortalité.
.
II
Pour nous battre, ils étaient cent mille
A leur tête, ils avaient des rois !
Le général, vieillard débile
Faiblit pour la première fois
Voyant certains de la défaite
Il réunit tous ces soldats
Puis il fit battre la retraite
Mais eux ne l'écoutèrent pas.
.
III
Le choc fut semblable à la foudre
Ce fut un combat de géant
Ivres de gloire, ivres de poudre
Pour mourir, ils serraient les rangs !
Le régiment par la mitraille
Était assailli de partout,
Pourtant, la vivante muraille
Impassible, restait debout.
.
IV
Le nombre eut raison du courage
Un soldat restait - le dernier !
Il se défendit avec rage
Mais bientôt fut fait prisonnier.
En voyant ce héros farouche
L'ennemi pleura sur son sort
Le héros prit une cartouche
Jura, puis se donna la mort !
.
Dernier refrain
Le régiment de Sambre et Meuse
Reçut la mort au cri de liberté
Mais son histoire glorieuse
Lui donne le droit à l'immortalité !
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Parce que nous sommes en Flandre, il y aussi "Les gars de la Marine"
Les gars de la marine
I
Quand on est matelot
On est toujours sur l'eau.
On visite le monde,
C'est l'métier le plus beau !
Du Pôl' Sud au Pôl' Nord,
Dans chaque petit port,
Plus d'une fille blonde
Nous garde ses trésors.
Pas besoin de pognon.
Mais comm' compensation,
À toutes nous donnons
Un p'tit morceau d'nos pompons !
.
Refrain
Voilà les gars de la marine,
Quand on est dans les cols bleus
On n'a jamais froid aux yeux.
Partout du Chili jusqu'en Chine,
On les r'çoit à bras ouverts,
Les vieux loups d' mer.
Quand une fille les chagrine
Ils se consol'nt avec la mer !
Voilà les gars de la marine,
Du plus p'tit jusqu'au plus grand,
Du moussaillon au commandant.
.
II
Les amours d'un col bleu,
Ça n'dur' qu'un jour ou deux.
À pein' le temps d'se plaire
Et de se dire adieu !
On a un peu d'chagrin !
Ça passe comme un grain !
Les plaisirs de la terre...
C'est pas pour les marins !
Nous n'avons pas le droit
De vivre sous un toit,
Pourquoi une moitié ?
Quand on a le monde entier !
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nostalgie que les plus jeunes ne comprendront pas : Le chant du départ
La victoire en chantant nous ouvre la barrière.
La Liberté guide nos pas.
Et du nord au midi, la trompette guerrière
A sonné l'heure des combats.
Tremblez, ennemis de la France,
Rois ivres de sang et d'orgueil !
Le Peuple souverain s'avance ;
Tyrans descendez au cercueil.
.
Chant des guerriers (Refrain)
La République nous appelle
Sachons vaincre ou sachons périr
Un Français doit vivre pour elle
Pour elle un Français doit mourir.
.
Une mère de famille
De nos yeux maternels ne craignez pas les larmes :
Loin de nous de lâches douleurs !
Nous devons triompher quand vous prenez les armes :
C'est aux rois à verser des pleurs.
Nous vous avons donné la vie,
Guerriers, elle n'est plus à vous ;
Tous vos jours sont à la patrie :
Elle est votre mère avant nous.
.
(Refrain)
.
Deux vieillards
Que le fer paternel arme la main des braves ;
Songez à nous au champ de Mars ;
Consacrez dans le sang des rois et des esclaves
Le fer béni par vos vieillards ;
Et, rapportant sous la chaumière
Des blessures et des vertus,
Venez fermer notre paupière
Quand les tyrans ne seront plus.
.
(Refrain)
.
Un enfant
De Barra, de Viala le sort nous fait envie ;
Ils sont morts, mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d'ans n'a point connu la vie :
Qui meurt pour le peuple a vécu.
Vous êtes vaillants, nous le sommes :
Guidez-nous contre les tyrans ;
Les républicains sont des hommes,
Les esclaves sont des enfants.
.
(Refrain)
.
Une épouse
Partez, vaillants époux ; les combats sont vos fêtes ;
Partez, modèles des guerriers ;
Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes :
Nos mains tresseront vos lauriers.
Et, si le temple de mémoire
S'ouvrait à vos mânes vainqueurs,
Nos voix chanteront votre gloire,
Nos flancs porteront vos vengeurs.
.
(Refrain)
.
Une jeune fille
Et nous, sœurs des héros, nous qui de l'hyménée
Ignorons les aimables nœuds ;
Si, pour s'unir un jour à notre destinée,
Les citoyens forment des vœux,
Qu'ils reviennent dans nos murailles
Beaux de gloire et de liberté,
Et que leur sang, dans les batailles,
Ait coulé pour l'égalité.
.
(Refrain)
.
Trois guerriers
Sur le fer devant Dieu, nous jurons à nos pères,
À nos épouses, à nos sœurs,
À nos représentants, à nos fils, à nos mères,
D'anéantir les oppresseurs :
En tous lieux, dans la nuit profonde,
Plongeant l'infâme royauté,
Les Français donneront au monde
Et la paix et la liberté.
.
(Refrain)
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jeudi 18 février 2010
La nuit de Dunkerque (Aragon)
La France sous nos pieds comme une étoffe usée
S'est petit à petit à nos pas refusée
Dans la mer où les morts se mêlent aux varechs
Les bateaux renversés font des bonnets d'évêque
Bivouac à cent mille au bord du ciel et l'eau
Prolonge dans le ciel la plage de Malo
Il monte dans le soir où des chevaux pourrissent
Comme un piétinement de bêtes migratrices
Le passage à niveau lève ses bras rayés
Nous retrouvons en nous nos cœurs dépareillés
Cent mille amours battant au cœur des Jean-sans-terre
Vont-ils à tout jamais cent mille fois se taire
O saints Sébastiens que la vie a criblés
Que vous me ressemblez que vous me ressemblez
Sûr que seuls m'entendront ceux qui la faiblesse eurent
De toujours à leur cœur préférer sa blessure
Moi du moins je crierai cet amour que je dis
Dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie
Je crierai je crierai dans la ville qui brûle
A faire chavirer des toits les somnambules
Je crierai mon amour comme le matin tôt
Le rémouleur passant chantant Couteaux Couteaux
Je crierai je crierai Mes yeux que j'aime où êtes-Vous
Où es-tu mon alouette ma mouette
Je crierai je crierai plus fort que les obus
Que ceux qui sont blessés et que ceux qui ont bu
Je crierai je crierai Ta lèvre est le verre où
J'ai bu le long amour ainsi que du vin rouge
Le lierre de tes bras à ce monde me lie
Je ne peux pas mourir Celui qui meurt oublie
Je me souviens des yeux de ceux qui s'embarquèrent
Qui pourrait oublier son amour à Dunkerque
Je ne peux pas dormir à cause des fusées
Qui pourrait oublier l'alcool qui l'a grisé
Les soldats ont creusé des trous grandeur nature
Et semblent essayer l'ombre des sépultures
Visages de cailloux Postures de déments
Leur sommeil a toujours l'air d'un pressentiment
Les parfums du printemps le sable les ignore
Voici mourir le Mai dans les dunes du Nord
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L'association ASPABERG espère «quelques surprises» en matière de fouilles
Depuis plusieurs années, l'association, contre vents et marées, s'efforce de reconquérir le patrimoine des vieilles pierres des remparts de la ville. Que vous a réservé 2009 ?
M. W. : «Des réalisations plus que positives avec toujours la même équipe bien soudée. La fin du chantier du puits a accaparé la moitié de l'activité avec 297 heures de chantier sur les 603 effectuées. Le nouveau pôle d'attraction avec la tour des faux monnayeurs a fait globalement le reste.»
M. W. : «Oui, et nous sommes fiers. Cette opération a occupé l'équipe durant plusieurs années. La dernière étape en 2009 concernait la mise en sécurité de l'ouvrage et la construction d'une margelle grâce à un partenariat entre l'ASPABERG, le lycée Georges-Guynemer de Saint-Pol-sur-Mer et la ville de Bergues. Un dossier du puits de 54 pages, De la découverte fortuite en 2005 à la construction de la margelle en 2009, a été réalisé. Il peut être transmis au prix coûtant de 30,35 E.»
M. W. : «L'investissement concerne l'achat de matériaux pour l'aménagement des sites. Il est de l'ordre de 640 E (50 E pour le puits et 467 E pour la tour des faux monnayeurs et les extérieurs de la tour, le reste pour la poterne des jardins). La municipalité nous a versé 1 200 E de subvention et il y a les 550 E des cotisations des adhérents. Il ne faut pas oublier l'aide matérielle et technique de la communauté de communes du canton de Bergues, de la ville de Bergues, d'autres entreprises et de particuliers.»
M. W. : «Nous poursuivons nos investigations dans la tour dite des faux monnayeurs fortement dégradée. Peut-être dévoilera-t-elle son secret ? On se pose des questions : pourquoi et quand est-on passé de Berg Poorte à faux monnayeurs ? Y a-t-il une relation à faire avec les monnaies trouvées dans le puits puisque deux membres qui ont affiné leur analyse peuvent affirmer qu'elles sont fausses ? Trois zones d'intervention feront l'objet de notre attention : la poursuite de la prospection de la fosse cylindrique, en pied de la poterne de traversée du rempart bourguignon, une fosse à vanne (que nous pouvons confirmer à ce jour) le dégagement total de la porte d'entrée de la salle inférieure de la Berg Poorte et appréciation de la problématique de sa reconquête la poursuite de la fouille en terrasse pour valoriser ou condamner l'embrasure déjà découverte et progresser dans la compréhension des vestiges de la salle supérieure ou d'un accès souterrain.»
M. W. : «Oui, et on l'espère avec quelques surprises.»
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mercredi 17 février 2010
D’Artagnan, de la Gascogne à Dunkerque
Né vers 1620 à Lupiac dans le Gers, Charles de Batz de Castelmore, est un Mousquetaire du Roi, vif, querelleur et madré au combat, dont la vie n’avait assurément nul besoin d’être romancée par Alexandre Dumas. Cadet de famille destiné au service du roi, il reçoit un enseignement rudimentaire avant de monter à Paris. Il quitte une vie ennuyeuse et désargentée pour s’engager chez les Cadets du Roi. Direction : les Gardes Français, un corps d’élite ! Il devint vite un « mousquetaire de la maison militaire du roi » où il prend le nom de sa mère. Il aurait reçu le baptême du feu sous les murs d’Arras, aurait combattu à Aire-sur-la-Lys, à La Bassée puis à Bapaume avant de rejoindre le sud en 1642. Après un bref passage en Angleterre, on le retrouve à la Capelle et à Gravelines en 1644 puis à Cassel, Mardyck, Lynck, Bourbourg, Béthune puis à Saint-Venant en 1645.
Il retrouve avec joie l’odeur de la poudre à la Bataille des Dunes, emportée par Turenne. Quand Dunkerque tombe le 14 juin 1658, il fait partie des vainqueurs. Dans la foulée, les Gardes Français enlèvent les petites villes fortifiées : Bergues, Furnes, Gravelines, Dixmude, Oudenaarde. Le Gascon y apprend la recréation des Mousquetaires du Roi. Servant encore Mazarin, il a des contacts de plus en plus serrés avec le jeune Louis XIV qui lui ordonne d’arrêter Fouquet et d’être son geôlier avant de le mettre au secret à Pignerol, faisant naître la légende du Masque de fer. Ses missions aux Provinces-Unies en 1665 ne l’empêchent pas de devenir un courtisan…
Retour en Flandre
La Guerre de Dévolution le ramène aux armes : choisi par Turenne, d’Artagnan s’empare en mai 1667 d’Armentières et en capture le gouverneur. En juin, Charleroi, Courtrai et Tournai tombent. En juillet, face à l’audace de d’Artagnan et des Mousquetaires, les Douaisiens capitulent. Les victoires s’enchaînent ! La prise de Lille est une « promenade militaire » car la ville se donne à Louis XIV. D’Artagnan peut rentrer à Paris pour attendre d’autres campagnes plus au sud, notamment pour mater le Vivarais. Le 15 avril 1672, le Gascon devient Maréchal de Camp mais Louis XIV le charge d’assurer le gouvernement de Lille en l’absence du Maréchal d’Humières. Son orgueil et sa fierté sont flattés. Il y entre le 5 mai. Avant tout, il veille au chantier des remparts au sujet desquels il se querelle vite avec nombre d’ingénieurs. L’autoritaire Gascon entra alors en conflit avec La Vercantière, qui remplace Vauban au Gouvernement de la Citadelle, provoquant régulièrement d’épiques esclandres. Avouons à sa décharge qu’il assumait sa charge en sa ville et non à la cour. Et à la cour, on lui pardonne facilement ses excès.
Néanmoins, il s’ennuie à Lille où ses querelles avec le gouverneur de la citadelle et les ingénieurs militaires montrent un homme intraitable et autoritaire. Estimant la citadelle capable de soutenir un siège, il demande en novembre 1672 à rejoindre ses hommes partis en campagne en Hollande. La requête acceptée, sa vie peut reprendre un cours normal. En décembre, il peut rendre la ville à Humières revenu en grâce.
Très vite, il rejoint le siège de Maastricht. Le 25 juin 1673, n’étant pas de service, il se rend malgré tout sur une demi-lune que ses hommes ont pris la veille pour sortir d’embarras de jeunes princes qui, outrepassant ses ordres, avaient lancé une attaque désastreuse. De l’aveu des témoins, il s’y bat admirablement mais la rencontre inopinée de sa gorge et d’une balle de mousquet l’arrête net. L’on n’aurait su peu de lui sans son premier biographe, Courtilz de Sandras, ni sans Dumas qui savait «violer l’histoire à condition de lui faire de beaux enfants». Celui-ci, assurément, était déjà magnifique…
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mardi 16 février 2010
petite mise au point vexillologique
A la révolution point de drapeau, que des cocardes, les premières couleurs nationales seront portées et imposées à la marine par décret du 10 juin 1790,sous la forme que nous connaissons aujourd'hui, dans un ordre de couleurs évoluant jusqu'en 1794, date où le pavillon conservera sa forme définitive. Alors que l'armée de terre jusqu'à la fin de l'empire va conserver son drapeau de type Chaillot à losange mais avec les trois couleurs.
Le drapeau marine oui cela existe, mais pour les troupes de marine basées à terre (fusiliers marins, commandos, aéronavale, rien à voir avec l'infanterie de marine, qui était déjà à l'époque troupe de débarquement de l'armée de terre, un marin ne pouvant à la fois manœuvrer et débarquer). Drapeau attribué aux troupes à terre assimilés aux régiments, tout en conservant leur statut marine, avec des spé différentes et complémentaires.
Le pavillon traverse les mers il est donc l'emblème de l'état, porté et montré par un navire pour rappeler son autorité. Un équipage n'a pas de référence autre que celle portée par les couleurs nationales du navire sans autre indication sur ses plis.(sauf pour la croix de lorraine, mais cela est récent, et n'est porté qu'en proue.)
Donc le pavillon, qui reste national, n'est arboré uniquement en poupe que par un navire...un équipage qui défilerait un 14 juillet portera donc un drapeau.
La marine enseigne à ses recrues que le nom de pavillon vient du nom du Chevalier de pavillon, qui a réinventé, après un anglais, de façon plus complète le code des signaux formalisé par des pavillons de forme et de couleurs différentes. Ceci est donc totalement faux.
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Bouvines célèbre les 800 ans de sa bataille dès mars
Le premier événement estampillé Bouvines 2014 aura lieu les 5 et 6 mars dans le village de la Pévèle. Ce sera un «one man show» patoisant et humoristique sur la célèbre «Bataille de Bouvines». Il donnera le coup d'envoi des quatre ans de fêtes autour de cet acte fondateur de la nation française. Plusieurs autres manifestations devraient se concrétiser cette année. Au rang des priorités : des randonnées cyclotouristique et pédestre sur le site de la bataille... qui se superpose aux pavés pévélois du Paris - Roubaix !
Classement de la plaine dès cette année ?
L'association qui gère le huit centième centenaire veut mettre en place un parcours des batailles entre trois sites : Fontenoy (sud de Tournai, 1745, victoire de Louis XV), Mons-en-Pévèle (1304, Philippe Le Bel) et Bouvines. Aussi, une balade à pied, de Tournai à Bouvines, avec des haltes thématiques, devrait se matérialiser bientôt grâce à des fonds européens.
Ce soutien financier est un symbole pour l'association Bouvines 2014 qui entend «mettre l'Europe au coeur de la fête», insiste son président et maire de Bouvines, Alain Bernard. Autre fer de lance : la protection de la plaine historique, à cheval sur six communes. Lancé en 2003, son classement pourrait aboutir cette année... boutant définitivement hors du champ le contournement sud-est de Lille vers l'A27. • M. VDK.
PHOTO ARCHIVES FRÉDÉRIC
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lundi 15 février 2010
avec nos excuses
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« Lille 1939-1945 » : une page d'histoire écrite par un Lambersartois
PAR BENOÎTE JUNEAUX
À 80 ans, Jean Caniot présente son nouveau livre comme «une page d'histoire et non comme une fiction». L'auteur cherche à y présenter scrupuleusement la vérité historique. Il s'est d'ailleurs appuyé sur des rapports officiels, des témoignages et des photographies d'époque.
L'ouvrage est découpé par thème afin de faciliter la recherche d'un événement ou d'une période historique. Dans ce premier tome, Jean Caniot retrace la vie sous l'Occupation d'un point de vue militaire. La suite du livre, qui devrait sortir en octobre, relatera quant à elle le quotidien des habitants de Lille pendant la guerre.
Dès l'âge de 10 ans, Jean Caniot a commencé à noter dans des cahiers tout ce qu'il pouvait observer de la vie sous l'Occupation et à conserver les journaux et les magazines de l'époque. Ancien météorologue, le Lambersartois a voyagé dans le monde entier grâce à son métier. «Avant d'entrer à la météo, j'ai travaillé dans une usine en Pologne pour l'armée française. Ce premier voyage m'a permis de collecter de nombreux documents inédits. Depuis, chaque fois que je me rends à l'étranger, j'en profite pour consulter les archives du pays», explique-t-il. New York, Washington, Berlin, Munich, Poznan, Londres : Jean Caniot est un éternel globe-trotter. Durant ses voyages, il arpente les marchés aux puces avec son épouse pour trouver des vieilles photos de la guerre et des lettres de soldats.
En 1987, Jean Caniot s'est lancé dans un long travail d'écriture. Originaire de Lambersart, il a décrit dans ses premiers livres la vie de sa ville pendant la guerre. Ses derniers ouvrages traitent davantage de la vie lilloise. Ses livres sont de véritables produits maison. Toute sa petite famille a été réquisitionnée pour permettre leur diffusion. Sa femme et ses enfants se chargent de la mise en page et de la relecture tandis que son beau-fils s'occupe du traitement informatique des vieilles photographies. «La seule chose que nous ne faisons pas nous-mêmes, c'est l'impression», constate-t-il fièrement.
«J'ai réussi à réunir des témoignages inédits dans ce livre, notamment celui de Jack Farnell, le premier motocycliste britannique entré à Lille le 3 septembre 1944», souligne-t-il. Opérations militaires terrestres et aériennes, récits de soldats et de civils : ce livre ravira les passionnés de la Seconde Guerre mondiale et les amoureux de l'histoire lilloise. •
Disponible dans les librairies de Lille, Lomme et Lambersart. Prix de vente : 22 E
in LA VOIX DU NORD, édition de Lille du 15 février 2010
Publié par histoiresdunord à 08:24 0 commentaires
jeudi 11 février 2010
A la recherche...
Histoires du Nord recherche un volontaire pour être au moins le 14e lecteur, pas supersitieux mais vous êtes sûrs que 13 ne porte pas malheur ?
Publié par histoiresdunord à 20:57 2 commentaires
dimanche 14 fevrier, choix cornélien pour les Dunkerquois: bande de Dunkerque ou Saint-Valentin?
La colère le prend, il fait briser les os du prêtre à coups de bâton, puis le fait décapiter et jeter le corps sur la voie flaminienne le 14 janvier 268. Julia y plante alors un arbre aux fleurs blanches teintées de rose qui fleurit en cette saison… Un amandier, symbole d’amour et d’amitié. En 495, le pape Gélase, voulant faire disparaître la fête païenne des Lupercales, dédiées à Luperca, déesse de la fertilité, impose alors Saint-Valentin. Avec un tel martyre, peu de risques que cela dégénère en orgies comme avec ces païens délurés !
Pour certains, il faut chercher du côté du Nord : Charles d’Orléans, prisonnier des Anglais après la catastrophe d’Azincourt, y aurait observé le manège des oiseaux qui commencent alors à se rapprocher. Il aurait eu alors l’idée d’envoyer à sa tendre des messages d’amour, qui prirent le nom de « Valentines », ces cartes décorées de moult cœurs et de cupidons joufflus et dont nos cousins d’outre-Atlantique sont très friands. La légende traversa les siècles et sur la décision du Pape Alexandre VI, il devint en 1496 le patrons des amoureux, des fiancés et des jeunes gens dont le comportement se rapproche de celui des oiseaux, sans toutefois grimper aux arbres pour construire leur nid.
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si Jesus avait été Flamand...
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sous la protection des runes
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La marine de Louis XIV et Dunkerque
Corsaire, pas pirate !
Un corsaire, c’est un marin qui a des lettres de course, pas un pirate ! Le pirate est un bandit qui de travaille que pour lui, le corsaire travaille pour le Roi avec qui il partage son butin. Son travail ? C’est simple, prendre les bateaux des ennemis, leur cargaison et s’ils ne se laissent pas faire, se battre contre eux. S’ils sont pris par l’ennemi, celui-ci peut jeter le corsaire en prison mais pas le pendre, contrairement aux pirates.
Quelques corsaires ?
Michel Jacobsen, le « renard des mers ». Marin dunkerquois au service du roi d’Espagne, il a été fait amiral et est enterré à Séville, près de Christophe Colomb. Il est aussi l’arrière-grand-père de Jean Bart et le père de Jean Jacobsen qui a préféré faire sauter son navire plutôt que de se rendre.
Jean Bart… anobli par Louis XIV pour avoir sauvé la France de la famine en reprenant un convoi de 100 navires chargés de blés en 1694. Mais il a pris et coulé tant de navires aux Hollandais et aux Anglais que ces derniers avaient mis sa tête à prix et ont fait frapper des médailles à l’annonce de sa mort…
Le Chevalier de Saint-Pol-Hécourt… Il a succédé à Jean Bart et a emporté aussi de nombreuses victoires. Quand il a appris sa mort au combat, Louis XIV en a été très triste…
Trouver des marins pour la Royale.
A Dunkerque comme dans les villages alentours, on ne manque pas de marins mais peu acceptent de s’engager dans la Marine Royale. La discipline y est dure, la vie difficile sur les navires. Pour servir, il faut de bonnes raisons. Louis XIV trouve deux moyens pour avoir des équipages en plus des corsaires : les concessions de matelots (comme à Fort-Mardyck) où les marins servent sur les bateaux en échange de terre, et l’inscription maritime, une liste recensant les marins avec une obligation de servir régulièrement… Sinon, en cas de besoin, il reste la « presse » c’est à dire l’enlèvement des marins dans les ports… Un vrai kidnapping mais ordonné par le roi. On trouve aussi des régiments embarqués, ce sont des régiments de l’infanterie, qui sert à bord uniquement pour le combat ou pour débarquer afin que les marins ne puissent se concentrer que sur les manœuvres de navires…
Une vie difficile
Tous les marins ne sont pas logés à la même enseigne. Sur un navire de guerre, il y a des spécialités (tout comme aujourd’hui). Outre les officiers, on recherche tous les métiers. On a besoin à bord de chirurgiens (même si les soins sont rudimentaires), des cuisiniers, des charpentiers car les navires sont en bois et ont une durée de vie très brève… mais aussi des matelots sans qualification…
Comme ce sont des navires de guerre, il faut aussi des canonniers (les artilleurs, c’est l’armée de terre) mais les marins les plus recherchés, ce sont les gabiers, qui montent dans les mats pour manœuvrer les voiles.
Mais la vie sur ces navires est difficile, l’eau croupit vite, les vivres ne durent pas longtemps et la place manque. Et puis, il faut l’avouer, la discipline y est très sévère.
( nota bene : cette synthèse a été rédigée à l'adresse de scolaires des écoles primaires, les enseignants ont évidemment toute latitude de l'utiliser à leur convenance).
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Mouchotte et Dunkerque
des cadences infernales
En deux ans, les épreuves ont été rudes: « J’ai un besoin hurlant de repos » notait-il alors dans ses carnets. Il lui est impossible de prendre huit jours de permission. Les missions de succèdent et elles sont loin d’être des balades… C’est donc un homme aux limites de la résistance qui décolle le 26 août 1943 pour une mission sur le secteur de Saint-Omer dont il ne reviendra pas. Avant de disparaître, il eut à plusieurs occasions de s’intéresser à Dunkerque dont on trouve mention dans ses carnets.
Le 4 janvier 1941, il enrage de ne pouvoir se joindre aux chasseurs-bombardiers Mosquito qui opèrent sur Coudekerque-Branche et ses environs et ne peut que suivre leurs évolutions par radio. De belles occasions ne manquent pas de se présenter par la suite. Le 25 septembre, en mission vers Ostende, distante de sa base d’une vingtaine de minutes de vol au ras des vagues, il aperçoit un bateau de 2.000 tonnes à cent mètres des jetées du port dunkerquois. L’attaque est fulgurante et dévastatrice malgré les batteries côtières disposées de part et d’autre du chenal. Le navire ennemi est fortement endommagé. Le lendemain, suivant la côte depuis Calais, toujours au plus près des vagues, il perçoit entre Dunkerque et Ostende la silhouette de six gros navires. Malheureusement, ils sont vite dépassés. Malgré ses manœuvres, il ne peut en attaquer qu’un seul, sans grand succès.
Un ennemi aux abonnés absents sur le littoral
Le 16 octobre 1941, le dépit supplante la colère car il n’y a aucune activité navale entre Dunkerque et Ostende. Les proies se font rares. Ce n’est pas que les Britanniques aient enfin la maîtrise du ciel mais les appareils allemands volent alors rarement au-dessus de nos côtes. Mouchotte et ses équipiers en profitent : le 20 avril 1942, il se permettent même de mener un exercice dans le ciel de la cité de Jean Bart, il n’y a ni bateaux, ni avions ennemis en vue ! Le vol se transforme en véritable promenade jusqu’au Touquet. Le 8 octobre, ses avions escortent des bombardiers qui doivent écraser sous un tapis de bombes les usines et les triages de la région lilloise. La mission se limite entre Gravelines et Calais à une altitude élevée : 28.000 pieds (à peu près 9300 mètres). Là encore, aucune résistance. C’est pourtant une mission atypique car il y a pléthore d’occasions de faire montre d’un réel talent de pilote de chasse au-dessus du sol anglais comme du territoire français sont
Disparu en mission
Sa carrière pourtant s’arrête tragiquement dans le ciel du Nord. Toujours en mission, son avion le mène le 26 août 1943 sur le secteur de Saint-Omer, très vraisemblablement sur Eperlecques et la forêt de Watten. L’on perd sa trace, la Manche est à quelques minutes de vol mais il ne rejoint pas l’Albion… Sa disparition est brutale. L’on pense qu’on ne trouvera jamais sa dépouille. Pourtant la mer la rejette sur la plage de Middelkerke, où il rejoint le carré des braves. La ville le fit citoyen d’honneur à titre posthume après la guerre (une place porte même son nom). Il totalisait alors 1.748 heures de vols dont 408 en 382 missions de guerre.
Enterré sous une fausse identité (car les pilotes de la France Libre craignaient des représailles contre leurs familles), l’oubli d’une étiquette à son nom trahit sa réelle identité. Après enquête à la Libération, son corps ne retrouve le sol natal qu’en 1949. Son souvenir reste attaché à la région : la base de chasse de Cambrai (Base Aérienne 103) porte son nom depuis sa création en 1953, parrain choisi par son premier commandant le colonel Pelleray , qui avait été compagnon d’armes de Mouchotte. En fait, Mouchotte, c’est le Guynemer des pilotes de 40…
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mercredi 10 février 2010
soirées contes ...
Bonjour,
La Compagnie Sylenpso organise régulièrement des soirées contes au Cheval Noir de Quaëdypre, pour continuer à animer la tradition orale et populaire.
La prochaine aura lieu le vendredi 5 mars 2010 à partir de 19h30 sur le thème du Carnaval.Jean-François Queniart nous contera les histoires et légendes attachées au carnaval.Venez écouter ses histoires, ou même raconter les vôtres...Bref, soyez pas nèche et venez faire un beur'tch....
Renseignements et réservation : Anne-Marie de Lattre 03 28 22 17 60
Cordialement,
La Cie Sylenpso
06 88 31 09 86
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Quand Nicolas II rencontre Jean Bart
Rencontre en mer
Une foule immense se masse sur les jetées, les quais et autour de l’écluse Trystram. Le président Loubet a déjà quitté Dunkerque à bord du Cassini pour aller à la rencontre de l’Empereur, à bord du Standard, son yacht. Une fois à bord de ce dernier, les pavillons français et russe sont hissés à la poupe du navire impérial. La revue navale commence alors. Sous les coups de canons, le yacht se glisse au milieu de la flotte qui arbore le grand pavois, stupéfiant les spectateurs restés à terre. Les tirs de la flotte cessent et ce sont les batteries côtières qui prennent la relève. Le Cassini entre dans le sas de l’écluse et le Président de la République débarque finalement à midi et demi devant la Chambre de Commerce. Quant au Tsar, il n’arrive qu’une heure et demie plus tard, ayant dû attendre la marée haute pour éviter de s’échouer. Le Tsar et son épouse, Alexandra Federovna, font alors une entrée triomphale sous les vivats de la foule. L’impératrice est la première à mettre pied à terre, portant encore le deuil de sa grand-mère, la reine britannique Victoria. Sous les salves d’honneur, le Président Loubet, accompagné des ministres et des diplomates russes se charge alors d’accueillir le couple impérial.
Un protocole pluriséculaire
Comme pour chaque visite de souverain à Dunkerque, un protocole immuable est suivi. Alfred Dumont présente le pain et le sel aux souverains russes, afin de satisfaire aux coutumes slaves… Le couple impérial se dirige alors vers la Chambre de Commerce puis s’arrête devant une délégation de Bazennes en tenue d’apparat. Les Dunkerquoises offrent à la Tsarine des bouquets de roses alors que leur doyenne, madame Jacquemet, présente à celle-ci le poisson de vermeil symbolisant la ville sur un coussin brodé aux armes de la famille impériale. La scène, empreinte de solennité, est présente dans les souvenirs des Dunkerquois car un tableau narrant l’événement est conservé par le Musée de Dunkerque, légué par la veuve de l’artiste qui ne put jamais livrer la toile en Russie.
Sans visiter la ville ni le port, ils embarquent directement dans le train venu les chercher sur le port. Précaution d’usage, l’on craint un attentat que les deux cents policiers présents ne sauraient peut-être empêcher. Dunkerque resta cependant très attachée à ce souvenir : quand trois ans plus tard nait le Tsarévitch Alexis, héritier du trône, la doyenne des Bazennes fit envoyer une chaîne et une médaille en or représentant Notre-Dame des Dunes, un geste que la tsarine apprécia puisqu’elle envoya en retour une montre en or aux armes impériales ornée sur le boitier d’une aigle russe sertie de 75 roses de diamant, montre que l’on peut encore admirer au musée des Beaux-arts de la ville. Les Dunkerquois ne se doutaient guère que la famille Romanoff subirait quelques années plus tard un sort tragique dans la cave de la maison Ipatiev à Ekaterinebourg.
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dimanche 7 février 2010
cuistax
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ne dites plus rien
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