samedi 30 juin 2007
vendredi 29 juin 2007
Un petit test pour vous, amis lecteurs...
Désolé mesdames, je n'ai pas encore reçu la version féminine... A vous de jouer, réponse spontanée souhaitée...
Corsetée d'un haut mais fin échafaudage, le clocher de l'église du sacré-Coeur de Lille ressemble à une fusée sur son pas de tir, prête à mugir dans les cieux azurés. Longtemps empâquetée dans une filet pour protéger les passants des chutes de pierre, l'église votive entreprend enfin des soins de restauration pour lui rendre son lustre d'antan... Construite en ex-voto par deux grandes bourgeoises lilloises et leurs familles en remerciement de la sauvegarde de Lille qui n'a pas été occupée par les Prussiens pendant la guerre de 1870, elle est un édifice curieux. Pour l'heure, présenter la façade serait difficile, il faudra un peu de patience... Il faut donc faire le tour de l'église dont seule la façade est visible, suivre le trottoir des rues qui la cernent pour trouver, derrière une grille discrète, une porte ménagée dans le choeur et découvrir une église néo-gothique où la lumière passe tantôt dans des vitraux de verre blanc, tantôt dans des images extrêmement colorées et où le mobilier liturgique est d'une finesse rare... Le tout à découvrir dans une ambiance d'une rare sérénité où leshauts murs percés de baies ogivales filtrent totalement les rumeurs de la ville...
Placée sous la haute protection de Notre-Dame de la Treille, la Catho est un écrin néo-gothique pour le savoir, bâtie à une époque où la nostalgie de l'Ordre ancien était omniprésent dans l'Eglise de France au moment où la République donnait des airs de temples grecs à ses universités, optant pour le symbole de la démocratie poussée jusque dans les études.
Lorsqu'étudiant je déambulais dans les rues lilloises, je ne manquais jamais de m'attarder à la devanture de la vénérable librairie proche de la Grand Place, et comme tant d'autres, je salivais sur les ouvrages anciens et autres cartes proposées à la convoitise des bibliophiles... Aujourd'hui, derrière la vieille façade, ce sont des téléphones que l'on vend... Le monde change trop vite pour moi, ne demeurent plus que les souvenirs.