mercredi 31 janvier 2007
petite explication : la naissance de la Belgique...
De fait, en 1830, l’on retrouve coalisés contre Guillaume les catholiques et les libéraux, unis sur le front de la francophonie: l’arrêté royal du 4 juin 1830 rétablissant une liberté linguistique totale en pays flamand et à Bruxelles, renforça l’élite francophone dans le sentiment qu’unie elle pouvait tout obtenir, y compris le départ du roi et les leviers de commande dans les Pays-Bas méridionaux.
La Révolution belge de 1830 fut donc causée par l’opposition au roi néerlandais de la bourgeoisie libérale et des élites francophones. Elle fut permise, comme toujours dans l’histoire des Pays-Bas, par les grandes puissances étrangères voisines, ici la France et l’Angleterre.
Lorsque la Révolution belge éclata en août 1830, à Bruxelles, au sein d’un cercle francophone qui s’élargit rapidement à tous les mécontents du roi protestant, les grandes puissances continentales ne s’alarmèrent que modérément: elles comprirent assez vite que la bourgeoisie avait pris en main la situation et que la France louis-philipparde qui soutenait le mouvement, y compris militairement, n’irait pas jusqu’à heurter de front l’Angleterre en s’efforçant d’annexer la Belgique d’une façon ou d’une autre.
Ce fut d’ailleurs à l’initiative de l’Angleterre que la Belgique fut internationalement portée sur les fonts baptismaux, lors de la conférence de Londres en 1831, en tant qu’Etat aussi indépendant que neutre. Le parti français qui à Bruxelles avait voulu offrir le trône au duc de Nemours, fils de Louis-Philippe, dut renoncer: le roi de France ne souhaita pas entrer en conflit, pour ce motif, avec l’Angleterre. Il se contenta d’assurer l’indépendance belge par l’envoi sur place de troupes françaises qui mirent en échec la tentative du Roi Guillaume de reconquérir les Pays-Bas du sud; il donna sa fille Louise en mariage au nouveau roi des Belges, Léopold de Saxe-Cobourg, Ier du nom. Le nouveau souverain, prince allemand, oncle de la reine Victoria d’Angleterre, époux d’une princesse française, symbolisait ainsi tout ce que la naissance de la Belgique devait à l’Europe.»
Eric VANNEUFVILLE, Le coq et le Lion, la Belgique à la croisée des Chemins,France-Empire, Paris, 1998, 185 p. pp. 51-52.
Le gros hiver... à Rumégies
Pendant ce cruel hiver, on voioit des terribles signes ou phénomènes dans les cieux; les plus gros chesnes des bois et la plupart des autres arbres se fendoient de parte en parte ; les pruniers, abricotiers, cerisiers moururent, et les autres arbres ou engelés ou à demie gatés. Dès que les marchands de grain virent les grains engelés, ils en haussêrent le prix très considérablement, et le grain que s'avois vendu l'année auparavant 14 patards le havo[1], je l'ai vendu 12 livres ; c’étoit du meschant métilion[2] qu 'on ne scavoit vendre auparavant.
Ce qu'il comble nôtre misère, c'est que les françois fuient de tous côtés. Ils ont abandonné Tournay sans trouppes presque et sans munitions, et les ailliés en ont fait le siêge, siège fatal pour notre pauvre communauté qui fut le tombeau de plus de trois cent de ses pauvres habitans, en moins de trois mois. Ce siège donc se fit 26 juin 1709. Les Holandois, qui n'avoient point voulu ou osé forcer le mareschal de Vilars aux lignes de Pont-à-Vandin, résolurent d'abandonner ce poste, et, feignant d'aller vers Ypres, vinrent droite à Rumegies. L'armée étoit dans la paroisse et nous ne le scavions point. Nous prîmes un sauve-garde et, ce jour nous ne perdîmes rien. Ils allèrent prendre Saint-Amand, mais le 27, Bon Dieu, quelle journée! .Le jugement dernier sera-t-il plus effroiable? Seigneur, quand je me veux faire une idée du dernier avènement, je me le représente.
Comme j'avois un sauvegarde du prince d'Orange, la plus grande partie des paroissiens se sont retirés à la maison pastorale avec leurs bestiaux ; tous les meubles généralement étoient dans l'église. Plus que dix mil maraudeurs armés de pistolets, de pioches, de baïonnettes, d'espées, de grand bâtons, sont venu fondre sur cette maison et l'église, et ils ont tout entiêrement mis en ruine. Ils ont pris plus de cinquante vaches et bien trente chevaux, et, après avoir piliez desbilier[3] hommes, femmes et filles, ils en ont violé plusieurs et tué à coup de bâton. Tous ces sacrilèges ont exercé leurs rages sur l'église qu'ils ontforcé, pilié, prophané de la manière la plus outrageante qui se puisse imaginer. Pendant ce grand désastre une femme étoit à la mort, à la rue Prière; on a dû lui porter son viatique ; mais en y allant, quoique sans cérémonie, on a fait rencontre de ces malheureux, qui ont futé[4] le curé et lui ont trouvé une sainte hostie dans unepetite boïette[5] d'argent et l'ont pris. Encore on a eu le temps de sauver celles qui étoient resté à l'église, car ils ont jetté le tabernacle au milieu du choeur. Nous fûmes avec toutte la communauté tellement épouvanté que, le lendemain, nous avons tout abandonné à la rage de ces malheureux. Nous avions été entre leurs mains depuis 8 heures du matin jusqu‘à pareille heure heure dusoir, pendant quoy ils ont commis touttes les inhumanités des nations étrangères dont on n'entendoit point le langage et qui avoient des visages qui ne respiroient que le carnage. Nous nous sommes enfuis, les uns à Saint-Amand, les autres à Orchies, Marchiennes et Hânon, et nous y fûmes jusqu’à la reddition de la citadelle de Tournay où tout le pauvre peuple a bien souffert des misères, pauvretés et maladies, aiant ainsi abandonné et l'église et le vilage. En quoy, nous avons très malfait.
(...) Dès que l'armée est descampé d'icy, toutte la communauté est revenu chacun chez soy, mais nous n’y avons trouvé que les murailles, point de portes, point de fenêtres, point de vitres, point un morceau de fer et qui pis est, point une botte de pailles, je dis point une botte; il n'y en avoit point une dans tout le Tournésis, ce qui a causé une mortalité de tous les bestiaux, qui sont tous morts l'hiver suivant.
Je devois bien parler des mortes des hommes avant celle des bêtes, car, depuis le mois de septembre jusqu 'au Noël, le nombre est si grand (je renvoie au registre des morts), sans parler de ceux qui sont morts à Saint-Amand, Marchiennes, Orchies, et tous fautte d'aliment, de linge, de soins ; tout le monde étant malade et ne se pouvant secourir les uns les autres. On a vu visiblement que ceux qui ont eu des bouillions, de bon vin de Bourgogne et le reste à proportion, il n 'en est point mort un seul de ceux-là. C'est une remarque qu'à fait un ancien pasteur dans un vieux registre et qui s'est trouvé en pareil cas. Mais la pluspart de ceux qui sont morts n'avoient ni argent, ni leinges, ni méme de la paille pour se coucher je le répète ; nous conseillions de leur donner du plus fort vin pur dans le fort même de leurs fièvres, et cela faisoit une résolution favorable, et touttes les personnes qui avoient les moïens et qui ne se haïssoient point en ont fait l 'expérience.
(...) Si je voulois escrire touttes les calamités de l'an 1709, je ne finirois jamais ; la pauvreté du peuple si effroiable que je ne me sens point capable de l’exprimer qu'avec des larmes. Encore ne nous vendoit-on du grain à Tournay qu’à couppe-gorge ; chaque bouche n 'en pouvoit tirer par semaine que demi-holteau, soit bled, orge, bled sarazin, avoine, pour du pain que les chiens n 'eussent point mangé une année auparavant. Il falloit y aller tous les jeudi, et dès qu 'on trouvoit la moindre quantité outre la taxe, tout le chario étoit confisqué, ce qui a arivé plusieurs fois.
Adieu, fatale année, que je ne me souvienne plus jamais de toy, si ce n 'est pour me souvenir que c'est mes péchés qui ont attiré cette colère de Dieu."
Registre de catholicité, 1709, A.M. Rumegies.
Cité dans Finot, "Notes historiques consignées sur les registres paroissiaux et les registres de l'état civil des communes", Lille, 1908, p. 53-57
[1] havo(t) : mesure de grain équivalent à environ 17,5 litres
[2] métilion = méteil = blé mélangé de seigle
[3] desbillé = deshabillé
[4] futé = fouillé
[5] boïette = petite boite
Un artiste dunkerquois à l'honneur
Ces mois de février et mars 2007, c'est au tour de Gérard Deligny de décorer les murs de ses toiles... Alors rendez-vous entre 17 h 45 et 18 h 15 sur France 3...
Samedi 2 février, les toiles de Gérard Deligny seront présentées par Jenny Clève, puis rendez-vous aux émissions des 10, 17 et 24 février puis des 3 et 10 mars... Pour se remplir les yeux de belles peintures et beaux plats...
Liberté, Liberté Chérie !

Il est temps de se réveiller! Plus le temps passe, moins nous avons de liberté... Et quel que soit le ou la candidate à la magistrature suprême, ça ne risque pas de s'arranger.
Précarisation et marginalisation accrue des plus démunis, impossibilité de résoudre des problèmes sociaux et humains dénoncés chaque année depuis plus de 50 ans (salut l'Abbé!), intrusion de l'Etat dans nos vies en permanence, règne du politiquement correct qui veuille que l'on adopte un métalangage pour ne choquer personne, quitte à inventer des barbarismes, liberté de ton des médias de plus en plus étouffée (où est l'impertinence des chansonniers d'antan) et maintenant flicage parce que l'on ose fumer et interdiction de s'isoler dans les fumoirs même lorsqu'ils ne dérangent personne, criminalisation et pénalisation, surveillance permanente, rejet des films un peu violents ou ayant quelques scènes de s... après 23 heures de la grille des programmes sous pretexte qu'ils pourraient choquer les enfants (Merci mais à 23 heures, les miens ont intérêt à être dans leur lit!)...
Voilà le nouvel ordre moral!
Non pas qu'il faille tout autoriser mais la tendance à tout régenter et interdire est de plus en plus présente. On ne peut plus boire, plus fumer, plus rouler vite si l'on est seul sur la route, plus rire de tout et de rien (j'ai bien un jour été convoqué en autre par une chef qui me reprochait en tre autres de venir bosser en sifflotant et en chantonnant, étonnant de ne poas avoir entendu dire que je respirais trop fort!)... Il est temps de hisser le drapeau de la révolte et dire à ces moralisateurs que nous ne voulons pas d'une dictature insidieuse où actes et pensées sont réglementées. Non, désolés les moralisateurs, on a le droit de jouir de la vie! Vive l'hédonisme !
(et marre de devoir peser les mots qu'il faut employer même ici)
mardi 30 janvier 2007
citadelle's story... la suite...
« Les propos de J.-M. V. (Lille) dans votre rubrique "Votre courrier" du 25/1 m’ont stupéfait (il raillait le fait qu’après tous les efforts pour empêcher la rénovation de Grimonprez-Jooris II, la citadelle Vauban de Lille ne figure pas dans le dossier de classement au patrimoine de l’UNESCO. Voir également nos courriers des 27 et 28). Il me semblait que l’esprit sportif voulait le respect des décisions des arbitres (juges), d’autant plus étayées par la loi !Heureusement que des gens défendent le patrimoine ; sinon, les pierres des pyramides, de nos citadelles, ainsi que la ferraille de la Tour Eiffel auraient été réutilisées pour construire des stades (...).
Il est vrai que le football actuel est un "modèle" de respect : tirages de maillots, simulations (...), tacles assassins, mauvais esprit pour favoriser le titre de champion du monde… sur un coup de tête, invectives entre supporters pouvant tourner au drame, matchs truqués, dessous financiers sordides de la FIFA (...)… Dans l’affaire du classement du patrimoine Vauban à l’UNESCO, la responsabilité incombe à nos politiques régionaux, qui, bien informés, n’ont pas défendu le dossier alors que le "pré carré", dont la citadelle de Lille n’est qu’un des éléments, est l’oeuvre majeure du génie stratégique de Vauban. Seule Arras, in extremis, a tiré son épingle du jeu. Or l’intérêt pour redorer l’image de la région est évident. Et c’est peut-être là qu’il y aura "risée". » •
ENVOYEZ VOS COURRIERS À : La Voix du Nord, rédaction de Lille, 8, place du Général-de-Gaulle, BP 549 - 59023 Lille Cedex OU PAR MAIL : metro@lavoixdunord.fr
in LA VOIX DU NORD - édition métropole du 30 janvier 2007
dimanche 28 janvier 2007
Fais comme l'oiseau...



Avec l’aimable autorisation de Cédric Lahaeye, d’autres clichés superbes sur son site http://cldk.free.fr


Le vénérable château de la Motte au Bois, dessiné en son temps par le chanoine Sanderus, a gardé des traces de ses fortifications, de ses douves et de ses murs... Aujourd'hui, il abrite l'Institut Aéronautique Amaury de la Grange, une des rares écoles privées qui forme au métier de pilote de ligne.
Avec l’aimable autorisation de Cédric Lahaeye, d’autres clichés superbes sur son site http://cldk.free.fr


Nos campagnes sous la neige ou comment ne pas faire mentir notre image de plat pays...
Avec l’aimable autorisation de Cédric Lahaeye, d’autres clichés superbes sur son site http://cldk.free.fr







c'est le wikainde !!!
Bien à vous
H
matin frais
samedi 27 janvier 2007
le feuilleton de la citadelle de Lille... la suite
De Didier Joseph-François, président de Renaissance du Lille Ancien
« Le courrier des lecteurs du 25 janvier met en cause l’action de Renaissance du Lille Ancien. Les termes révèlent une grande confusion entre le rôle et les responsabilités respectives des pouvoirs publics et des associations. Il me semble nécessaire de préciser quelques points :
1.- La responsabilité de l’absence de la citadelle de Lille dans la liste des chefs- d’oeuvre de Vauban présentée par la France à l’UNESCO est celle de la ville de Lille, qui a préféré, il y a trois ans, ne pas s’engager dans ce réseau, dont l’ambition affichée était la conservation du patrimoine, alors qu’elle s’était si fortement investie dans l’agrandissement du stade Grimonprez-Jooris ;
2.- Lille et les Lillois sont l’honneur de la France entière pour avoir su empêcher, selon les procédures démocratiques, une décision contraire aux lois françaises de protection du patrimoine. Grâce à cela, notre ville garde toutes ses chances pour figurer, un jour prochain, au patrimoine mondial au titre du patrimoine fortifié ;
3.- L’armée n’est pas à l’origine de cette absence de reconnaissance du patrimoine lillois. L’armée, locataire du site appartenant à l’État, a simplement manifesté, en son temps, son souci de co-existence entre la fonction d’état-major du Corps de réaction rapide français et son ouverture au public, ouverture dont le général de Kermabon, commandant le site, a affirmé maintenir la possibilité lors de sa dernière conférence de presse, relatée dans les colonnes de La Voix du Nord. »
• À suivre...
vendredi 26 janvier 2007
maintenant, je sais pourquoi les Français sont si mauvais en langues étrangères
Essayer de traduire cette phrase en anglais :
"Trois sorcières regardent trois montres Swatch. Quelle sorcière regarde quelle montre Swatch ?"
Et maintenant en anglais :
"Three witches watch three Swatch watches. Which witch watch which Swatch watch?"
Maintenant pour les spécialistes :
"Trois sorcières suédoises et transsexuelles regardent les boutons de trois montres Swatch suisses. Quelle sorcière suédoise transsexuelle regarde quel bouton de quelle montre Swatch suisse ?"
Et en anglais (accrochez-vous) :
"Three Swedish switched witches watch three Swiss Swatch watch switches. Which Swedish switched witch watch which Swiss Swatch watch Switch ?"
Et maintenant, niveau expert!
"Trois putains de sorcières Suisses, qui souhaiteraient devenir transexuelles, regardent des montres suisses Swatch. Quelle putain de sorcière Suisse, qui souhaite devenir transexuelle, regarde quelle montre Swatch?"
Allez, le tout de nouveau en anglais:
"Three swiss witch-bitches, which wished to be switched swiss witch-bitches, wish to watch three swiss Swatch watch switches. Which swiss witch-bitch which wishes to be a switched swiss witch-bitch, wishes to watch which swiss Swatch watch switch? "
Convaincus maintenant?